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    Bonnard, Pierre et Marthe est-il un bon film ? Les spectateurs donnent leur avis sur cette histoire d'amour et de peinture avec Cécile de France et Vincent Macaigne
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Mis en scène par Martin Provost ("Séraphine"), "Bonnard, Pierre et Marthe" nous raconte la vie du peintre Pierre Bonnard à travers sa relation avec son épouse et muse Marthe. Mais qu'ont pensé les premiers spectateurs de ce drame historique ?

    Il y a un peu moins de quinze ans, Martin Provost remportait sept César, dont celui du Meilleur Film, grâce à Séraphine. Aujourd'hui, il nous propose un nouveau portrait de femme dans le milieu de la peinture, grâce à Bonnard, Pierre et Marthe.

    Passé par le dernier Festival de Cannes, le long métrage se penche sur la vie et l'oeuvre du peintre français Pierre Bonnard (Vincent Macaigne), à travers sa relation avec Marthe (Cécile de France), son épouse et muse qui apparaît dans le tiers de ses créations. Mais qu'ont pensé les premiers spectateurs de ce drame amoureux en costumes ?

    Bonnard, Pierre et Marthe
    Bonnard, Pierre et Marthe
    De Martin Provost
    Avec Cécile de France, Vincent Macaigne, Stacy Martin
    Sortie le 10 janvier 2024
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    Avec une moyenne de 3,3 sur 5, obtenue à partir de 116 notes*, Bonnard, Pierre et Marthe devance La Bonne épouse (2,6) dans la filmographie de Martin Provost. Il est à égalité avec Sage Femme (3,3 sur 5) devant Violette (3,2), et juste derrière Séraphine (3,5).

    Parmi les films récents de Cécile de France, celui-ci débute devant La Passagère (3 sur 5) mais derrière Illusions perdues (4,3) et Second tour (3,7). Du côté de Vincent Macaigne, ce film démarre à égalité avec Un coup de maître... où il était déjà question de peinture et de Pierre Bonnard.

    ILS ONT AIMÉ

    C'est le principal argument de vente du long métrage. Mais également sa plus grande qualité : Vincent Macaigne et Cécile de France. Des "comédiens très justes" pour Gigi, fan des Bronzés et/ou de la comédie musicale avec Leslie Caron, qui attribue la note de 5 sur 5 à ce "film plein de grâce."

    Marie M. (4 sur 5) salue également l'interprétation du duo central et cite la prestation d'Anouk Grinberg, "délicieuse en Misia", tandis que Damien Vabre (3 sur 5) ajoute André Marcon dans ses félicitations. "Vincent Macaigne est comme à son habitude remarquable à l'écran et Cécile de France offre une très belle composition", affirme de son côté Bart Sampson (3,5 sur 5).

    Et traversay1 (3 sur5) fait son mea culpa : "Le couple Vincent Macaigne/Cécile de France n'était certainement pas une évidence mais leur duo fonctionne parfaitement, dans l'harmonie comme dans les moments de crise." "Peindre et faire l'amour, voici de quoi résumer la vie de Bonnard, sans oublier de nous montrer quelques amitiés célèbres, avec Vuillard et Monet, par exemple", poursuit-il avant de mettre en avant une autre des qualités qui revient souvent.

    "Mais il y a Marthe, plus intéressante que son célèbre époux et il est tout naturel que le film penche de son côté, en explorant la complexité de son caractère, qui en fait bien davantage qu'une simple compagne de l'artiste." Un point fort que Bart Sampson souligne également, en l'évoquant ainsi : "Finalement le film nous livre sa vraie nature - les sources de l'inspiration et de la création, ce lien invisible entre une muse et un artiste , muse qui deviendra elle même peintre sans atteindre la notoriété de son compagnon."

    Vincent Macaigne est comme à son habitude remarquable à l'écran et Cécile de France offre une très belle composition

    Gigi précise que les peintures de Pierre Bonnard sont bien mises en avant, et Cinéphiles 44 (3,5 sur 5) que le film est à leur image : "lumineux, généreux et extravagant." Tout en reconnaissant l'intérêt d'une mise en scène classique, qui fait davantage débat parmi les internautes.

    ILS N'ONT PAS AIMÉ

    "Le film de Martin Provost est d'un grand classicisme et d'un goût sûr dans les décors et les costumes. On peut lui reprocher un certain manque de prise de risques mais le sujet ne l'imposait pas et ses ellipses temporelles semblent fort appropriées", admet, avec beaucoup de nuances, traversay1.

    Mais Simon Bernard (3 sur 5), qui n'a pas été convaincu par les comédiens, n'y voit qu'un "produit biographique sage qui reprend tous les codes bien connus de ce type d'histoire sans beaucoup de surprise ou d’inattendu." Et si le classicisme ne le dérangeait pas, Cinéphiles 44 n'a pas été follement emballé pour autant : "Il ne sort jamais des codes académiques et le long métrage de Martin Provost souffre d'un manque de rythme et de lâcher-prise."

    Un produit biographique sage qui reprend tous les codes bien connus de ce type d'histoire sans beaucoup de surprise ou d’inattendu

    Ce que jean-charles E. (0,5 sur 5) résume de la sorte, en prenant moins de pincettes : "Pas crédible, simpliste, sans intérêt. Dommage avec de si bons acteurs. On a du mal à croire que c'est le même réalisateur que Séraphine."

    Ce que semble confirmer jackflash, malgré une note un peu meilleure (1,5 sur 5) : "Biopic creux, narratif, sans argument autre qu'historique. Les deux rôles principaux sont corrects mais le cinéma c'est pas ça."

    EN RÉSUMÉ

    Vincent Macaigne et Cécile de France font presque l'unanimité dans la peau du peintre Pierre Bonnard et de son épouse et muse Marthe. Et l'importance donnée à cette dernière a séduit plus d'un internaute, tant elle permet de voir différemment son oeuvre à lui.

    Sur la forme, le classicisme de la mise en scène de Martin Provost fait en revanche débat : nécessaire dans le cadre d'un tel film d'époque pour les uns, synonyme d'une absence de prise de risques pour d'autres, alors que le rythme est critiqué.

    Et vous ? Qu'avez-vous pensé de ce Bonnard, Pierre et Marthe ?

    * Notes arrêtées le jeudi 11 janvier 2024

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