Avis : Les Adoptés - Page 7

Avec Mélanie Laurent, on ne sait jamais de quel pied danser. Le mythe de la jeune fille riche à qui tout réussi (ou presque) a fait plus d'un envieux et la jalousie haineuse ou l'amère aversion a aveuglé les plus sensibles pour ne voir qu'une prétentieuse pervertit par la gloire et la notoriété. On oublie trop souvent de détacher l'oeuvre de l'artiste, bien que l'oeuvre fait l'artiste, l'artiste n'est pas l'oeuvre en soi. On peut apprécier l'oeuvre d'Hitchcock pour son avant-garde certain et sa mise en scène (qui ont manqué plus d'un prix je le regrette) et ne pas adhérer à l'homme prétentieux qui traite ses acteurs comme du bétail... Cette légère digression pour clamer mon sympathie et mon respect pour la sensibilité de Mélanie Laurent. Que ce soit à travers les paroles poétiques de ses chansons dans lesquelles je me retrouve 5 plus jeune ou ses interprétations sincères qui m'ont soutiré une larme ou un sourire... Il me faut donc savoir de quoi elle est capable derrière la caméra (ah malheureusement elle y est aussi devant, j'efface mes a priori).
Tout commence par un ralenti à la Dolan, des travelling suivi pas très originales... En dépit d'être remarquable, c'est joli. Pas assez pour remporter mon adhésion. Progressivement on s'attache aux personnage dont on raconte une histoire, une partie de film. La scène où elle rencontre Alex à la librairie est filmé de la manière la moins adéquat, en serré oblique sur leurs visages émus. Le romantisme pudique qui s'en dégage me fait sourire et je m'attend encore au pire. Aie cela semble mal parti. Le montage fait suivre de plus en plus de plans "ambitieux" mais manque de cohérence, de lien sensible qui fait que la pâte prend forme. Nouvelle fausse trouvaille: "les voix hors champ" qui déconstruit le récit, mais le remet en place avec le montage. Belle réussite. On entend les personnages comme si nous nous trouvions au creux de leur conscience pour mieux nous en extraire et participer à ce qui les agite. La scène du bain est éloquente à ce sujet. Les angles de prise de vue et la lumière finissent par m'éblouir. J'adhère de nouveau à la poésie. Mais je regrette que les acteurs ne puissent en faire de même. Clémentine Célarié m'émeut et me tire une larme de son propre jeu alors qu'il me faut la force du montage et du scénario pour être touché par Denis Ménochet. C'est peut être pour cette raison que Mélanie ne s'attarde pas autant sur son personnage que sur celles des deux soeurs? L'introspection est délaissée au profit du cadre qui vogue ici et là, entre l’hôpital aux résonances ecclésiastiques, les appartements parisiens bon chic bon genre et la librairie rustique, mais tellement charmante spoiler: (parfaite mise en scène dans la deuxième parti, Marine n'est plus là, la caméra s'éloigne et filme de l'extérieur)
Seule perfection pour le personnage d'Alex, spoiler: la scène de voiture à la station service où il retrouve sa bien-aimée sur un fond de neige timide, espoir ou pénible désillusion?

Progressivement on adhère à ce qui nous est raconté, on se fond avec cette famille et cette douleur. J'émet une réserve et l'hypothèse que le sujet nous touche à différent niveau, la perte d'un être cher me hante et le lien amical plus solide que l'amour éphémère résonne en moi comme les échos suraigus éparses qui ponctuent le récit psychologique du film.
Mélanie Laurent nous confie un secret que j'espère nombreux seront prêt à entendre. A défaut de jouer merveilleusement bien, elle raconte une histoire et nous sommes le petit Léo admiratif de tout spoiler: parlant à l'ombre de Marine déjà décédée
La mort est ici le noir de fin. La naissance, cette petite voix à l'intérieur qui nous fait aimer ou pas le film. En un mot, la vie est retranscrit avec autant d'artifices cinématographiques qu'il n'en faut pour pouvoir, simple spectateur mortel, en jouir dans la réalité. Mélanie, si tu ne peux modeler ton jeu (avoue que tu joues toujours de la même manière, heureusement que tes rôles sont une parti de toi!!!) reste donc derrière la caméra. N'oublions pas qu'une oeuvre est issu d'un collectif, le générique sait très bien nous le rappeler et ils étaient 3 à l'écriture et même à la "mise en scène". Au final concernant le film? J'ai fini par l'adopté

Un belle comédie dramatique pleine de bons sentiments. Mélanie Laurent est talentueuse que cela soit dans son rôle de réalisatrice que dans son rôle d'actrice. J'aime beaucoup ce qu'elle incarne, ce qu'elle représente et ce qu'elle m'inspire.
A mon humble avis, on entendra encore parler de cette belle actrice.

En dehors de ça, j'ai ris, et pleurer.
Certes, il y a certaines longueurs... mais bon, ça passe quand même. L'histoire est belle mais surtout bien racontée.

