Le palmarès complet des Oscars 2008 !
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La 80e édition des Oscars a livré son verdict. Le No Country for Old Men de Joel et Ethan Coen est le grand gagnant de la soirée avec quatre statuettes : Meilleur film, Meilleur réalisation, Meilleur scénario adapté et Meilleur acteur dans un second rôle pour Javier Bardem. Daniel Day-Lewis, archi-favori de la catégorie, est logiquement sacré Meilleur acteur pour sa prestation dans There Will Be Blood. Quant à Marion Cotillard, elle fait chavirer le coeur d'Hollywood -et le nôtre- en remportant l'Oscar de la Meilleure actrice pour son incarnation d'Edith Piaf dans La Môme, devenant ainsi la première actrice française à recevoir cette distinction depuis Simone Signoret en 1960.
Le sacre des frères Coen
Onze ans après avoir reçu l'Oscar du Meilleur scénario pour Fargo, les frères Coen sont à nouveau récompensés par l'Académie. Mais cette fois, le duo rafle tout. Leur western No Country for Old Men est le grand vainqueur de la 80e édition des Oscars avec quatre statuettes, dont trois majeures : Meilleur film, Meilleure réalisation, Meilleur scénario adapté et Meilleur acteur dans un second rôle pour Javier Bardem. Boudé à Cannes, le film était l'un des favoris de la grand-messe hollywoodienne, après des récompenses aux Golden Globes et aux Baftas et des prix remis part les scénaristes, producteurs et réalisateurs américains.
Le rêve hollywoodien de "La Môme" Cotillard !
"Merci maestro Olivier Dahan, you rocked my life. Merci la vie, merci l'amour, merci l'Académie. C'est donc vrai qu'il y a des anges dans cette ville. Merci !" Qu'il était beau le discours de La Môme Marion Cotillard sur la scène du Kodak Theater. Et surtout qu'il était beau le bonheur de voir l'actrice remporter l'Oscar de la Meilleure actrice pour son incarnation d'Edith Piaf. La jeune femme, qui réalise un Grand Chelem hallucinant et unique dans l'Histoire (Bafta-Golden Globes-César-Oscar !), est la première actrice française à recevoir cette distinction depuis Simone Signoret en 1960 pour Les Chemins de la haute ville (film britannique), et la toute première actrice française dans un film français à recevoir ce prix. Au final, La Môme obtient deux Oscars avec celui des Meilleurs maquillages. Et, puisqu'un bonheur n'arrive jamais seul, la France totalise trois récompenses, Le Mozart des pickpockets de Philippe Pollet-Villard repartant avec la statuette du Meilleur court métrage.
Daniel Day-Lewis en toute logique
Dans la catégorie Meilleur acteur, c'est logiquement Daniel Day-Lewis, archi-favori de la catégorie, qui s'adjuge l'Oscar (18 ans après celui obtenu avec My Left Foot) pour sa saisissante prestation dans le There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson, également salué pour sa photographie. Au chapitre des seconds rôles, si la logique est respectée chez les hommes avec Javier Bardem, la victoire de Tilda Swinton pour son rôle dans Michael Clayton est une surprise, Cate Blanchett étant plutôt favorite pour son incarnation de Bob Dylan dans I'm Not There. Juno, pour le Meilleur scénario original, et Ratatouille, pour le Meilleur film d'animation, ne contredisent pas, quant à eux, les pronostics, même si l'on est un peu chagrinés de voir Persepolis repartir bredouille. Enfin, l'autrichien Les Faussaires reçoit l'Oscar du Meilleur film étranger un an après l'allemand La Vie des autres, preuve de la bonne santé du cinéma d'outre-Rhin...
"REVIENS-MOI" et "Le Scaphandre et le papillon" : les déçus de la soirée
La 80e cérémonie des Oscars, présentée par le toujours très tonique Jon Stewart, aura donc réservé, dans son ensemble, un palmarès assez logique. Elle aura également récompensé la plupart des favoris, à l'exception notable du film historique REVIENS-MOI, nommé à sept reprises et qui n'aura glané que l'Oscar de la Meilleure musique, et du Scaphandre et le papillon, quatre fois nommé et qui repart sans prix. Oscar d'honneur (le quasi-centenaire chef décorateur Robert F. Boyle), hommages aux défunts (Heath Ledger, Antonioni, Bergman, mais aussi Jean-Claude Brialy et Jean-Pierre Cassel), toujours plus de stars et de paillettes : la grand-messe hollywoodienne a de nouveau été parfaite. A l'année prochaine sans faute car, comme on dit là-bas, the show must go on...
Clément Cuyer
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