Premier long-métrage du réalisateur Élie Wajeman, Alyah est un polar intime qui nous embarque dans la vie complexe d’Alex, interprété par un génial Pio Marmaï. Quelque peu déboussolé, il navigue à vue entre son activité de deal de shit et de cocaïne, ses aventures amoureuses tourmentées et un frère surendetté – excellent Cédric Kahn. C’est alors qu’il décide, sur un coup de tête et une vague opportunité, de repartir de zéro en Israël. Mais avant son départ, il doit trouver une grosse somme d’argent et solder ses nombreuses affaires dans un Paris souvent nocturne et peuplé de gens louches. Malgré quelques maladresses et une fin un peu ratée, Alyah parvient avec une remarquable fluidité à mélanger des thématiques disparates sans jamais perdre le fil d’une intrigue efficace et rythmée. Un très beau galop d’essai.
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4,0
Publiée le 1 octobre 2020
J'ai trouvé ce drame français assez absorbant et il a gardé mon intérêt tout au long. Il est très bien joué et présenté par le réalisateur Eli Wajeman. Pio Marmai est certainement crédible en tant qu'Alex, un trafiquant de drogue parisien de bas niveau juif de 27 ans qui est mécontent de sa vie et qui veut faire un changement radical. Il assiste à un dîner de sabbat chez sa tante et rencontre son cousin Nathan qui est temporairement retourné à Paris depuis Israël. spoiler: Quand Alex apprend que son cousin va bientôt rentrer en Israël pour ouvrir un restaurant, il voit immédiatement que cela pourrait être l'opportunité de changement qu'il recherchait. Il fait appel à Nathan pour qu'il l'admette comme partenaire dans la nouvelle entreprise. Cependant il y aura de nombreux obstacles qu'Alex devra surmonter pour prendre un nouveau départ. Il doit se séparer de son frère aîné manipulateur Isaac (Cedric Kahn), qui essaie toujours d'obtenir de l'argent d'Alex pour rembourser ses dettes. Alex a également entamé une relation assez sérieuse avec une belle jeune étudiante Jeanne (Adele Haenel). De plus, il doit amasser rapidement quinze mille dollars pour rejoindre le partenariat. Le plus grand test d'Alex peut provenir de son exigence d'obtenir un certificat de judéité et de réaliser l'alyah avant de pouvoir être accepté en Israël. Alex a pratiquement ignoré ses racines juives à ce jour mais maintenant il doit apprendre l'hébreu, prouver, avec des documents son héritage juif et suivre des cours pour atteindre son objectif . Je ne révélerai pas si Alex a réussi à surmonter tous ces obstacles pour commencer sa nouvelle vie mais je dirai que le film m'a laissé deviner jusqu'à la toute fin...
Grand film et meilleur rôle de Pio Marmaï à ce jour. L'histoire est toujours curieuse et pose sans cesse des questions au spectateur. On est toujours en demande, toujours accroché aux personnages. La mise en scène est brillante, juste et met en valeur l'ensemble des comédiens. Le portrait réaliste de ce jeune homme qui quitte Paris pour Tel Aviv est vraiment remarquable, profond, original. À voir absolument.
Chapeau au casting et à l'excellent duo Marmai-Kahn qui a tenté tant bien que mal de garder le navire à flot dans cet océan d'académisme. Tout est attendu dans ce long-métrage, les situations sont d'un convenu affligeant et s'inscrivent dans une progression dramatique sans aucune surprise, si bien que cette histoire finit par glisser sur le spectateur sans jamais réussir à emporter son adhésion.
Un bon film même si il y a parfois quelques « passages à vide ». Le film doit beaucoup à la très bonne interprétation de Pio Marmai ,tout a fait juste dans son rôle de petit dealer un peu perdu, dans ce milieu de voyous de banlieue. Et soudain l’ Alyah lui apparaît . Il n’est pas religieux, ni sioniste ; mais sent qu’il y a une opportunité pour redémarrer sa vie à zéro . Et puis il y a sa rencontre avec Adéle Haenel , toujours aussi radieuse , son visage illumine l’écran , on comprend son succès futur et ses différents Césars. Elle est très bien filmée et donne une fraicheur incroyable au film. Car cette romance nouvelle semble donner un nouveau souffle à Pio Marmai .Une très joie scène où Adèle décrit son amour intense , par un dessin sur une nappe de bistrot, très romantique , très poétique. si Elbé a trouvé ce qu’il . A noter : la très bonne performance de Guillaume Gouix, excellent que l’on retrouvera aussi dans le dernier et très bon film de Wajeman : « Les Anarchistes ».
