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    Gaumont remonte la pente

    Gaumont, compagnie doyenne du septième art, annonce des chiffres positifs et prometteurs pour ce premier semestre 2001. La fin de la série noire ?

    Gaumont vient d'annoncer ses résultats nets pour le premier semestre : 63 millions d'euros (413 millions de francs) contre une perte de 14 millions d'euros (91 millions de francs) au 30 juin 2000. Le chiffre d'affaires est en effet passé de 39 millions d'euros (256 millions de francs) au 30 juin 2000 à 62,1 millions d'euros (407 millions de francs) au 30 juin 2001. De bons résultats qui s'expliquent notamment par le succès du film de Francis Veber, Le Placard, qui a enregistré 5,3 millions d'entrées en France, 6,5 millions de dollars aux Etats-Unis, et qui a bien marché en général à l'étranger.

    Une longue série noire

    La plus ancienne compagnie du cinéma avait bien besoin de cette embellie, qui survient après une longue série noire. Tout d'abord de lourds échecs commerciaux : Vatel a entraîné une perte d'exploitation de 115 millions de francs, et Les Visiteurs en Amérique, le film le plus cher du cinéma français a été un lourd échec aux Etats-Unis.

    Ensuite, Gaumont refuse par principe (la défense du cinéma français) de suivre l'initiative des cartes d'abonnement lancée par UGC : un pari quelque peu risqué, même si le groupe lancera finalement sa carte en septembre 2000, soit six mois après UGC. Un peu tard... Conséquence : avec 1,6 milliards de francs de dettes, Nicolas Seydoux, le grand patron de la compagnie, se résoud le 14 décembre dernier à fusionner ses salles de cinéma avec celles de son frère, le patron du groupe Pathé. "Gaumont va pouvoir désormais concentrer toutes ses ressources sur la production de films", affirme Nicolas Seydoux. Il annonce que Gaumont va redevenir le numéro 1 du cinéma français en produisant une dizaine de films par an.

    Second pari risqué, la situation de Gaumont étant encore difficile. Luc Besson, associé depuis 15 ans à Gaumont, est parti pour créer sa propre maison de production, Europa Corp. Le réalisateur Alain Poiré, qui travaillait chez Gaumont depuis 62 ans, est décédé le 15 janvier 2000. Enfin Alain Goldman, producteur indépendant associé à Gaumont (producteur de 1492 : Christophe Colomb et des Rivières Pourpres notamment) leur fait maintenant concurrence via StudioCanal.

    L'après-"Placard"

    Dopé par le succès du film de Francis Veber, la compagnie compte sur le succès de ses prochains films : J'ai faim !!! de Florence Quentin, Le Raid de Djamel Bensalah avec Roschdy Zem et Hélène De Fougerolles (dont vous pouvez découvrir la première sur AlloCiné), I'm with Lucy de Jon Sherman, et La Mentale de Manuel Boursinhac avec Samuel Le Bihan et Samy Naceri.

    Laure Brasseul avec AFP

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