ah ah ah un film qu'il est trop bon pour faire une critique qui déchire tellement il est bourré de scènes incohérentes, rempli de vide, avec acteurs mauvais, une histoire sans intrigue... et le summum à quel point il représente la voie uniquement commerciale de certaines franchises multi plats avec cette nouvelle technique marketing de scinder l'histoire d'un roman en 2 où la 1ère est systématiquement sans intérêt (mais rapporte plein de brouzoufs -merci les spectateurs neuneus, moi y compris) pour en mettre plein la vue dans la 2ème.
Alors commençons : après les 2 premiers Hunger Games qui pour ma part ne m'ont pas transcendé mais ça se mâtait en tant que film d'action (de toute manière le pitch de départ est DEBILE : on sélectionne des jeunes gens innocents de districts différents pour qu'ils s'entretuent et qu'il n'en reste qu'un et comme ça on maintient un certain ordre... euh... oué... okayyyy....à comparer à Running Man où là on envoie des rebelles reconnu coupables par la société répressive), voilà le 3ème, qui n'a plus rien à voir avec les précédents, à savoir qu'il n'y a plus de jeux. Kadniss (l'héroïne) a atterri dans le district 13 (un méga bunker, ça doit être joyeux chez eux) qui l'a sauvé à la fin du 2. Telle une soldate revenue du front, elle subit un choc post-traumatique, autant dire qu'elle n'a plus toute sa tête (ce qui paraît évident vu toutes les scènes où elle chiale comme une Madeleine : c'est ça le "Geai Moqueur" ?! L'emblème de la Révolution, la sauveuse de l'humanité ? Bon passons...).
Alors là, la "Présidente" du clan des Justes veut enrôler Kadniss pour en faire la star de ses films de propagandes pour soulever tous les districts afin de faire la peau au vieillard mégalo du clan d'en face. Okay, pourquoi pas ? Sauf que la Kadniss, elle arrive pas à jouer le rôle (et Jennifer Lawrence n'arrive elle plus à jouer Kadniss d'ailleurs, qu'est-ce qu'elle est mauvaise dans ce film). Et là l'idée ABSOLUMENT géniale : on va la confronter directement à la mort, la souffrance, la démolition ! Comme ça elle sera IN et sera enfin convaincante ! Pas grave si au passage un hôpital qu'elle vient de visiter se fait A-TO-MI-SER car les gros méchants ont vu qu'elle y est allée (et dans le doute on rase tout, on sera peut-être débarrassé, de toutes façon on est des méchants IMPITOYABLES) : loin d'être submergée de scrupules par sa responsabilité d'avoir fait courir à sa perte des centaines de gens, elle trouve enfin l'inspiration pour nous faire un grand discours qui nous arrache à tous cette envie irrépressible de révolte (ça y est, c'est gagné) : un discours magnifique.
Et voilà, c'est comme ça pendant tout le film : des discours rassembleurs et dithyrambiques qui bouleversent les cœurs... et remplissent bien la "pellicule" aussi (okay, c'est du numérique). Des dialogues niais aussi, y en a pleiiiin ! Par-contre de l'action... euh... a-t-on prévenu le réalisateur du style de film qu'il devait tourner ??
Y a bien une scène où elle prend son arc et dégomme.... un avion de chasse en plein vol (elle vise très bien, rappelez-vous) et fait un strike car celui-ci s'encastre dans le 2ème à côté (certains diront que c'est de la chance, moi je dis que c'est finement joué). Alors voilà, tout se passe quasi exclusivement dans le bunker. A un moment il se font bombarder par les méchants du Capitole et la Présidente après 10 mn de tergiversations prend la grande décision... de ne rien faire (10 mn de gagné encore une fois, pas bête) ! Évidemment, on a l'amie des animaux qui est aussi la sœur de l'héroïne qui va sauver son chat sous le déluge de feu et Kadniss fonce sauver la sauveuse (quel suspense !). Ça faisait un bail que je l'avais plus vu dans un film ce truc du "je risque ma vie pour mon animal de compagnie, j'm'en fous !". De toute façon, ça passe à chaque fois, Dieu doit aimer ça.
