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Un visiteur
3,5
Publiée le 11 février 2015
Vacances d’hiver aux Arcs, pour une famille suédoise, Tomas, Edda et leurs deux enfants. Alors qu’ils déjeunent sur la terrasse d’un restaurant d’altitude, une avalanche leur fonce dessus. Dans la panique générale, Tomas détale, abandonnant femme et enfants à leur sort. Apparemment, plus de peur que de mal… Sauf pour le couple qui va devoir soigner quelques traces douloureuses laissées par cette fuite précipitée ! Tomas est-il un lâche ? Edda le pense sans le dire. Et comme elle n’a pas de quoi être fière de son mari, le mépris s’instille sournoisement dans le couple. Dans un premier temps, Tomas dit juste avoir été « victime de son instinct », avant de craquer. Deux occasions lui permettront de retrouver une certaine estime de soi. D’abord lorsqu’ils se perdront sur les pistes noyées dans le brouillard. Puis dans un car, lorsqu’il verra Edda pas si différente de lui face au danger. Dans un environnement feutré par la poudreuse, crissant comme un hors-piste, le suédois Ruben Östlund signe un film original, déjà multi-primé, sur la lâcheté ordinaire des hommes. La machinerie psychologique, froide et cynique, fonctionne parfaitement. Et si cette « thérapie familiale », fait parfois penser à Bergman, son auteur aurait aimé « piquer » le titre Bunelien « Le charme discret de la bourgeoisie ». De bonnes références tout de même !
Cette grinçante comédie dramatique sur le couple en crise est interprétée par d'excellents comédiens et sert un récit fort intéressant, subtil et non-dénué d'un certain charme, à la mise en scène soignée, même si l'ensemble manque de rythme. Un bon divertissement.
Comme le capitaine qui quitte le navire en premier, le père n’assumera pas ses responsabilités face à une catastrophe annoncée qui risque d’engloutir toute sa famille. Son attitude pendant et après les faits le rend de plus en plus coupable aux yeux d’une famille qui se tait puis se répand auprès des amis. Ce processus dramatique de plus en plus prégnant délaisse la comédie annoncée – des vacances tranquilles dans les Alpes – pour une introspection au cœur d’une famille que ne rien semblait pouvoir troubler. L’une des forces du film est la manière de revenir plusieurs fois sur les faits, à la façon de la séquence filmée sous différents angles. La mère se charge du procédé dans un crescendo émotionnel parfaitement réglé : Lisa Loven est aux commandes, avec Johannes Bah Kuhnke, le père et Kristofer Hivju, son copain, excellents complices. Dommage que la fin soit déréglée par un dénouement ridicule et faiblard... Pour en savoir plus
A partir de ce qui pourrait sembler anecdotique, Snow Therapy renvoie à tout ce qu'il y a de plus basique dans la relation qu'entretiennent les deux personnages du couple central du film, les parents d'un petit garçon et d'une petite fille, partis en famille à la montagne pour se ressourcer (individuellement) et resserrer leurs liens (collectifs). Ces deux facettes n'ont de cesse de se renvoyer la balle, jusqu'à atteindre un second niveau de profondeur à travers la rencontre d'autres couples, mettant en perspective la petitesse des grands actes/mots tant qu'ils ne sont visibles pour personne. Snow Therapy est indéniablement un film de qualité en ce qu'il pousse à se mettre à la place des personnages pour établir un parallèle avec l'expérience nécessairement subjective de chacun des spectateurs. Le scepticisme reste donc à la porte, ne faisant pas le poids face à la multiplicité des niveaux d'échanges qui sont dépeints ici au travers de cet incident, a priori, mineur. La relation de couple, la parentalité, les rapports hommes/femmes, les relations amicales, leur impact sur les enfants, etc. autant de niveaux de questionnements qui se croisent les uns les autres et soulèvent autant de matière à réflexion. Ruben Östlund semble être un esprit fin qui joue avec les contradictions et nuances, quitte à noyer le spectateur dans ses propres perceptions. En revanche, pari risqué, cette posture flottante peut aussi en lâcher certains, qui auront l'esprit plus radical que nuancé et attendront, en vain, une action plus brute.
