Ce film est un ratage inavouable. Il suffit de comparer les critiques de 5 à 1 avec parfois de bons arguments sans jamais rien expliquer.
J'ai pris le temps de lire les critiques en espérant trouver des explications et de la compréhension, mais même avec 5 étoiles, on a du mal à convaincre et une certaine incompréhension apparait. Pire encore certains s'amusent à vous dire que si vous n'avez rien compris alors vous êtes un crétin.
Et bien au-delà d'une analyse cinématographique ce film aura permis tout du moins d'élucider la problématique de l'absurdité. Pour faire simple si tu n'as rien compris alors il ne faut pas le dire et mettre cinq étoiles; L'égo de certains pousse la critique dans une théorie de l'absurde comme ce film. Enfin passons sur ces analyses sans aucun intérêt, voici mon analyse d'images cinématographiques de Cloud Atlas.
Le scénario: Il n'y a aucun lien littéral, textuel, précis entre les époques. Il n'y a même pas de base fondamentale et de structures cohérentes entre elles, à part cette idée; d'aimer, d'avoir aimer, d'être aimé. En majeur partie suggéré en sous entendue d'une idée partant de rien pour rendre l'amour plus fort que tout et éternel. Le passé et le futur se croisent allégrement grâce à une structure basé sur des raccords de plan, de mouvement et d'action. Un canevas subtile mais très loin d'une configuration rationnel dans la narration.
L'idée même du film de créer des liens à travers les époques: incidences, répercutions, causalités, agissements de chacun des personnages que l'on peut suivre via un tatouage en forme d'étoile filante. Un acteur aura plusieurs rôles suivant les époques et nous suivrons chacun d'entre eux parfois de manière ultra éphémère, parfois sur le principe d'héros ou d'anti-héros. Dans cette trame en découpage permanent permettant à priori de suivre une idée, une intrigue entre les époques où celle ci parait s'affiner pour chacune d'entre elle tout au long du film semble loin de tenir la promesse annoncée. Mais dans mon analyse je vous démontrerai qu'il n'y a pas d'effet domino ni d'argumentation explicite à par l'amour dans ce canevas. D'ailleurs aucune critique de Cloud Atlas ne fera l'apologie du pseudo effet domino car il n'existe pas. Sans doute faudrait-il pour cela lire le livre pour voir ci cela transparait.
En réalité il n'y a que des liens techniques entre les séquences à travers des plans, surtout dans les raccords d'actions (mouvements, activité et influence dans l'acte). Le montage jonglera certes entre les époques sur une pseudo psychologie identitaire peut probante et qui tourne en boucle. D'ailleurs pour bien comprendre cela il faut des le début du film savoir apprécier les déguisements, et surtout reconnaitre chacun d'entre eux. Mais cela s’avérera très difficile parfois, car il vous faudra attendre le générique de fin du film pour découvrir qui fut qui. L'idéal c'est de le savoir avant même de voir le film, c'est plus intéressant pour essayer de comprendre le principe.
Donc derrière de grotesques déguisements et parfois de très bons forte heureusement au prix de ce que a couté le film. Il n'y avait qu'un personnage que j'avais des doutes et pas cerné entièrement. Derrière un maquillage de guerrier à la Braveheart, Madmax, il faut dire que l'acteur est peu intéressant à suivre comme la plupart d'ailleurs et leurs déguisements rarement favorable à nos attentes, s'agissant presque de caricature très souvent.
Andy à dit ceci: "chacune des histoires et des époques agit sur les autres tout au long du film". Alors excusez moi du peu, là! mais va falloir me dire quoi exactement, car voici ce qui en ressort réellement pour les personnages. Avec Tom Hanks nous avons; le Dr Henry Goose, Hotel manager, Isaac Sach's, Dermot Hoggins, Cavendish lookalike, Zachry: il n'y a aucune incidence ou causalité de son passé sur son futur encore moins l'inverse. Par contre il devra faire des choix qu'il est incapable de faire, mais qu'il fera à la dernière séquence avant de quitter la terre mais apparaitra surtout comme un lache. Aucun lien avec le réceptionniste, aucun lien avec le médecin voleur assassin, un petit peu sans doute mais c'est ridicule. Puisque son personnage passera dans les trois étapes idéologiques des réalisateurs. C'est à dire du "méchant", du "neutre" ou du "bon". Et si je prends chacun des personnages ce sera pour tous la même chose, voir pire, lorsque un personnage dans un pseudo comportement illusoire traversera les âges sans aucun effet de cause comme annoncé. Prenons exemple avec le Diable incarné de Hugo Weaving; il restera dans la phase méchant dans tout le film. Tous les personnages de cet acteur resteront diaboliques dans la phase la plus noire. Donc il n'y a pas d'effet empirique dans l'absolu mais uniquement de multiples doublons identitaires qui traversent les âges, même si on retrouve toutefois ce lien qui entre dans l'influence vis à vis d'un personnage sur un autre. Comme si vous rencontriez à l'infini les mêmes individus sans jamais le savoir. Prenons le cas de la "croyante", en anglais "the believer" ou de façon plus subtile "l'adepte" qui est interprété par Halle Berry: elle sera Native woman, Jocasta Ayrs, Luisa Rey, Indian party guest, ovid et Meronim. Aucun effet domino dans ses personnages sur cette échelle causale mais encore une fois une boucle répétitive en tant que "adepte" ou croyante ce qui s’avérera effectif dans la dernière époque qui n'étant que le début d'un nouveau monde et qui clos la boucle. Dans un monde entre « Mad Max », « Oblivion », ou « j'irai marcher sur la lune ».
