Avis : The Host - Page 6

Film de monstre aux effets très médiocres pour l'époque, bourré d'incohérence et de non sens, sauvé in estrémis par quelques acteurs et scènes "d'action" tout juste regardables.
Ce long métrage est peut être une bonne soupe mais il reste une soupe quand même.
A voir une fois et à éviter ensuite.

Mélange de Godzilla et des dents la mer, "The host" n'est pas si mauvais dans le genre. La créature est un peu bizarre à l'égale du scénario qui alterne entre comédie et drame au point que l'on ne sait pas trop s'il faut rire ou avoir peur. C'est ce manque de clareté dans ses intentions que je reproche à Joon-Ho Bong qui a tout de même réalisé quelques plans de toute beauté et des séquences d'hystérie fort bien interprétées par le truculent Kang-Ho Song.

Après avoir vu The Host je me suis demandé si le film était une analogie de la femme, avec cette bête qui se ré approprie l'enfant, la fille qui resté bloqué dans un endroit sombre et étroit, et les plusieurs références sexuelles qui parcourent le métrage, après je suis peut être le seul à voir ça, quelques points bizarres je trouve que c'est parfois sur joué, comme au début ou la famille est par terre en train de bouger dans tous les sens, j'ai trouvé cette scène ridiculeusement fausse et mal faite. Mais bon le film se rattrape en mélangeant plusieurs genres. Un peu trop long peut être. Mais ce qui est sur c'est qu'il ne laisse pas indifférent. 14/20

Bien qu'étant une histoire inspirée de Godzilla, "The Host" n'est qu'un bon film sans plus. Le scènario est moyennement convaincant et ne parvient pas à mettre en place une intrigue solide tellement qu' elle est trop convenu. Le scènario ne fait pas dans la dentelle mais, le spectacle assure. Les personnages sont bien développés, la mise en scène et le rythme sont efficaces, et les effets-spéciaux sur le monstre sont corrects. Ce film horrifique est une petite réussite. Le cinéaste de "Snowpiercer" signe un bon film à la fois politique et loufoque. Un bon film asiatique captivant et bouleversant.

Les Sud-Coréens s'attaquent au film de monstre. Et loin de la standardisation habituelle, et des éternels clivages de ce genre d'entreprise, la créature n'est qu'un prétexte pour aborder des sujets engagés et sensibles comme la manipulation de masse par les médias, les désastres écologiques provoqués par des nations peu respectables (ici USA) et la gestion du chaos social par les autorité que peu engendrer ce genre d'évènements. Et c'est terrifiant d'assister à un tel déballage de mensonge, à une montée en puissance du n'importe quoi, chose que l'on retrouve tous les jours dans notre société. Et quoi de mieux pour illustrer cette réalité qu'une banale famille lambda aux prises avec la créature et qui doit se battre afin de retrouver l'une des leurs qui leur a été enlevée. Même si parfois quelques pistes narratives semblent confuses, The Host reste une référence. Le film aligne les ruptures de tons et de genre sans se perdre, ni se vouloir trop ambitieux. La mise en scène parfois épique, parfois intimiste rend le film beau et profond et le casting est impeccable, preuve encore une fois de la multiplicité des talents sud-coréens dans le septième art. C'était un pari osé, et il est relevé haut la main. Vraiment excellent.

