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    Ne vous retournez pas
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    Parkko
    Parkko

    138 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 août 2010
    Il y a parfois des films acclamés où, même si l'on aime pas, on peut comprendre les qualités trouvées. Il y a aussi des films, où, il est bien dur de comprendre les louanges qu'on lui adresse.
    Voici le cas de Ne vous retournez pas.
    Dans un scénario poussif, le réalisateur nous propose une mise en scène assez lourde (histoire de montrer qu'il sait utiliser sa caméra, mais ça sert à rien de vouloir faire des zooms ou autres si sur le moment ça ne sert à rien à part alourdir le tout !).

    Vers la fin, le tout semble enfin prendre un peu plus d'ampleur, lorsque le réal arrive à instaurer une atmosphère paranoïaque très réussie (je le reconnais), mais le tout retombe comme un soufflet, pour s'apercevoir que le tout était (malheureusement) bien vide.

    Au final le tout ressemble aux mauvais films de Brian de Palma.
    Davidhem
    Davidhem

    90 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juillet 2008
    "Ne vous retournez pas" ne vous laissera pas de marbre. Ce thriller horrifique et fantastique étrangement méconnu vaut en effet que chaque spectateur lui accorde cent cinq minutes pour apprécier ce long-métrage envoûtant, troublant et psychologiquement effrayant. Contrairement à d'autres productions de ce genre, le film ne délivre que très peu d'hémoglobine et pourtant grâce à des images aux effets spéciaux formidablement bien élaborés, la tension au sein du spectateur monte crescendo. Le film relate l'histoire d'un couple britannique qui voit leur fille mourir noyée et qui tente de trouver un second souffle en s'expatriant à Venise, l'endroit supposé le plus paradisiaque du monde et qui va se transformer pour eux en un véritable enfer. Le réalisateur Nicholas Roeg réunit pour ce long-métrage deux acteurs qui possédaient alors le vent en poupe, Donald Sutherland reconnu depuis lors grâce à "Les douze salopards" et "Mash" et Julie Christie, actrice elle aussi très célèbre et qu'on a pu voir brillante notamment dans "Le docteur Jivago". Le film peut certes paraître lent mais ce rythme est voulu et cela n'empêche pas la prolifération de multiples évènements qui ne nécessittent aucune parole. Le réalisateur veut en effet créer un climat terrifiant, nous plongeant dans l'hiver de Venise dont certains coins ressemblent à des coupe-gorges la nuit. Le réalisateur, plûtot que de s'appuyer sur un thriller classique avec une enquête poussée, préfère jouer sur les jeux de regards et les détails visuels, un genre que d'autres réalisateurs sauront reprendre par la suite. Le film en lui-même reprend le thème de la malédiction, de la prophétie, des dons de médium, en bref tout ce qui se rapporte au spiritisme. Le scénario est riche, dense, bien ficelé, les acteurs excellent chacun dans le rôle qui leur est assigné. Nicholas Roeg signe un film tendu, proposant une intrigue fantastique terrifiante qui cloue le spectateur à son siège jusqu'à la scène finale qui le fera frissonner.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 octobre 2013
    40 ans après sa sortie, ce chef d'oeuvre a gardé toute sa force intacte. Les scènes d'épouvante restent prodigieusement inégalées, dans l'élégance et dans la retenue. Nicolas Roeg, l'un des cinéastes anglais les plus sous estimés, signe ici son meilleur film, alliance de giallo et de mystère so british. Julie Christie et Donald Sutherland sont magnifiques, tous comme les seconds rôles qui ont tous le temps de briller lors de courtes mais intenses scènes. La photographie, les décors, l'ambiance, tout est réussi comme ce final inoubliable avec ce brouillard à ras de terre, et cette mort si soudaine... Et cette longue scène de sexe entrecoupée de plans du couple qui s'habille a rarement été égalée dans la sensualité. Une admirable réussite à découvrir de toute urgence
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    56 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2013
    Un film à l'ambiance particulière, rondement mené et angoissant à souhait. Tout commence comme un mélodrame classique, mais peu à peu, le réalisateur s'amuse à brouiller les pistes et fait de son film une expérience glaçante, assez barrée et plutôt incompréhensible. Tout est fait ici pour rendre le spectateur mal à l'aise, pour interroger sur le souvenir et le désir d'en savoir trop, pour finir sur un coup de poing dont on ne comprend pas d'où il vient et pourquoi il arrive. L'atmosphère de ce film est malsaine, les personnages sont puissants et complexes, et la bande originale et la mise en scène participent de cette réussite générale. Les acteurs sont excellents, Donald Sutherland en tête, les personnages secondaires sont tous ultra flippants grâce à un casting hors du commun tant il est fait de tronches de cake et autres physiques pas très avenants.
    Sid Nitrik
    Sid Nitrik

