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    American Crime : la série qui bouleverse la télévision américaine

    Diffusée depuis le 14 février sur Canal + Séries, la saison 2 de la série "American Crime" est un must-see, un bijou encore trop méconnu qu'il faut voir absolument sous peine de passer à côté d'une des meilleures séries de l'année...

    Le point de départ de la saison 2

    A Indianapolis, un jeune étudiant accuse des membres de l'équipe de basketball de son lycée de l'avoir agressé et violé lors d'une soirée. Des photos et vidéos vont alors faire le tour de l'établissement. La mère du jeune homme, qui découvre avec stupeur la nouvelle, se lance dans une bataille contre l'école afin que l'affaire ne soit pas étouffée, comme tant d'autres par le passé...

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    La bande-annonce :

    Intense, déstabilisante, bouleversante...

    Rares sont les saisons 2 qui font mieux, en tous points, que la première, qui plus est quand celle-ci était déjà d'un très haut niveau. L'anthologique American Crime, unique à bien des égards, réussit cet exploit-là, aussi. Et quelques autres. Bien qu'elle soit proposée par ABC, le network américain appartenant à Disney, elle offre un contenu extrêmement sombre, réaliste et exigeant, à mille lieux des séries plus légères qu'elle côtoie, notamment la comédie Modern Family, diffusée un peu plus tôt dans la même soirée. Certaines scènes de violence inouïe interpellent, de même que des choix de mise en scène surprenants et très signifiants. Ils permettent qui plus est de réduire l'écart qui existe encore et toujours entre les séries de network et celles du câble ou des plateformes de streaming. Elle brise des tabous et franchit les barrières.

    A l'âpreté et la brutalité de la saison 1, qui en ont découragé plus d'un, le créateur répond en deuxième année par une touche de lyrisme et une émotion plus directe, sans retenue, qui atteint au plus profond, qui bouleverse, qui questionne, qui assomme aussi parfois, sans perdre l'objectif initial : multiplier les points de vue, traités avec égalité, afin de donner une vision globale et nuancée sur un problème de société -ici le viol- en évitant les jugements hâtifs et les idées préconçues. Les dilemmes moraux qui secouent les personnages sont forts parce qu'ils ne sont pas caricaturaux. Et l'interprétation de tous les acteurs, des têtes d'affiche aux personnages secondaires, sublime une écriture osée et maîtrisée. Cette saison 2 met d'ailleurs en lumière deux jeunes talents très prometteurs : Connor Jessup et Joey Pollari.

    Critiques américaines dithyrambiques

    "Scène par scène, la série semble plus proche des réalités de ce qu'est vivre en Amérique en 2016 que n'importe quel autre drama de network. Et comme rien ne lie cette deuxième saison à la première, rien ne vous empêche de vous lancer. Je vous conseille de vous y pencher urgemment si vous n'en êtes pas déjà fan. Soyez patient. C'est ce genre de séries qui demande un peu de temps avant que sa magie étrange ne vous envahisse."  Selon New York Magazine

    "Il s'agit de télévision inconfortable sur des sujets inconfortables. Et on en manque (...) Trop souvent, la fiction traite mal de l'adolescence en rendant les ados trop parfaits, ou trop mal élevés, ou trop plaintifs, alors qu'ici les portraits de ces personnages sont plein de nuances, notamment grâce aux excellents jeunes acteurs qui les campent." Selon le Newark Star-Ledger

    "Il y a quelque chose de quasiment révolutionnaire dans la manière dont les ados sont présentés ici, avec complexité et beaucoup d'humanité (...) Cette saison va vous obséder, en particulier les parents qui s'inquiétent trop (ou pas assez) pour leurs progénitures." Selon le Washington Post

    ABC/Ryan Green

    Felicity Huffman, toujours "desperate" mais loin des "wives"

    Bien que Felicity Huffman vienne du cinéma indépendant -on citera en particulier son rôle de transsexuel dans Transamerica, qui lui a valu en 2005 une nomination aux Oscars et une récompense aux Golden Globes- c'est dans des séries que le grand public a appris à la connaître, avec des rôles choisis minutieusement comme dans la sitcom culte Frasier et la série d'Aaron Sorkin Sports Night. Le succès lui tend les bras lorsqu'elle accepte d'incarner la mère de famille dépassée par les événements mais jamais à court d'idée Lynette Scavo dans Desperate Housewives. Elle remporte alors un Emmy Award et jouit d'une popularité énorme.

    Un an après la fin de la série culte, elle rempile sans hésiter pour American Crime, qui lui permet d'alier son goût pour les personnages complexes et controversés -elle est sombre et détestable dans la saison 1, mais bouleversante aussi- à son envie d'attirer un public le plus large possible vers des oeuvres audacieuses, exigeantes, réputées plus difficiles d'accès. Et faire oublier au passage Lynette, quitte à se transformer physiquement. Et là encore, elle est nommée aux Emmy Awards et aux Golden Globes. Une actrice qui ose et ne se trompe jamais.

    John Ridley, un créateur qui monte et qui compte

    Scénariste de 12 Years A Slave, la réalisation de Steve McQueen récompensée par l'Oscar du Meilleur Film en 2014, John Ridley a travaillé sur plusieurs séries de qualité au début de sa carrière telles que New York 911 mais American Crime est sa première création pour la télévision après qu'ABC lui ai donné carte blanche en lui signant un deal exclusif. Et il ne va pas s'arrêter là, saison 3 d'American Crime ou pas, puisqu'il va mettre son talent au service du cop-show, dans une tentative de renouveler le genre avec le pilote Presence, qu'il écrit et réalise et où il devrait retrouver Felicity Huffman. Il travaille également sur un projet de série Marvel encore top secret. Certaines rumeurs parlent de Miss Marvel... 

    Découvrez notre interview des acteurs principaux, dont Felicity Huffman :

     

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