Quand des produits chimiques sont versés dans les environs de Séoul, ils donnent naissance à une créature des mers mutantes qui décide de s'attaquer aux hommes. The Host est donc un film de monstre à part entière qui peut se vanter de jouer dans la cour des grands.
Car à première vue, on pourrait attendre de The Host un film au rabais qui ne lésinerais pas sur les effets spéciaux et le catastrophique. Question effets spéciaux, le film ne se débrouille pas si mal. Certes l'incorporation de la créature perd en réalisme mais cette dernière est très bien modélisée et offre un semblant de réalité à ce monstre. Comme dans tous films d'horreurs basés sur une créature, The Host fait appelle à de nombreux ressorts comme l'incompétance des autorités ou encore l'imprévisibilité de la créature qui pourrait faire croire à un film prévisible.
Mais là où l'on n'attendait certainement pas le film, c'est sur son traitement des personnages centrés sur la jeune Hyan-Seo enlevée par le monstre et que ça famille recherche activement. Le film prend ainsi une dimension plus psychologique et sociologique, étudiant minutieusement les réactions de cette famille déchirée par la disparition. Le casting est donc à la hauteur des personnages, débordant de vraisemblance et d'humanité. Le scénario ne sera d'ailleurs pas tendre avec ses personnages qui iront d'espoirs en échecs dans une tension dramatique permanente que l'on retrouve souvent dans le cinéma coréen. Le scénario offre un enchaînement d'actions beaucoup moins prévisibles que prévu, jouant sur de vrais rebondissements tout en se concentrant sur 3 enjeux principaux: le sauvetage de Hyan-Seo, le meurtre du monstre et la protection de la population face à un dangereux virus. Il place devant le dénouement de nombreux obstacles variés et parfaitement intégrés sans aucune superficialité. Il nous prend ainsi du début à la fin avec un suspens intenable rendant le film haletant et dense. Jusqu'à la fin, il joue la carte de l'imprévisibilité, se terminant d'ailleurs d'une manière très singulière.
The host, c'est aussi une ambiance unique, entre poésie et dure réalité. Car si le ton dominant du film est bien entendu dramatique, il se retrouve mélangé avec un ton plus humoristique qui offre une alchimie unique. Car dans le film, rien n'est réellement tragique, ni réellement comique. Que ce soit le concours de circonstances ou les réactions des personnages, la tragédie prend une forme tragi-comique étonnante qui amène des moments intenses. On y retrouve aussi une touche de poèsie, en particulier dans une bande originale somptueuse et mélancolique qui colle parfaitement à l'univers du film.
Quoi qu'on dise de ces effets spéciaux, The Host est un grand film de monstre qui dévoile un aspect plus humain qui fait défaut à ces homonymes américains.

C’est l’anti-Burton : le fantastique lorgnant vers la fantasmagorie ne sert pas une subversion labellisée ou ne consiste pas en une simple pose excentrique un peu bouffie, mais vers le commentaire socio-culturel. Du cinéma populaire, invitant à l’abstraction pour tout de suite (par l’analyse épurée de tous jugements) renvoyer au réel de son public.

Un film plutôt bizarre, inhabituel. J'ai eu assez peur, mais on accroche quand même bien !!

Déception d'autant plus grande que les critiques étaient dithyrambiques. Dès les premières secondes, le film sent la série B bâclée à plein nez. Les acteurs sont mauvais et n'ont aucun charisme, le monstre est grotesque, le scénario est d'une pauvreté affligeante, l'humour est lourdingue et déplacé et les thèmes écolo/anti-USA sont évoqués tellement grossièrement que c'en est pathétique. Avec ma copine, on s'est demandé si on ne s'était pas trompé de film tellement ça nous semblait catastrophique. Très mauvais, même pas digne d'un téléfilm sur M6.

Voila un film de genre qui affiche sans rougir un postulat de film de genre assez classique. Pourtant, l'auteur de "Memories of Murder" sait prendre une certaine liberté de ton qui n'est pas pour déplaire. On est à la limite de la dérision, la réalisation est surprenamment subtile et efficace, les codes sont au bord d'être renversés : bref on n'est pas sans prendre un certain plaisir face à ce film qui, entre la parodie, le spectacle et la satire, sait tirer son épingle du jeu. Un bon spectacle en somme même s'il semble encore lui manquer un je-ne-sais-quoi (peut-être dans la finition) qui en aurait pu en faire un petit chef d'oeuvre.