Alors l'"intrigue" avance à coups de messages de propagande interposés entre l'héroïne et son ex-chéri qui en tient grave une couche depuis leur séparation (il a les yeux bien cernés, on sent qu'il est pas dans sa top forme). Ce qui bouleverse vraiment Kadniss qui est prête à tout lâcher (la rébellion, ses amis, tout) pour le sauver. Comme quoi, l'Humanité passe tout de même après le petit chéri, faut pas pousser. Puis à un moment y a une histoire de faire péter un barrage. pour priver le Capitole d'électricité. Pour les attaquer ? Noooooon ! Pour affaiblir leur système de sécurité informatique (genre une petite heure quoi) et faire passer le message de propagande là-bas. Des centaines de morts dans une attaque tout en discrétion à grands coup de "Yaaaaaaaaaaa yaaaaaaa !!" devant des mecs armés seulement de fusils mitrailleurs : le barrage finit par sauter et c'est un vrai tsunami quand l'eau passe (j'en déduis que les assaillants sont morts avec.... ou ils nagent tous très bien).
Mais grâce à ce geste héroïque de nos pauvres figurants, on envoie un commando d'élite (dont fait partie le 2ème prétendant de Kdniss -aucun charisme mais bô gosse- qui désire sauver la vie de son concurrent direct pour la jolie meuf, un vrai philanthrope) dans une grande tour creuse : ils la descendent au milieu depuis un hélico grâce à des filins, gazent tout le monde no problemo (pas un coup de feu échangé, danger zéro) et cherche le petit copain qui dit plein d'âneries à la tv. Tout ça juste pour les beaux yeux de la belle Kadniss. D'ailleurs le clou du spectacle c'est que pendant l'intervention du commando, le vieux-monsieur-gros-méchant dit à la Belle qu'il est au courant de leur stratagème ("ah ah ! C'était gros comme une maison !") mais au final, gros "cut" : on retrouve tout le monde dans la base avec Petit Chéri revenu au bercail ("Heiiiiin ?! Quoi ?!!! Mais comment qu'ils ont faits ?!"). En fait on les a laissés passer. Ce qui est tout de même louche (un peu nan ?) : y a anguille sous roche.
Quelques minutes plus tard on comprend le pourquoi du comment : Petit Chéri est en fait très vénère contre sa dulcinée et essaye de la trucider (quel plan machiavélique du vieux-monsieur-gros-méchant) : ce que n'avaient pas prévu les méchants d'en face, c'est qu'il y aurait plein de gens dans la base et que la tentative ne serait pas concluante. Au Capitole "on a perdu notre emblème de propagande mais c'est pas grave", fallait tenter le coup (plutôt que capturer ou tuer tout le commando).
Enfin le film se termine sur la vision du petit ami devenu complètement fou, il est pris de spasmes violents et ne donne pas l'impression qu'il va vite retrouver ses esprits (mais dans le 3, je vous prédis qu'il y aura un bon déclic ^^).
Voilà ce film est ennuyeux, de longs moments de blabla pour donner une dimension politique, très peu de scènes captivantes, beaucoup d'inutiles (la scène de chasse dehors par ex, que quelqu'un me dise à quoi elle sert ?! Vous auriez pu filmer les nuages aussi !), un personnage principal qui devient horripilant (elle chiale tout le temps) et qui est quasi de toutes les scènes, même les grands acteurs sonnent faux (feu Hoffman, dommage). Ce film est inutile et n'aurait dû être que les 40-45ères minutes du vrai 3 (pas un problème en ce moment on en a un paquet de films trèèèès longs). C'est une intro en fait, l'histoire n'avance quasiment pas et la psychologie des personnages... hum... Kadniss apparaît comme une gosse traumatisée, immature et égocentrique ("Peeta !" "Mon Peeta" ! "Rendez-moi mon Peeta" ! Euh oué mais le reste de l"humanité ?) alors qu'avant c'était une leader charismatique, presqu'une guerrière. Son 2ème prétendant... est inexistant. Le perso de Woody Harrelson fait du tourisme. La "Présidente" (Julianne Moore) est emblématique mais son personnage est très peu approfondi. Sutherland n'est vu qu'à travers un écran ou presque et nous fait du sourire carnassier tout du long, on comprend pas ses motivations ("Mais pourquoi est-il si méchaaaaant ?!")
Bref, n'y allez pas, attendez la 2ème partie qui sera vraisemblablement tout le contraire de celui-là (enfin j'espère !!)