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    Cannes 2014 : Ryan Gosling, Mathieu Amalric, Asia Argento : les films Un Certain Regard

    De Ryan Gosling à Asia Argento en passant par Wim Wenders et Mathieu Amalric, l'éclectisme est à l'honneur dans la catégorie Un Certain Regard 2014. Découvrez tous les longs métrages sélectionnés dans cette section, qualifiée avec humour par Thierry Frémaux de "contre programmation de la sélection officielle"...

    Tout sur les films en Compétition

    Tout sur les films Hors Compétition

    Tout sur les films de la Semaine de la Critique

    Tout sur les films de la Quinzaine des Réalisateurs

    La véritable Angélique, héroine de "Party Girl"© Pyramide Films

    Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis - Film d'ouverture.

    Un premier long métrage entre réalité et fiction, signé par trois jeunes réalisateurs français dont la collaboration est née au sortir de la Fémis. Marie Amachoukeli et Claire Burger ont déjà coréalisé des courts métrages remarqués dont Forbach, 2e Prix de la Cinéfondation au Festival de Cannes 2008 et C'est gratuit pour les filles, césarisé et présenté à la Semaine de la critique 2009. Party Girl suit le parcours d'Angélique (interprétée par la véritable dame), une entraîneuse de soixante ans qui, amoureuse de la fête et des hommes, sent qu'elle est arrivée en fin de course et accepte d'épouser un de ses clients réguliers sur un coup de tête. Une destinée libre, en marge de la bonne société, qui "plonge au cœur d'une France méconnue dans un réalisme assumé"...

    Lost River de Ryan Gosling

    Très attendu par les fans de l’acteur, Lost River est le premier film réalisé (et écrit) par Ryan Gosling. Auparavant intitulé How To Catch A Monster, ce thriller fantastique avec Eva Mendes, Saoirse Ronan et Christina Hendricks suivra l’histoire d’une famille qui va découvrir une route menant à une ville sous-marine. Si Gosling n’avait pas pu se rendre sur la Croisette l’année dernière, c’est justement parce qu’il était retenu sur le tournage. Parions qu’il se fera bien pardonner cette année.

    Mathieu Amalric © Alfama Films (ex-Alma Films)

    La chambre Bleue de Mathieu Amalric

    Acteur incontournable et réalisateur depuis près de 20 ans, Mathieu Amalric revient à Cannes avec cette adaptation d’un roman policier de Georges Simenon pour laquelle il partage l’affiche avec Léa Drucker. D'une durée d'1h15, ce long-métrage a été qualifié de "fulgurant" par Thierry Frémaux. Amalric était  déjà présent à Cannes en 2003 pour dévoiler à la Quinzaine des Réalisateurs La Chose publique, son 3ème long-métrage, avant d’accrocher la Compétition officielle et le Prix de la mise en scène en 2010 avec Tournée.

    Charlotte Gainsbourg © Paradis Films

    L' Incomprise de Asia Argento

    C’est la première fois qu’Asia Argento est en compétition officielle. La fille de Dario Argento est néanmoins une habituée des marches qu’elle a montée en tant qu’actrice (notamment pour Transylvania de Tony Gatlif), en tant que membre du jury sous la présidence d’Isabelle Huppert en 2009 et surtout en tant que demoiselle provocatrice quasiment tous les ans : tenues légères, pauses langoureuses, doigt d’honneur provocant, la piquante réalisatrice du Livre de Jérémie proposera cette année aux festivaliers une œuvre très personnelle (celle d'une enfant dont le rêve est d'être aimée de ses parents) dont le titre fait immanquablement référence au film de Luigi Comencini. Elle joue dans son film aux côtés de Charlotte Gainsbourg.

    Anaïs Demoustier © Carole Bethuel

    Bird People de Pascale Ferran

    8 ans après Lady Chatterley (César du meilleur film et de la meilleure actrice pour Marina Hands en 2007) Pascale Ferran est de retour avec un film que l’on espérait déjà à Cannes en 2013. Comparée au regretté Alain Resnais pour sa finesse psychologique et son ambition stylistique, la cinéaste avait déjà emballé la Croisette avec son premier long métrage Petits arrangements avec les morts, Caméra d'or en 1994. Son quatrième film porté par la remarquable Anaïs Demoustier mais aussi par les "nouvelles stars" Julien Doré et Camélia Jordana, suit l’histoire d’un ingénieur en informatique d’un côté et d’une jeune femme de chambre de l’autre, qui voient chacun leur vie basculer. Un mélange de romance, de drame et de fantastique qui intrigue et promet.

