C'est officiel depuis le 29 avril au soir : le troisième film français de la compétition, sur lequel planait le plus grand mystère, sera finalement... celui que la plupart des observateurs avaient pressenti depuis plusieurs mois : Entre les murs, le quatrième long métrage de Laurent Cantet. Considéré comme l'un des cinéastes les plus doués de sa génération, l'auteur de Ressources humaines, 46 ans, n'était encore jamais venu sur la Croisette. Entre les murs est l'adaptation du roman homonyme de François Bégaudeau, paru en 2006. Dans cet ouvrage brillant et éclairant, qui tient à la fois de la comédie humaine, du document sociologique et de l'étude sur le langage, l'auteur évoque son expérience de prof de français dans une ZEP parisienne. A noter que l'écrivain (également critique de cinéma, chroniqueur dans différents médias...) joue lui-même le rôle principal du film.
Après Rois & reine (couronné par la critique, le public et l'Académie des César), Arnaud Desplechin, grand habitué du festival (toujours reparti bredouille) revient avec Un conte de Noël et son casting classieux (Deneuve, Mathieu Amalric, Anne Consigny, Emmanuelle Devos, Chiara Mastroianni...). L'autre candidat français à la Palme d'or est un des plus grands cinéastes de l'hexagone, qui, étrangement, avait jusqu'ici été totalement ignoré par le Festival de Cannes : Philippe Garrel, 60 ans cette année, présentera La Frontière de l'aube. Doit-il cette reconnaissance tardive à l'écho rencontré par son opus précédent, Les Amants réguliers (prix Louis Delluc, récompenses à Venise) ou à la présence au générique de son nouveau film de deux des jeunes acteurs les plus hot du moment : son fiston Louis Garrel et Laura Smet ? En tout cas, on ne peut que s'en féliciter. Une curiosité en Sélection officielle : De moins en moins, en course pour la Palme d'Or du court métrage, un film réalisé par... Mélanie Laurent.
Page suivante : les Habitués