    44 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 octobre 2013
    Bizarre, bizarre... Considéré comme un chef d'oeuvre chez nos amis anglais, cet espèce de giallo sauce british restera une énigme cinématographique. Avec « Don't look now », le réalisateur Nicolas Roeg nous fait part d'une bien étrange façon de mettre en place la tension. Narration subjective, superposition d'images étranges, de visions glauques, extrême ambiguïté de la quasi totalité des personnages (même le maître d'hôtel que l'on ne voit que 2 ou 3 fois est bizarre...) et surtout une fin qui laisse sur le cul tant l'on est assailli d'interrogations (but why???). Cette fin d'ailleurs, particulièrement tendue et tordue, rattrape bien un film où l'on s'ennuie parfois un peu malgré une très bonne réalisation. Autre point étrange : avec un postulat si grave (la mort d'une fillette), était-ce bien vu de coller en plein milieu du film une scène de baise particulièrement explicite (et surtout sur un fond sonore aussi atroce) ? Ah quand les anglais se prennent pour des italiens....
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 038 abonnés 4 099 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    Le film éthéré de Nicolas Roeg est devenu culte auprès des cinéphiles avertis et nostalgiques des années 70. De Palma à la même époque suivra la même voie avec « Obsession ». Les photos érotiques de David Hamilton ont mis en avant les décors brumeux aux contours mal définis dans lesquels évoluent des jeunes filles à moitié dénudés. Roeg qui est de la même génération qu'Hamilton et britannique comme lui est en premier lieu un photographe. Pas étonnant donc pour cette troisième mise en scène que son travail soit en phase avec le courant du moment. Le sujet qui porte sur le deuil impossible d'un enfant et sur les dons de voyance est tiré d'une nouvelle de Daphnée du Maurier. Venise la ville des amoureux avec ses méandres de canaux sert de décor idéal pour les retrouvailles de ce couple dont les deux membres sont embarqués dans des voies différentes suite au drame qui les a frappé brutalement un après-midi d'automne quand leur fille s'est noyée dans l'étang de leur propriété. La ville romantique va d'abord rapprocher les deux époux joués magnifiquement par Donald Sutherland et Julie Christie. Mais le mal qui mine Laura Baxter est encore trop présent et la rencontre d'une voyante aveugle va réanimer son obsession de rentrer en contact avec l'enfant perdue. Dès lors la fracture entre les deux époux redevenus un temps amants va se creuser à nouveau. Tout en la suivant de près John Baxter va perdre le contact avec sa femme qui s'enfonce dans le mysticisme proposé par ces deux femmes mystérieuses. Comme John nous pressentons une menace encore accentuée par la configuration de la cité lacustre de Venise qui occupe une place essentielle dans l'ambiance voulue par Roeg. Mais adroitement celui-ci ne nous livre jamais une piste afin de nous placer progressivement dans l'état de malaise des deux parents. Ceci jusqu'au dénouement final inattendu et renversant. Un film subtil qui démontre que l'on peut distiller un suspense sans jamais tiré un coup de feu . Un exemple que certains réalisateurs actuels nourris aux effets spéciaux devraient suivre.
    Benjamin A
    Benjamin A

    658 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juin 2014
    Pour son troisième film « Don’t Look Now », Nicolas Roeg adapte la nouvelle « Pas après minuit » de Daphné du Maurier, nous faisant suivre un couple récemment perturbé par la mort de leur jeune fille qui se rend à Venise, ils y rencontreront une médium aveugle qui se dit porteuse d’un message d’avertissement de la part de leur fille…

    Nicolas Roeg instaure un climat mystérieux de plus en plus envoutante tout le long du film, il laisse des indices et questionne le spectateur, se posant les questions de qui sont les deux vieilles femmes et que veulent-elles dire lorsqu’elle annonce que John court un grave danger, est-ce que John a vraiment vu Laura à Venise alors qu’elle était retourné en Angleterre, puis Christine… Im maintient le suspense de bout en bout.