Voila une œuvre qui excelle dans l'originalité. Pour une fois, l'homme est à juste titre la cause de l'apparition du monstre. Polluer et détruire notre planète est malheureusement notre devise et dans ce film, notre création est cet espèce d'amphibien géant mangeur d'homme. Détrompez vous, nous sommes très loin d'une série B, et pour cause, le film est tourné de manière très simple mais d'un réalisme époustouflant. Nous sommes également loin de l'artillerie lourde américaine mais cette sobriété asiatique se révèle pour le moins efficace et nous livre un film à la fois dramatique et drôle; en effet le jeu des acteurs est assez atypique et décalé, propre à la culture asiatique. Une chasse au monstre plutôt inattendue est déclarée; Gard à vous si vous provoquez la nature! 4/5

Avec pour thème une attaque de monstre mutant, un film au ton décalé, ironique et volontairement surjoué. Une mise en scène astucieuse qui détourne de façon intéressante les codes du genre, des acteurs qui en font des tonnes avec brio à l'image de Song Kang-ho. A prendre au second degré, sans prétentions mais je dois avouer que l'humour basé sur l'absurde marche plutôt bien.

Bien qu'ayant visionné ce film en VF, nonobstant les 8 années qui se sont écoulées depuis sa sortie en salle, et bien qu'ayant usé à plusieurs reprises du bouton avance rapide de ma télécommande, je l'avoue ; je peux néanmoins affirmer, et sans crainte, que ce film est un navet monumental, fût et le restera !!! Amoureux des soupes hivernales, avec quelques poireaux, à ne rater sous aucun prétexte.

Film de monstre, film d'épouvante ou d'horreur, film catastrophe à message écolo, mélodrame familial, satire sociale et politique, comédie burlesque... Aussi improbable que cela puisse paraître, The Host est tout cela à la fois. Le scénario est un peu délirant et déroutant ; on ne sait pas toujours sur quel pied danser. Mais la réalisation est très maîtrisée et parvient étonnamment à emballer toutes les tonalités du film. Le réalisateur Bong Joon-ho avait déjà créé un drôle de mélange dans Memories of Murder (2003), polar-thriller aux accents bouffons et très noirs. The Host est encore plus hétéroclite, mais probablement moins profond ou intense. Quoi qu'il en soit, on suit avec curiosité les aventures horribles, loufoques et tragiques de cette famille de Pieds Nickelés lancés à la recherche d'une des leurs dans les égouts de Séoul. Et de-ci de-là, entre deux chassés-croisés avec un néo-Godzilla, on note quelques considérations acides sur la société sud-coréenne (notamment sur les laissés pour compte du système économique, jeunes diplômés au chômage, SDF...), sur un État peu à l'écoute de sa population, sur les relations de soumission-domination entre les Sud-Coréens et les États-Uniens (présentés au passage comme d'arrogants pollueurs, irresponsables et désinvoltes), sur l'angoisse parano contemporaine des virus et autres saletés contagieuses (visiblement plus forte que la peur du monstre), mais aussi sur la folie médiatique, la désinformation, etc. Bref, il y a dans ce pastiche de film de genre à fort ancrage social une imagination et une créativité bien azimutées, qui donnent envie de suivre la carrière du réalisateur.

The Host est un film que je ne conseillerais que moyennement.
Le début du film démarre pourtant assez bien, comme tout bon film de monstre qui se respecte : les personnages principaux sont introduits et présentés, puis le monstre fait son apparition.
Ensuite, les anti-héros se lancent une croisade pour le moins dangereuse et mortelle, puisqu'un personnage meurt.
Ce qu'on pourra retenir de ce film, ce n'est sûrement pas son scénario, ni la léthargie qui peut s'emparer du spectateur au bout d'à peine une demi-heure, tant le film manque de rythme, sans parler des effets visuels qui laissent fortement à désirer (se référer au final en "synthèse"), mais plutôt la prestation des acteurs qui est elle proprement stupéfiante : du paumé imbécile à l'alcolo au chômage, les acteurs font vivre avec brio les personnages et paraissent crédibles (quoi que..), ce qui peut de temps en temps sortir le spectateur de la léthargie dans la quelle il se trouvait.
The Host repose donc seulement sur ses acteurs, et c'est bien dommage, car le film a un vrai potentiel inexploité (peut-être même refoulé). Une grosse déception.