    Wim Wenders et Sebastião Salgado dans "Le sel de la Terre" - ©LePacte

    Le Sel de la terre de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado

    Thierry Frémaux a beau avoir souligné à nouveau en conférence de presse qu’il n’aimait pas trop l’étiquette de "cinéaste(s) habitué(s) de la Croisette", on a quand même du mal à trouver une formule différente lorsque l’on regarde le parcours cannois des œuvres de Wim Wenders. De son film Au fil du temps présenté en 1976 en compétition jusqu’à 2008 avec Rendez-vous à Palerme (inédit en salle) également présenté en compétition, en passant par son inoubliable Palme d’or pour Paris, Texas en 1987, le metteur en scène allemand y est tout de même venu 16 fois. Cinéaste cosmopolite et touche-à-tout, il revient sur la Croisette en sélection "Un Certain regard" avec Le Sel de la terre qui met en avant une de ses grandes passions : la photographie. En l’occurrence ici un portrait du grand photographe brésilien Sebastião Salgado, penché sur son dernier travail : le projet Genesis, dont l'objectif était de découvrir une partie de la civilisation inconnue de la société moderne.

    Jessica Chastain et James McAvoy © Myriad Pictures

    Eleanor Rigby : Him and Her, de Ned Benson

    C’est à travers deux films, Him et Her (lui et elle) que Ned Benson a choisi de plonger tête la première dans la réalisation. Mais, déjà, rien n'est fait au hasard... Le dyptique "Eleanor Rigby" raconte en effet une même histoire, celle d'un jeune couple new-yorkais en crise, de deux points de vue différents. Dans Him, nous est d'abord offert le point de vue du mari (James McAvoy) et dans Her, celui de la femme (Jessica Chastain). Présentés au Festival de Toronto en septembre dernier, les deux films avaient été bien reçus et c’est même là qu’Harvey Weinstein en avait acquis les droits de distribution.

    Amour Fou - ©coop99 Filmproduction

    Amour Fou, film de Jessica Hausner

    C’est à se demander si la bonne fée cannoise ne s’est pas penchée sur le berceau de Jessica Hausner. Elève à la Filmakademie de Vienne, elle a eu comme professeur Michael Haneke, double Palme d’or, qui l’engagera comme script sur son sulfureux Funny Games, aussi présenté à Cannes. En 1999, Inter-View révèle le talent singulier de cette cinéaste qui brosse le portrait d'êtres décalés et solitaires. Présenté à Cannes, ce moyen métrage recueille une mention de la Cinéfondation. Tourné en DV, son premier long, Lovely Rita, est également présenté sur la Croisette, mais cette fois en Sélection officielle. Loin de l’atmosphère d’Hôtel, thriller décalé aux allures de conte de fée (et présenté à Cannes !), et de celle de Lourdes, Hausner quitte le monde contemporain pour le XVIIIe siècle avec Amour Fou. L'histoire tragique de l'écrivain et poète allemand Heinrich von Kleist et sa relation avec Henriette Vogel.

    Photo de production de "Charly’s Country" – ©Vertigo Productions

    Charlie's Country de Rolf De Heer

    Originaire des Pays-Bas, Rolf de Heer a passé une partie de son enfance à Sumatra, en Indonésie, avant d’émigrer avec sa famille en Australie, à l’âge de huit ans. Désormais âgé de 62 ans, c’est un pays qu’il connait évidemment bien. Ce n’est toutefois qu’avec The Tracker, en 2002 qu’il se penche sur l'histoire des aborigènes, dans un style violent et sans concessions. Un sujet qui semble le passionner puisqu'il leur consacre un autre film, en 2006, 10 canoés, 150 lances et 3 épouses, mais dans un style beaucoup plus léger. Avec Le pays de Charlie présenté dans la sélection Un certain Regard, il continue de creuser cette thématique. En l’occurrence cette fois-ci l’histoire d’un aborigène retournant vivre au sein de sa communauté. Charlie, c’est aussi David Gulpilil, acteur principal et scénariste du film, bien connu des cinéphiles. Aborigène, il avait débuté sa carrière en 1970 dans l’extraordinaire La Randonnée, le puissant drame de Nicolas Roeg. On avait également pu le voir chez Peter Weir dans La Derniere Vague. Présenté au Festival du film d’Adelaide en avant-première en octobre 2013, Le pays de Charlie a reçu un accueil très chaleureux et d’élogieuses critiques. En sera-t-il de même à Cannes ?

