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    Ecran noir pour La Pagode

    La Pagode, l'un des plus anciens et sans doute le plus singulier cinéma de Paris, ferme se portes pour des travaux de réhabilitation.

    La Pagode, le plus original des cinémas français et le plus attachant par son architecture japonaise, haut-lieu des cinéphiles parisiens, est actuellement fermée pour vérifications, alors que des travaux de réhabilitation sont prévus, mais pas avant l'an 2000. La Pagode, située au 57 rue de Babylone dans le huitième arrondissement de Paris, classée monument historique en 1986, avait déjà été fermée pour des travaux de vérification du bâtiment car des tuiles étaient tombées et des éléments du décor en céramique de la façade se détachaient. Des filets sont posés sur le toiture depuis un an. Contrairement à la légende, cette pagode n'a pas été ramenée pierre par pierre du Japon. Authentiquement fausse, elle a été construite par des artisans français pour M. Morin, directeur du Bon Marché, qui l'offrit à sa femme. L'intérieur cependant, compte, outre des vitraux et céramiques signés Muller, de vraies tentures japonaises et des poutres ouvragées venant d'une pagode japonaise. A l'extérieur trônent deux lions monumentaux sculptés en bronze. Son inauguration en 1896 défraie la chronique. On y donne des fêtes orientales, des dîners, des concerts et des bals travestis. Après une période de vide, en 1931, la Pagode devient lieu public et 'temple du cinéma'. On y projette les premières oeuvres de Renoir et Bunuel. Après la guerre, cette salle vouée au cinéma art et essai fait découvrir Bergman et Eisenstein. Cocteau donne la première du 'Testament d'Orphée' en 1952. En 1973, à la demande de Louis Malle, alors exploitant de la Pagode, une seconde salle, un jardin japonais et un salon de thé sont aménagés, alors qu'est abattu le mur cachant la Pagode aux passants. (AFP)

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