Bon film.

bravo pour ce premier film,Même si tout n'est pas parfait, une cinéaste est née.
beaucoup de talent !

UN COUP D'ESSAI : Premier long métrage de Mélanie Laurent en tant que réalisatrice et je partais septique, étroit d'esprit que je suis et irrité très souvent par ce cinéma sentimentalo-psychologique français, mièvre et reprenant tous les poncifs d'un genre mille fois vu et revu, sous tous les sens et toutes les formes... Malheureusement, on ne peut pas dire que « Les Adoptés » échappe à la règle, bien au contraire, les personnages sont classiques, les petites références culturelles caractéristique du petit film intimiste et personnel, le scénario n'en parlons même pas, ne révèle aucune surprise et fait même pire, il utilise comme élément déclencheur/rebondissement un événement tant de fois exploré dans le cinéma que ça en devient franchement aberrant. Donc vous l'aurez compris, rien d'original ou de nouveau en vue... Et pourtant, nous n'avons pas ici un mauvais film, ni ennuyant, ni lourd, ni totalement niais et optimiste, Mélanie Laurent a le mérite de nous prendre dans cette histoire d'amour ( si belle il faut le dire, bien réalisé, pudique et réaliste, avec ses teintes grisâtres et blanches qui ouvrent toute une atmosphère, celle du rêve et du passé mélancolique ) tout d'abord puis dans la douleur, la perte et la recherche, le deuil, le combat contre la mort, les liens qui se resserrent, se perdent, s'étreignent. Les thèmes abordés sont ceux qui touchent les cordes de la sensibilité humaine, le cœur du cœur des choses et si parler d'amour et de mort est qualifié de manque flagrant d'originalité c'est souvent par les esprits les plus stupides ; eux par contre, bien simple à trouver tant ils pullulent sur tous les fronts du monde. En gros, « Les adoptés » est un film déjà vu, qui n'étonnera personne mais qui se sauve grâce à une maitrise au niveau de la réalisation et une certaine pudeur/retenue dans les sentiments exposés qui empêchent de plonger gueule ouverte dans le pathétique le plus profond et la mièvrerie accablante qui m'eut horrifié. Derrière ça, à noter des dialogues ni mauvais ni bon, insignifiant, une bande son sans doute mal utilisé et désuète et des références littéraires qui forcément me plaisent : la première fois que j'entends le nom de « Fante (John) » prononcé au cinéma. C'est agréable... Une grande première demie-heure dirais-je puis une lente chute vers un ennui relatif, parsemé ça et là de douleur pure et intense.

Mélanie Laurent, pour ses premiers pas derrière la caméra démontre une maturité certaine, tant dans le style que dans le propos. Pour le style, une chose est sûre: son scénario conçu en segments, avec un tableau approfondi ici de chaque personnage clé, un par un fait penser instantanément au cinéma Tarantinesque. Il faut dire qu'elle a été à la bonne école ("Inglorious Bastards") et qu'elle ...s'avère bonne élève. L'abus du flou peut être, en revanche, discutable alors la beauté des plans est indéniable. Pour le propos, quant à lui, il se révèle authentique, grâce à cette lucidité dans la manière d'aborder la mort. Mort qui touche ici les liens du sang, des liens suprêmes. Du coup, l'émotion l'emporte et les larmes coulent, spectateurs du ravage ...

Il y a un scénario qui se reproduit depuis quelques films : le coup d'être fauché au milieu de la rue (Les petits mouchoirs de Guillaume Canet, one day, The High Cost of Living).
Un film sur la mort, mauvaise idée pour un premier film comme réalisatrice.

Le premier opus de Mélanie Laurent est encouragent. Etonnant de sincérité, ce mélo-drame laisse pourtant trop souvent place à la sinistrose. Parce que le scénario s'y prête, oui. Mais il faut être en forme pour regarder un tel long, car c'est la déprime assurée. J'ai beaucoup aimé la prestation d'Audrey Lamy. Un ensemble cohérent qui se doit de trouver un peu plus de justesse.

J'ai adoré ce film. Non seulement parce que j'admire Mélanie Laurent. Cette œuvre nous plonge dans un univers dramatique, une histoire d'espoirs et de tendresse malgré tout. J'ai pas pu contenir mes larmes dans cette fin si tragique. Une réussite et un changement appréciable pour cette première vraie réalisation de cette actrice aux multiples rôles.

Bravo! Juste bravo! A tout les sceptiques de voir Mélanie Laurent derriére la caméra , je pense qu'elle mettra tout le monde d'accord! Tout est réussi, les mises au point,les dialogues, l'émotion..tout y est! Pas de fausse note..et quelle performance des acteurs!

Exceptionelle on retrouve tout le talent de Mélanie dans son film comme dans tous se ou elle joue <3 !