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1,5
Publiée le 7 février 2017
Parler aujourd'hui du judaïsme ou de l'Israël, ce n'est pas chose facile surtout au cinèma. "ALyah" veut dire « monter » en hèbreu, « monter » à Jèrusalem! Un mot qui dèsigne un acte de retour au pays! Dans ce premier long-mètrage de Eli Wajeman, nous ne sommes pas dans un traitement de comèdie ou de juif du Sentier! spoiler: Ce n'est pas un hasard si Alex alias Pio Marmaï veut changer de vie! Un petit dealer un peu paumè qui dècide de partir à Tel-Aviv! Ce dèpart en Israël, c'est la seule fois où Alex se dit que maintenant il va se tenir à une chose en allant jusqu'au bout! il quitte son frère, la copine qu'il aime et prend le risque de tout plaquer pour aller au bout de cette dèmarche là! Se ressentant de remettre les compteurs à zèro, Pio Marmaï veut donc recommencer sa vie ailleurs, de partir là bas et de se donner une nouvelle chance sur sa terre promise! Son personnage èvolue tranquillement et sûrement! C'est à la fois un polar, un mètrage sur l'identitè et une rèflexion sur le mal-être! On y retrouve la talentueuse Adèle Haenel, la jolie Sarah Le Picard, mais aussi un Guillaume Gouix sous-exploitè et un Cèdric Kahn, bien meilleur rèalisateur qu'acteur! Le souci, c'est qu'on ne s'attache jamais à Alex qui n'a finalement rien de sympathique! C'est terriblement plat malgrè sa rèputation auprès de certaines critiques...
mais qu'est ce qu'on s'ennuie dans ce film où il ne se passe rien !!! à la fin on se rend compte que ce film peut être résumé en 3 mots sans aucun problème !!!!
Trouver plus fade et plat que ce film serait un petit miracle ! Il ne se passe rien ! C'est impressionnant ! Ca ne part pas trop mal et puis...plus rien ! On suit le type dealer, flirter et le film s'arrête sur une scène en Israel et circulez c'est fini ! Ridicule !
Film qui vaut essentiellement la peine d être vu pour l une des premières apparitions de Pio Marmai qui porte le film à lui tout seul même si le scénario et la mise en scène valent aussi le coup d oeil. En effet, cette histoire de ce jeune juif qui décide de tout plaquer pour retourner au pays de ses origines pour repartir a zéro alors que la grande majorité des juifs ont tout fait pour s en sortir, est très originale mais tient bien la route grâce a une solide interprétation de tous les comédiens, particulièrement Pio Marmai donc. Il va devoir réapprendre la langue, la religion, les traditions... Tous les aspects que vous cherchez à oublier lorsque vous devez vous intégrer à votre nouvelle société! Lui va devoir oublier ce qu il a appris pour se se réintégrer à sa terre d origine. Le tout est vachement bien mis en scène, à la manière d un thriller ou la tension, le suspense grimpe petit a petit jusqu'au dénouement. Vraiment pas mal fait! Au final, un film français méconnu que vous regretterez pas d avoir pris le temps de regarder.
Pour un premier long métrage : un superbe casting, des acteurs convaincants, un scénario plutôt simple, des dialogues fouillés, des personnages ancrés dans leur âge et leur époque, une très belle réalisation technique. Tout cela donne un film sur l'époque actuelle très vrai et avec plusieurs moments d'émotion. Un bon moment de cinéma, et c'est grandement prometteur pour le futur d'Elie Wajeman.
Je ne peux pas dire que l'histoire n'est pas intéressante, que les acteurs sont médiocres, que c'est mal film etc. Non, je peux pas. Mais, Elie Wajeman n'a pas su capter mon attention et m'embarquer dans le parcours d'Alex.
Faire son Aliyah. Retourner - Aller - Partir vivre en Israël. Le film tourne autour d'un loozer qui vit à Paris et qui rêve de partir.
Un parisien qui deal un peu de shit et qui, pour pouvoir investir avec son cousin dans un fast food en Israël, doit trouver un fond de financement, alors il se met à vendre un peu de cocaïne, et ça marche pour lui. Toutefois ces épisodes ne sont pas le cœur du récit. Le film n'est pas un film de petit dealer, mais un film sur de petits problèmes existentiels dont le personnage est envahi. Autour de lui un frère qui lui encombre la vie en lui taxant toujours un peu de tunes, de petites copines sans concrétisations.
Puis cette avenir, en Israël. Mais sait il où se trouve Israël sur la carte? Peut être mais ce n'est pas pour ça qu'il parle plus de deux mots d'hébreu. C'est un film sur le tournant, sur le "prendre les choses en mains". Lorsque l'on fait partie d'un groupe, d'une communauté on s'attache à ce que les gens de ce groupe pensent de vous, mais ici le héros-loozer fait fit de ce que les autres pensent, de ce qu'ils projettent sur lui. Ici le personnage décide de voyager, sans porter de conviction, comme il est d'usage d'user lorsque l'on immigre en Israël.
Au travers de ce personnage, nous saisissons que nous sommes seul à choisir nos existences et de quoi celles-ci doivent elles se composer.
En vrac: Qu'est ce qu'être juif? Est ce que la question juive n'est elle pas une question philosophique qui trouve symboliquement son expérience, sa représentation dans le cinématographe?
un petit voyou qui tente de changer de vie, grâce au départ vers Israël, l'Alyiyah... Histoire de rédemption, d'évasion à son destin, aux freins de la famille, de la société...