    Il instaure un climat de plus en plus troublant, oppressant et angoissant et dose intelligemment le fantastique et le surnaturel dans son cadre réaliste. De plus, il a la bonne idée de prendre Venise comme cadre qu’il filme de manière froide mais adéquat au récit et se sert à merveille de ses canaux et de ses rues, donnant de superbes images.

    Julie Christie et Donald Sutherland sont excellents dans la peau de leur personnage complexe, cherchant à oublier le passer, continué à vivre (ce qui est plus difficile pour Julie Christie) et à comprendre ce qu’il se passe et les éléments qui se présentent en face d’eux. Les seconds rôles aussi avec parfois des personnages terrifiants !

    Un film tour à tour mystérieux, angoissant ou encore glaçant, bien réalisé et très bien interprétés par le couple Julie Christie/Donald Sutherland.
    Akamaru
    Akamaru

    2 849 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juillet 2012
    Un film très déroutant à l'ambiance gothique et aux lisières du fantastique qui n'a pas tellement d'équivalent.Nicolas Roeg réussit à faire de venise,une cité terriblement angoissante,aux ruelles menaçantes,aux visions nocturnes irréelles et aux personnages excentriques.C'est du cinéma d'auteur,qui utilise à plein les artifices à sa disposition(flash-backs,montage heurté,gros plans et scènes d'attente volontaires).On ne sait trop que penser de "Ne vous retournez pas"(1973).Objet glaçant à la beauté plastique indéniable,ou illustration pessimiste de la plongée en enfer de ce couple.Un couple,qui dès la première séquence,perd sa fille,noyée dans le lac de leur propre domaine.Exilés à Venise,le mari semble voir partout l'imperméable et le capuchon rouge de sa défunte fille,alors que la femme se fait happée par deux soeurs médiums.La cité semble être le théâtre d'une immense machination,mais toutes les interprétations sont possibles.Etonnante interprétation de Donald Sutherland,presque trop flegmatique et de Julie Christie,insondable.Dans la scène d'amour déstabilisante,leur passion hors-écran éclatait au grand jour.Une oeuvre vraiment à part.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    234 abonnés 1 602 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 décembre 2013
    Le scénario, inspiré d'une nouvelle de Daphne Du Maurier, est un pot-pourri indigeste d'épouvante, de fantastique et de thriller. Il cultive trop d'éléments disparates (à la mode des sixties-seventies) et trop d'effets de mystère gratuits pour être vraiment cohérent ou convaincant. Mais il y a pire : le style. Nicolas Roeg, ancien chef opérateur de Schlesinger, Corman ou Truffaut (Fahrenheit 451), n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Caméra tremblotante ou furieusement agitée, zooms et ralentis bourrins, gros plans bien appuyés, montage hyper saccadé avec une multitude de plans courts... Cette frénésie pompière agace très vite. Ajoutons à cela une symbolique grossièrement filée (la couleur rouge, rappelant la couleur de l'imperméable de la fillette défunte) et l'on obtient un film toc-toc-boum-boum (aussi subtil que son titre), qui fait écho aux pires productions de Roger Corman ou de Dario Argento. On se console toutefois un peu avec les décors de Venise, saisis sous des angles inquiétants et une lumière glauque, joliment décadents. Et puis il y a la coiffure de Donald Sutherland, cette touffe parfaitement bouclée, qui constitue le principal objet de curiosité du film.
    ER  9395
    ER 9395

    78 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 octobre 2013
    Une tension palpable une musique envoûtante et Venise magnifiquement filmé mais l'ensemble est bien
    difficile à comprendre .
    banana-joe
    banana-joe