Superbe film sur l'histoire d'une famille qui semble idéale , en vacances aux sports d'hiver ... Pourtant, elle est aussi fragile, au moment où surgit une avalanche ... la femme voit son mari fuir, tandis qu'elle tente de protéger ses enfants. Ce qu'elle a vu est tellement inacceptable, qu'elle se refuse à en parler elle-même à son mari. Elle est encore plus cruellement déçue quand elle voit qu'il nie. Elle raconte alors deux fois ce que son mari a fait, à des amis et devant lui ... Cruel ... Le mari finit par s'effondrer comme un gosse devant sa lâcheté ... il se libère en skiant seul avec un pote, qui lui conseille de se lâcher en criant comme un fauve ... Belle description de la carapace de beaucoup d'hommes ... qui sont souvent dans la fuite, l'apparence ... La femme est très curieuse, nordique, elle ne dit rien directement à son mari, elle ne peut pas, elle ricane, elle grimace ....et se libère en "vomissant devant des amis" ... thérapie terrible et glacée. Un des gosses crie désespéré, je ne veux pas que vous divorciez ... Comment une famille est menacée, quand des grands ne sont pas assez grands pour se parler, se pardonner ....
Ruben Östlund nous présente ici un père qui, dans un moment de panique, se sauve sans penser au sort de sa femme ni à celui de ses enfants - même s'il ne l'admettra jamais. Il ne s’agit pas d’accusations, mais d’une simple observation : le film ne prend pas parti. Au contraire, le réalisateur se montre bienveillant face à tous ses personnages : nul n’est jugé, car il est ici question d’instinct. Ainsi, chacun d'entre nous est sujet à une réévaluation.
Huis-clos psychologique dans le vaste et magnifique espace des montagnes, le film a été traité avec des effets spéciaux complexes et élaborés. Loin du m'as-tu-vu Hollywoodien, le travail de post-production est dirigé avec l'intention qu'il demeure invisible aux spectateurs.
A l'inverse de Tomas et Ebba dont l'avalanche bouleverse leurs vies, Ruben Östlund contrôle entièrement son travail. C'est d'ailleurs un aspect fondamental de son oeuvre. Son esthétique centrée sur l'utilisation de caméras HD, suivie d'un lourd travail de post-production numérique, a d'ailleurs fédéré un groupe de réalisateurs scandinaves autour de lui : L'école de Göteborg.
Snow Therapy met mal à l'aise ; loin du feel-good movie, il nous invite à la réflexion et nous livre un grand moment de cinéma.
Dans un beau et froid décor hivernal Alpin avec ses hôtels de luxe au style design, une famille de suédois à l’éducation et l’attitude codées, se retrouve face à un comportement instinctif basique du père de famille.
J’ai trouvé le film assez ennuyeux, avec certains plans inutiles et longs, même si l’ambiance glaciale de la station de ski, amplifiée par de la musique de Vivaldi, a quelque chose d’envoûtant et d’intéressant.
L'idée de départ de ce film suédois est intéressante : la réaction lâche d'un père de famille devant un événement imprévu va totalement bouleverser les vacances d'une famille modèle venue passer quelques jours de ski dans les Alpes. Le scénario, qui questionne le rôle de l'homme et de la femme au sein du couple actuel et illustre l'incompréhension profonde qui peut naître au sein d'un ménage, donne lieu à quelques (trop rares) scènes cocasses. Car en effet, Ruben Östlund rate son film. Le réalisateur ne parvient à aucun moment à maintenir la tension de la – très forte – scène de l'avalanche et se perd dans des séquences qui cassent complètement le rythme de son long-métrage. En outre, il manque complètement son final.
