Avis sur Congorama

Je me suis bien ennuyé voila tout

Excellente surprise que ce film, qui réunit de très bons comédiens pour une histoire originale, sur la recherche de ses origines.

Présenté à Cannes 2006 dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, ce film du canadien Philippe Falardeau a été la meilleure surprise du Festival pour de très nombreux spectateurs. Olivier Gourmet y joue le rôle de Michel, un inventeur belge incompris de son employeur. Son père est un écrivain paralysé (Jean-Pierre Cassel), très impliqué en Afrique, sa femme est une congolaise réfugiée. A 41 ans, Michel apprend qu'il a été adopté et qu'il est né clandestinement dans une grange, au Québec. Comme il vient d'inventer un dégivreur de lignes à haute tension, l'occasion est belle d'aller sur place à la recherche de ses racines ! Ce film est bourré d'humour et rempli de tendresse. Olivier Gourmet est, comme presque toujours, absolument prodigieux. A noter que, dans ce film où on rit souvent, on a déjà plus ri après 10 secondes que dans les 97 minutes des "Bronzés 3" : allez voir le film, vous comprendrez pourquoi ! Enfin un film qui sort des sentiers battus !

pendant une demi-heure, et c'est dommage, on se dit qu'on assiste là au niéme film plébiscité par la critique alors qu'on n'y trouve pas grand chose d'interessant; et puis le miracle se produit avec la deuxièmme histoire et le lien qu'elle crée avec la précédente et les suivantes. c'est original, sympathique, plain d'entrain, et bourré de clins d'oeil amusants. un très bon moment cinématographique, un scénario inventif, dommage que le film ait été aussi mal distribué.

Une surprise agréable , un début laborieux puis le film devient sympa et attachant .

Congorama (2007) est une comédie atypique et totalement inattendue. Une production Franco/Belgo/Canadienne qui nous entraîne de la Belgique au Québec avec une nonchalance assumée, un road-movie surprenant qui nous surprend de minutes en minutes. Découpé en deux parties, on vit d'abord la quête identitaire d'un inventeur belge, avant de faire la rencontre d'un québécois au volant d'une voiture hybride. Deux personnages qui, en apparence tout sépare, mais qui vont en réalité être bien plus proche qu'il n'y paraît. Deux destins qui s'entrent-croisent comme nous le montre si bien la mise en scène de Philippe Falardeau à travers leurs mésaventures farfelues. Des personnages sympathiques, parfaitement interprétés par Olivier Gourmet & Paul Ahmarani, à travers une séduisante (et étonnante) comédie qui sort des sentiers battus.

Ne vous y trompez pas : la drôlerie de la bande annonce est traître. Ce film absolument pas drôle (voir même assez triste) est d’une longueur à faire peur. En prime, on se contrefiche des personnages à qui il arrive pourtant des aventures qui auraient pu nous intéresser. Ratage total…

Histoire surprenante mais tellement bonne !

Film tout a fait sympathique, ou l'humour et la tendresse pour les personnages, foutraques, est bien présente. Et l'histoire, Québeco-franco-belge, en rapport à la production, n'empèche pas les convictions technico-écologiques !

Philippe Falardeau a commencé par le documentaire, et il a su se servir de cette expérience pour filmer "Congorama" : caméra à l'épaule suivant les personnages, raccords faisant fi des règles usuelles du montage, moments où il ne se passe rien, juste pour poser le décor ; on peut se croire par moment dans un épisode de Strip Tease, le magazine documentaire crée par Marco Lamensch pour la RTBF.

Mais cette mise en image apparemment aléatoire va de pair avec une écriture scénaristique assez élaborée, marquée notamment par la présentation des points de vue de Michel et de Louis sur un même événement, un peu comme dans "Elephant". L'histoire est même assez alambiquée, étirée sur cinq décennies et trois continents, et le réalisme de la réalisation contrebalance le romanesque de l'histoire, où le symbolisme prime sur la véracité, à l'image de ce diamant incrusté dans le cerveau de Michel au cours de l'accident et qui lui fait progressivement perdre la vue.

On peut être rebuté par l'invraisemblance de l'histoire, trouver finalement prévisibles tous ces rebondissements ; on peut trouver que le récit vire sur la fin au mélo mal assumé. On peut aussi, et c'est mon cas, se laisser charmer par l'ironie éthérée qui baigne l'ensemble, et par la variété du jeu des acteurs. Olivier Gourmet campe un Michel massif, tout en douleurs rentrées et en maladresses. Paul Ahmarani interprète un Louis tendu comme une corde de violon, justicier finalement moins sympathique que sa proie. Et Jean-Pierre Cassel joue le père de Michel, écrivain paralytique et mutique, concentrant dans son regard toute la palette des émotions.

Ce film offre aussi une vision excentrée du monde francophone, avec les similitudes de ces deux pays où le français est une clé de l'identité, le Québec et la Wallonie. Le rapport à la présence écrasante de l'anglais et du modèle des "Etats" est évoqué pour le premier au travers de mille détails, comme ce bus jaune de ramassage scolaire ou la prononciation de Wakefield ; et la querelle linguistique du plat pays explique l'ironie de Michel quand il entend Louis sortir une phrase en flamand avec un accent allemand.