Cela aurait demandé plus de simplicité et plus de clarté pour éclaircir l'effet domino qui semble peut crédible à cause sans doute d'un trop plein d'idée. Au final une trame tournicotez, tournicotons peu crédible si nous faisons l'impasse sur l'amour, mais qui veut y croire?
L'originalité du film qui est en réalité peu original car avec la série "Voyage dans le temps" qui mélange les époques sous couvert de style et de genre cinématographique peu commun. Soulève que cette singularité aurait fait un très bon film si nous avions eu d'autres époques que celle ci: nous passerons en 1850 dans une histoire dramatique puis en 1931 dans une romance. En 1975 dans un thriller, puis en 2012 dans une sorte de farce comique. En 2044 dans une contre-utopie futuriste faisant allégrement allusion à 1984 puis au Soleil vert sans scrupule aucun. Avec des effets visuel "Tron" complètement absurde. Puis revenant dans une période avant notre civilisation au début d'une autre, en 106 dans un film futuriste visionnaire post et pré-apocalyptique. Tous cela avec des effets visuels terriblement aphasique surtout lorsque nous attendons ce moment incroyable tant attendu lorsqu’une parabole énorme s'ouvre pour nous laissez incrédule face à si peu de d'action et d’effet complètement raté tant dans la surprise que dans la technique.
Finalement chaque genre cinématographique aura la capacité surtout d'idéaliser un lieu pour soutenir la narration comme 2012 pour l'Angleterre à la Monty-Python ou bien encore en Koré "Séoul sans doute" pour l'innovation la technologie. La Belgique pour la romance, tiens bon en Belgique? Pourquoi pas la France! Voilà un exemple que tout est loin de cette cohérence que l'on veut nous faire avaler. Les réalisateurs dont chaque ego transparaissent irrémédiablement de façon incongru dans cette acharnement de copier coller un synopsis qui n'a d'existence que de perdre le spectateur dans un méli-mélo sentimentale stupide et indiscernable surtout à l'encontre d'un soit disant effet domino affligeant et tout aussi peu crédible.
Alors les personnages qu'ils soient tout au long du film soit un "idéaliste" soit un "apprenti", un "leader", ou bien encore un "opportuniste", cela n'aura pas plus d'effet domino que de recréer indéfiniment dans le temps cette boucle géante romanesque affectif d'une histoire à tenir debout. D'ailleurs en parlant de style voilà ce qui aurait pu vraiment faire un film novateur pour son mélange de genres. Une époque de Mort vivant, une période peace and love chaud-asse, une période Napoléonienne, genre grande bataille pour le style historique comme "Waterloo", puis pourquoi pas un genre film musicale ou préhistoire avec des dinosaures qui s'aiment aussi sans aucun doute car ne somme nous pas réincarnés aussi dans des animaux?
Non ce film n'est qu'une pale copie de tout et de rien alors sans doute que cette ébauche stylée mérite tout de même d'avoir été essayiste dans l'ultra épique et déguisements multiples avec les mêmes acteurs. Encore que! il me semble qu'un film anglais l'avait fait avant eux. Un film noir et blanc à la Agatha Christie qui s’intitule; "La dernière liste" un film de John Huston de 1962 ou l'on découvre à la fin du film qui étaient déguisés et qui avaient eux aussi plusieurs rôles dans le film. Donc rien de vraiment nouveau dans Cloud Atlas avec cette fresque épique à la limite du ridicule dans certaines scènes mais surtout qui apparait finalement après analyse n'être qu'un claque grotesque de déjà vu. Mais pour comprendre cela il faut un minimum de culture cinématographique.
Donc il faut oser l'avouer avec sérieux, ce film est un ratage complet, car pour soutenir ce genre de thèse il faut plus de crédibilité et savoir porter le spectateur au delà d'une catharsis éphémère ou l'image prend le dessus et finit par avaler, digérer par un afflue de cataclysme d'effet visuel grotesque le spectateur. Oubliant le principale, la base, les fondements c'est à dire une narration crédible, philosophique réaliste et explicite ce qui est très loin d'être le cas. Car ce méli-mélo sentimentale basé sur trois échelons de vie oublie la base même du cinéma. C'est à dire de nous faire croire ce qui n'existe pas et non l'inverse.
Pour finir la chute, la surprise, l'étonnement, sont absent, le comble pour une fresque épique.
En ce qui concerne la musique qui tout au long du film demande et cherche sa place alors que tout semble nous faire croire que celle-ci a plus d'importance et de crédibilité que le reste. Mais c'est là aussi un ratage musical complet. Qui ce souvient de l'air une fois sortie de la salle! personne. Pire encore il n'y a aucun effet de montage croisé avec le son. Peu d'Off, peu de mixage, peu de raccord de son dans les plans, voir pas du tout.
Pour conclure ce film est décevant mais contrairement à toutes ces merdent que nous pondent les "Amerloc" actuellement, je me demande encore si cela vaut la peine de ce déplacer au cinéma car depuis quelques années c'est de pire en pire. Les scénaristes ne seraient-ils pas en train de se moquer de nous. Une sorte de grève silencieuse mais puissante et irrémédiablement destructrice pour le cinéma. Pour nous spectateurs qui sortons écœurés d'avoir avalés un « Chamalo » roussi, un vomis d'images dans un canevas peu subtile.
PS: voici un exemple pour ceux qui aiment le mélange de genre, je leur conseille "La cabane dans les bois" une très belle réussite. Et pour ceux qui veulent vraiment comprendre l'importance et la place de la musique dans un film, je leur conseille "Requiem for a dream".