Réflexion grinçante sur notre condition de pauvres victimes masculines, et sur les conditions et la nécessité de sa reproduction sociale dans la famille. Mesdames, vous ne serez jamais autant victimes de nos instincts soi-disant naturels que nous-mêmes. Nous vous proposons de vous en protéger. Heureusement que la solidarité masculine existe et que nous avons droit à des moments de non-mixité pour crier notre rage. Formidables crises d’hystérie masculine dont la fonction est claire. Ne jamais perdre de pouvoir. Tout doit être bien rangé, tout doit être bien genré. Jusqu’à cette scène finale, barbes et muscles sur le devant de la scène. Seule la femme libre prendra le risque de rester dans le bus et pourra échapper à ce spectacle. On la traitera d'inconsciente, de perverse ou de folle. Toute tentative critique sera interprétée comme un coup du complot féministe !
Une très bonne idée de départ...malheureusement le film patine...devient bavard...je me suis un peu ennuyé...heureusement des bons moments ponctuent le film...moyen...
C'est assez intéressant de voir comment un film aussi pauvre sur tous les fronts peut cependant se relever efficace sur des thèmes comme l'ennui, la lâcheté et la confiance en soi. Inutilement long les aventures de cette famille de suédois désespère autant qu'elle énerve puisque 2h de film pour finalement subir une classique histoire d'amour à reconstruire alors que les ingrédients sont là pour réaliser si ce n'est une comédie amère au moins un huis-clos passionnant sur le rôle du père prophétique. Car ici les codes du théâtre Song réunis sans jamais porter leurs fruits. Dialogues et réflexions insipides, personnages vraiment transparent... Ce n'est pas une thérapie comme celle ci que vous allez vous requinquer.
Quand je lis que certains qualifient ce film de magistral, je me dis que l'un de nous n'a rien compris. Pour moi, ce film c'est de la psychologie de bazar, qui veut se donner des airs vaguement bergmanien. Malheureusement ce n'est pas parce que l'on est suédois que cette sauce prend nécessairement. Au final ce film est assez pénible et vraiment pas indispensable.
Thème très intéressant, l'instinct humain face à une catastrophe, un événement inattendu va déclencher un réel questionnement au sein de cette famille. La remise en question de ce couple est captivante et assez surprenant, il y a quelques scènes vraiment très drôles. Ceci étant, il y a tout de même beaucoup de longueurs, plusieurs scènes n'apportent rien et gâche un peu ce film différent.
Houla, c'est quoi, ce film? Une petite famille est en vacances à la montagne...mais un (petit) évènement va un tantinet contrarier le bon déroulement du séjour...Y a des scènes assez absconses qui conduisent à se demander quelle était l'intention du réalisateur quand il l'a tournée (la finale notamment, plus quelques épisodes...curieux). Le plus, c'est cette atmosphère lourde qui règne tout le long du film et quelques scènes très bien amenées qui se révèlent curieusement...dures! Et tout ça à partir d'un point de départ plutôt anecdotique...un genre de thriller très intérieur: impossible de savoir comment ça va se terminer. Pour ceux qui recherchent la montagne en carte postale, laissez tomber...le film s'y passe mais elle est filmée d'une façon très curieuse, ainsi que l'hôtel des vacanciers qui s'avère surtout oppressant. Moi, ça m'a bien plu (surtout avec les scènes franchement marrantes qui détendent un peu), mais une chose est claire: c'est pas un film pour se détendre, que nenni!
L'idée de départ est excellente , le film est intelligent , tantôt drôle ,tantôt angoissant , la photographie est superbe et marquante , on sort du film ,on cadre tout, les gens qui marchent , la lumière , le canal etc.. Sauf que le film est long et ennuyeux : manque de rythme? Un "faute" commise qui ne nous marque pas vraiment sur la longueur..Le personnage du père jouait dans la série "real humans"et ça lui colle à la peau , c'est peut être ça? Autre chose ,le film oscille entre comédie cynique et théâtralité à la Bergman du coup , on ne sait pas sur quel pied danser et on loupe le téléski qui nous ferait décoller.