    8 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 décembre 2007
    Encore un film injustement méconnu et qui ne le mérite franchement pas. Le réalisateur a su mettre en place une ambiance particulière pour traiter du phénomène de voyance de manière feutré, en distillant les indices avec parcimonie, le tout culminant pour un final hallucinant où la révélation ne tombe pas comme une mouche dans le lait. (évite le syndrome Shyamalan en quelque sorte)
    Il faut dire que cette Venise, filmée hors saison, le tout accompagné d'une musique envoûtante y participe beaucoup. Ajouter à cela deux acteurs particulièrement inspirés et vous obtenez un classique du genre. Et dire qu'à la lecture des autres avis, certains sont passé complètement à côté de ce film, les pauvres.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 février 2007
    Un film méconnu et vraiment intéressant.
    Méconnu et c'est dommage, car le film est rare à plus d'un titre.
    Le scénario, d'abord, apparemment confus et chaotique, nous révèle sa complexité lors d'un final bouleversant qui réorganise le puzzle de l'intrigue.
    Cohérent, bouleversant, extrêmement bien interprété par Donald Sutherland et Julie Christie, d'une sobriété et d'une crédibilité exemplaires, le film se pare d'une émotion et d'une mélancolie qui nous tiennent dès le début et ne nous lâchent jamais.
    Ajoutez à cela le décor vénitien, poisseux, humide et d'une tristesse sans nom et vous aurez une idée de l'ambiance (à déconseiller aux dépressifs en rechute).
    Lorgnant à la fois du côté d'Hitchcock et de Dario Argento (on pense à lui à la faveur du final mais aussi par certains cadrages et éclairages), ce thriller fantastique dénote par une originalité sans faille ainsi que d'un sens aigu de la mise en scène (la scène d'ouverture, en guise de seul exemple, en remontre à plus d'un réalisateur plus connus que Mr Roeg)et du rythme.
    Certes, le film est lent, mais il est à l'image de ce couple qui sombre lentement mais inexorablement vers le drame.
    Bouleversant et intelligemment mené. A voir sans détour.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 mai 2013
    Venise mystérieuse, angoissante, stressante. Venise, ville d'eau qui se noie elle aussi. spoiler: Comme la petite fille, retrouvée morte dans son cirée rouge
    .
    Le rouge est rappelé tout au long du film : Les bottes que porte sans cesse Julie Christie, un cartable ici, une écharpe ou un foulard là, quand ce n'est pas une bougie quelque part dans l'antichambre d'une lugubre demeure.
    Le rouge est présent partout, et je doute qu'il s'agisse d'un quelconque caprice du chef opérateur.
    C'est superbement filmé et la mise en scène est redoutablement efficace.
    Les personnages ont des gestes à la fois faibles et vifs, tout est tension, ambiguïté : L'atmosphère propre aux nouvelles de Du Maurier se retrouve pleinement, on ne peut s'empêcher de penser à Rebecca, où les personnages se cherchent, s'affrontent dans une incompréhension totale et inéluctable.
    spoiler: La scène de poursuite finale est on ne peut plus onirique, hitchockienne ; la musique envoûtante.