Très beau film pour les débuts de Mélanie Laurent derrière la caméra. Ce film est un petit bijou de tendresse mélangé a de la tristesse. On lui pardonne les quelques petites longueurs car elle a su nous émouvoir en beauté. C'est un pari réussit pour Mélanie Laurent.

Première réalisation pour la polyvalente Mélanie Laurent, qui entre 3 films et 2 concerts, trouve encore le moyen de mettre en scène quand elle a un moment à tuer... Elle signe une oeuvre intimiste, qui rime souvent avec nombriliste, en décortiquant les relations complexes tissées entre les membres de son trio amical et amoureux. C'est élégamment filmé, finement analysé, subtilement interprété (très bon Denis Menochet, aperçu chez Tarantino), mais... ça n'est pas franchement palpitant, comme souvent dans ce genre de huis-clos sentimental.
A réserver aux amateurs du genre, donc.

Encore une nouvelle casquette pour Mélanie Laurent ! Après actrice, comédienne sur les planches, et chanteuse, la voilà réalisatrice à 28 ans. Son premier long métrage suit l'histoire de trois personnes ayant des faiblesses et un manque de confiance en eux. Si quelques clichés peuvent donner du charme à certains films (récemment Minuit à Paris de Woody Allen), ils peuvent aussi en faire tomber d'autres dans le pathétique et la caricature, comme c'est le cas avec Les Adoptés. Marine rencontre Alex dans sa librairie, et c'est le coup de foudre. Les dialogues pâtissent parfois d'une certaine naïveté qui rend les personnages quelque peu nigauds. Alors que sa sœur Lisa ne supporte pas cette nouvelle relation, Marine est victime d'un accident et tombe dans le coma. Manque de bol, peu de temps avant, les deux jeunes femmes venaient de s'engueuler à propos de cette fréquentation. Du coup, Lisa culpabilise et veut changer, pour elle et pour sa sœur. Là encore, un stéréotype fait de nouveau surface, celui du regret et de la remise en question après un événement tragique. Une fin interminable, des acteurs pas toujours crédibles (Denis Ménochet) sont d'autres points noirs qui nous éloignent des émotions que la jeune réalisatrice veut nous faire ressentir. Mais si le fond n'est pas bon, la forme cependant est une réussite. En effet, l'image et la lumière sont splendides et permettent de nous faire rentrer dans une atmosphère douce et paisible, où se mêlent différents rôles qui auraient mérités plus d'épaisseur. D'où notre frustration. Mademoiselle Laurent, il faut continuer et persévérer.

Un 1er film bien réalisé, avec de belles lumieres, de belles images, des acteurs justes (jusqu'au plus jeune). Un film émouvant (surtout quand on a vécu la disparition d'un très proche, mais ca peut paraitre nian nian pour d'autres), moi ca m'a fait bien pleuré, donc quand ca touche comme ca, c'est pour moi, un film réussi.

Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice, Mélanie Laurent nous offre un film à l'esthétique impeccable mais c'est par l'histoire que le bât blesse.

Pour une première réalisation, Mélanie Laurent n'a pas à rougir du travail accompli. Au moins, elle a le mérite d'avoir créé une oeuvre originale et non pas d'avoir pompé gracieusement un film ou un roman déjà existant. Avec Les adoptés, elle reprend le thème de la disparition d'un proche, dans l'ignorance et dans le flou de savoir si cette personne va revenir ou non. Un thème cher au cinéma français qu'a déjà cotoyé Mélanie Laurent dans Je vais bien, ne t'en fais pas et qui avait aussi été traité dans le film de Guillaume Canet Ne le dis à personne.
Le film est découpé en trois parties, chacune de ces parties étant dédiées à un personnage (Marine, Lisa et Alex). Ainsi la réalisatrice arrive à donner une réelle identité à ces trois personnages et aux liens qui les unissent. Ce qui est dommage, c'est qu'il manque une profondeur aux dialogues pour que la magie opère. La mise en scène, est elle, accomplie avec brio et c'est grâce à cela que le film tient debout. En effet, le manque de profondeur des dialogues est rééquilibré par cette mise en scène et par des jeux de plans aux contrastes et à la lumière parfaitement maitrisés.
Malheureusement le film ne fait qu'attester les sentiments, comme des acquis. Ce qui avait été parfaitement évité par Valérie Donzelli dans La guerre est déclarée si l'on se permet d'oser la comparaison.
C'est avec un grand professionnalisme que Mélanie Laurent réalise Les adoptés. Un film non autobiographique et qui est totalement détaché de son expérience personnelle (on retrouve seulement une touche de son enfance dans le personnage de l'enfant). Cela en fait un film honorable qui aurait pu sombrer dans le pathétique mais la jeune réalisatrice (28 ans) a su l'éviter grâce à une maîtrise de la caméra parfaite. Une maîtrise, nous-a t'elle confiée acquise sur le plateau d'Inglorious Basterds grâce à Robert Richardson, le chef opérateur de Tarantino.

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