Le réalisateur québecois raconte dans une interview :"En Belgique, je me suis senti un peu chez moi. Là-bas comme au Québec, il est beaucoup question d'identité, de politique, et les gens sont assez familiers. Si on a souvent commenté nos différences avec nos "cousins" français on aborde rarement la question avec les Belges francophones qui, comme nous, ont un rapport particulier avec la France, un espace identitaire à protéger face aux Français qui sont beaucoup plus nombreux, beaucoup plus influents sur le plan culturel." D'ailleurs, quand il arrive à Sainte-Cécile, Michel est immédiatement pris pour un Français. Le film est truffé de citations sur l'histoire des deux pays, notamment des actualités des deux expositions universelles, celle de Bruxelles en 1958 et celle de Montréal en 1967, et quand Michel exige que sa voiture révolutionnaire soit produite en Belgique au nom de la fierté nationale, son patron lui répond que de se dire "fier d'être belge, ce n'est pas très belge"...

Très loin du sentimentalisme lourdingue de "C.R.A.Z.Y.", "Congorama", malgré -ou grâce- à son côté foutraque et sa volonté de trop en dire, est un film attachant et prometteur, comme un Denys Arcand relifté par les frères Dardenne.

http://www.critiquesclunysiennes.com/

J'adore Olivier Gourmet. Il est comme toujours parfait, imposant sa présence et la justesse de son jeu. Mais l'histoire tordue que nous sert Philippe Falardeau n'a pas su capter mon intérêt.

Attention OVNI ! Congorama est un film aux premiers abords assez attachant , mais qui après coup agace un peu pour sa loufoquerie des fois truculentes , mais aussi débiles qui provoquent souvent quelques baillements. Et pourtant , cette histoire original vaut le détour pour quelques scènes vraiment hilarantes et la composition d'Olivier Gourmet en inventeur belge à la recherche de son père d'origine canadienne , le mélange des accents est déjà un pur régal et l'humanité et la simplicité se dégageant de la plupart des personnages offrent des moments d'émotions assez bienvenues comme la relation entre Olivier Gourmet et son fils , ainsi que son père adoptif (Jean-Pierre Cassel étonnant). Après il y a aussi cette mise en scène au départ intéressante puisque partant de deux points de vue différante , mais qui est assez mal amené et du coup fait perdre le rythme assez tonique sur lequel le film était engagé , ce qui une fois de plus agace. L'onirisme de certaines scènes est parfois déconcertant , mais il se cache derrière des moments assez poétiques. "Congorama" fait partie des films curieux et assez marginales , dont la mise en scène inspiré mais inabouti laisse à penser qu'on aurait pu avoir un film délicieux , mais à voir surtout pour ses acteurs , son humour décalé (et pas toujours bienvenu) , et son scènario assez original.

Il y a Michel (Olivier Gourmet, génial du début à la fin), ingénieur et inventeur de jolies absurdités comme la tortue tondeuse qui, ne rapportant pas d’argent, fait face à l’envie de son patron de tout arrêter. En plus de ça, il découvre qu’il a été adopté. Il y a aussi Louis, qui cherche des diamants et qui, après la mort de son père doit assurer le patrimoine industriel. Deux destins, deux vies qui vont se croiser et se percuter.
Congorama touche inconsciemment au fond du cœur. Avec ses dialogues exquis et son humour en finesse, il nous percute par ses sentiments sincères et cette histoire classique mais absurde. Olivier Gourmet rend son épisode incroyable de sensibilité et d’émotion. Celui de Louis, moins intéressant ,semble un peu plus bâclé. Un film qui, en touchant à la paternité et ses vertiges nous emmène et nous transporte…..presque sans s’arrêter….

Quelle bonne surprise ! Un film fin, drôle, léger et souvent grave, subtil et d'une grande émotion. La sensibilité qui se dégage de cette quète d'identité et de filiation est magnifiquement mise en avant par un Olivier Gourmet formidable. Comme à son habitude, il n'a aucun mal à se glisser dans le personnage, à nous le faire aimer d'entrée et à se laisser prendre à l'intrigue. Paul Ahramani est lui aussi impéccable. On découvre ici cet acteur québéquois lui aussi très attachant. Leur face à face est excellent, malgré le peu de scènes qu'ils ont en commun finalement. La présentation de l'histoire vue sous l'angle de plusieurs personnages et une chronologie éclatée n'ont rien de nouveau. Mais la mise en scène originale, la direction d'acteurs,les situations cocasses et les dialogues font de ce petit film une pure merveille. A voir tant il est encore à l'affiche !!!

Effectivement il y avait un certain potentiel dramatique et comique, la rencontre entre belge et québécois est plutôt savoureuse mais j'ai comme l'impression que le réalisateur c'est pris un peu les pieds dans le tapis. On comprend vite qui est qui et alors qu'il y avait bien d'autres ouvertures possibles, on en reste là. Film à finir donc!