    Tout se passe comme dans nos pires cauchemars, du début à la fin.
    Le film n'a pas vieilli et nombre de contemporains devraient s'en inspirer.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 15 octobre 2016
    D'après le roman éponyme de Daphné du Maurier (le premier film américain hitchcockien, "Rebecca", est également de cette auteure), Nicolas Roeg, pour son quatrième long-métrage, orchestre une romance qui n'appartient à aucun genre cinématographique défini. Bigre ! Roeg a par ailleurs été directeur photo avant de devenir réalisateur. On lui doit "Le masque de la mort rouge" (de Roger Corman), le célébrissime "Docteur Jivago" et "Fahrenheit 451" (de Truffaut) notamment. Il appose une dernière fois sa griffe en tant que chef opérateur et réalisateur, ce qu'il avait fait sur "Performance" et "La randonnée".
    Synopsis de "Ne vous retournez pas" : après la mort de leur fille, un couple décide de partir à Venise pour se remettre de leurs émotions. Mais des signes troublants vont remettre en question un voyage qui s'annonçait si paisible.
    Terriblement prenant et davantage tourné sur la personnalité du couple formé à l'écran (Sutherland-Christie), le scénario prend des tournures inattendues, nous met sous pression, et à l'arrachée, les scénaristes nous rendent actif, nous font agiter nos neurones pour remettre en place le désordre filmique. Magnifiquement mis en valeur, par-delà les effets esthétiques (j'y reviendrai plus bas), les scénaristes Chris Bryant ("La malédiction de la vallée des rois") et Allan Scott (un habitué de Roeg : "Les sorcières", "Cold heaven") nous proposent une histoire alambiquée que chacun doit remettre en place. Si l'on enlève cet effet de style, les deux personnages principaux sont bien troussés avec un mari bien pied à terre au possible et une mère de famille s'interrogeant sur la mort de sa fille et de l'existence d'une dimension qu'elle n'ose imaginer. Ce double travail scénaristique (effet de style-psychologie) s'intercale au fur et à mesure que le film avance. Rarement scénario et écriture filmique n'ont été aussi bien mêlés. Chapeau bas, messieurs !!
    Ensuite, pour parler des acteurs, c'est tout simplement splendide. Le couple formé par Donald Sutherland ("The dirty tozen", "MASH", "JFK"...) et Julie Christie ("Darling" de Schlesinger, "Le docteur Jivago"...) est magnifique, chacun apportant son style : Donald, charismatique avec sa classe à l'anglaise, et Julie Christie, sensible, à fleur de peau et touchante. Superbe ! Le second couteau qui arrive à leurs chevilles est pour moi Massimo Serato (dans l'un de ses derniers rôles, on l'a vu dans "Madame du Barry" de Christian-Jaque, "Le Cid"...) qui joue un évêque convaincant à souhait. Bingo !
    Et comment critiquer "Ne vous retournez pas" sans évoquer l'ambiance et son esthétisme ? Sans fard, Nicolas Roeg nous plonge littéralement dans son cinéma. Chef opérateur (Roeg), directeur photo (Anthony B. Richmond, récompensé du Bafta dans cette catégorie à ses débuts, travaillera pour Sturges, Sean Penn...), compositeur (pour sa première incursion au cinéma, Pino Donaggio pointe son nez. Futur collaborateur de De Palma : "Carrie", "Blow out"...), décorateurs et metteur en scène s'organisent pour magnifier l'atmosphère aussi poisseuse, glauque teintée de fantastique et d'épouvante. A commencer par le générique de début avec l'étang vert qui nous aspire vers le fond. On continue par le voyage à Venise qui nous perd dans ses ruelles et bas-fonds miséricordieux. Quid de l'issue fatale, cette fameuse robe rouge qui apparaît comme le diable en personne ? Et qui reste en mémoire une fois le film terminé. Diantre ! Et surtout, le final, immanquable qui nous conduit à une maîtrise parfaite des couleurs, de la luminosité, du suspense tendu et avancé, de la musique électrique et étincelante, de ces brumes éparses... . Un pur moment d’esthétisme porté par la lumineuse cape rouge. Ainsi que de fourmillant détails distillés par une mise en scène subtile, fine et donc forcément... écarlate !
    Pour conclure, "Don't look now" (1974), chef d’œuvre d'époque et considéré comme le meilleur film britannique de tous les temps par le magazine Time Out, reste un film phare des 70's à découvrir pour tout cinéphile. En revanche, je l'ai trouvé parfois attractif (surtout dans la dernière demi-heure) et parfois un tantinet pesant. Non pas que le film ait vieilli, mais l'atmosphère qu'a tendu maître Roeg pourra rebuter certains. De ce fait, on pourrait se laisser croire qu'on nage dans les canaux de Venise et non qu'on marche en compagnie du duo Sutherland-Christie dans les bas-fonds vénitiens.
    Spectateurs en manque de sensation forte, si vous avez le don de voyance, évitez les lagunes colorées vénitiennes !
    PS : "Les sept mercenaires" version 2016 m'a déçu en raison de nombreux copié-collé qui font tâche ou qui n'inventent pas grand chose par rapport au film avec Yul Brynner ou avec d'autres westerns tels "Django unchained", "True grit" des frères Coen ou "Le dernier train de Gun Hill" pour ne citer que ceux-là. De plus, Antoine Fuqua garde certains tics (les acteurs qui passent en plein soleil, personnages non léchés) et oublie les codes du western traditionnel : chevauchées, musique revigorante, plans américains, morceaux de bravoure, et j'en passe ! En résumé, un divertissement qui saura conquérir un public peu exigeant ou n'ayant pas vu le remake des "Sept samouraïs".
    Ah oui, je vois d'ici la question : le lien entre "Ne vous retournez pas" et "Les sept mercenaires" (2016) ? Le directeur de la photographie de "Don't look now", Anthony B. Richmond, a travaillé pour Sturges sur "L'aigle s'est envolé". Ce dernier a réalisé "The magnificent seven" qui a vu son titre se faire une place au soleil en octobre 2016 (comme le dirait un certain George Stevens !)
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    69 abonnés 1 671 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 août 2018
    Étrangeté cinématographique. Un giallo anglais. Une introduction visuellement somptueuse, un Venise magnifiquement filmé. Mais le film ne donne pas toutes les clefs de ses diverses énigmes. Les acteurs sont fabuleux, le montage est inventif et la fin malgré tout cela laisse tout de même dubitatif. C'est un ovni mais c'est à voir !
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