    Loin de son absence (Harcheck mi headro) de Keren Yedaya

    D'origine israélienne, Loin de son absence sera sans doute LE film choc de la section Un Certain Regard, qui selon Thierry Frémaux suscitera beaucoup de polémiques par sa force, sa cohérence, son parti pris et son scénario.

    Frederick Schmidt & Aymen Hamdouchi © Ipso Facto Films

    Snow In Paradise, d'Andrew Hulme

    Premier film du britannique Andrew Hulme, monteur à qui l’on doit notamment The American ou encore Control, Snow In Paradise est décrit comme "la réponse anglaise à Un prophète". Basé sur une histoire vraie, ce film, financé grâce à Kickstarter, suit le parcours de Dave, un criminel de seconde zone, qui voit son meilleur ami mourir par sa faute. Après une période très sombre, Dave finit par trouver la paix grâce à la religion et à l’Islam, jusqu’à ce que son passé ne le rattrape…

    Dohee -Ya © Pine House Film

    A girl at my door (Dohee-Ya) de Joo-Ri Jung

    Vue dans Sympathy for Mr. Vengeance et The Host et révélée au grand public par ses multiples rôles dans Cloud Atlas, Bae Doo-Na est l'héroïne de ce drame familial, premier long métrage du sud-coréen Joo-Ri Jung. Produit par Lee Chang-Dong (Oasis, Poetry), le film confronte une policière et sa fille à la violence du beau-père.

    Xenia © Pyramide Distribution

    Xenia de Panos H. Koutras

    Pour son retour derrière la caméra, cinq ans après Strella, le réalisateur nous propose le road-movie de deux frères, partis sur les routes grecques retrouver le père qu'ils n'ont jamais connu. Leur périple, que le réalisateur décrit -crise grecque et tournage fauché oblige- comme un "adieu à sa jeunesse et le film le plus difficile de sa carrière", les entraînera notamment dans un hôtel abandonné qui donne son titre au long métrage.

    Run ©Diam Production/ Arte France Cinéma

    Run de Philippe Lacote

    Après plusieurs courts métrages et documentaires, le réalisateur franco-ivoirien signe son premier long métrage de fiction. Primée au Jerusalem Film Lab, cette oeuvre développée au sein de la Cinéfondation du Festival de Cannes flirte avec le documentaire et plonge le spectateur au cœur du conflit politique et militaire en Côte d'Ivoire. Dans le rôle-titre, Abdoul Karim Konaté donne la réplique à Isaach de Bankolé, qui revient au cinéma national après 17 ans d'absence.

    Turist © Plattform Produktion /Essential Film

    Force Majeure (Turist) de Ruben Östlund

    Pour sa troisième invitation cannoise en quatre longs métrages, le Suédois Ruben Östlund promet "la scène d'avalanche la plus spectaculaire de l'histoire du cinéma". Une séquence tournée entre les Alpes (où une véritable avalanche a été déclenchée pour les besoins du film) et un gigantesque studio fond vert, et qui sera le point de départ d'un drame familial chargé d'humour noir et de la culpabilité.

    Hermosa Juventud © Fresdeval Films SI

    La Belle jeunesse (Hermosa juventud) de Jaime Rosales

    Passé par la Croisette pour Las horas del dia (Quinzaine des Réalisateurs), La soledad (Un Certain Regard) et Rêve et silence (Quinzaine des Réalisateurs), Jaime Rosales revient à Cannes avec ce portrait de la jeunesse espagnole. Seul représentant du cinéma ibérique en sélection officielle cette année, il propose un film mêlant images professionnelles et rushes amateurs issus d'appareils confiés aux comédiens. Des comédiens qui campent de jeunes ambitieux confrontés à la crise, qui décident de tourner... un film X pour gagner de l'argent.

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    La bande-annonce de "A girl at my door"

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