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    Les Chevaliers blancs
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Chevaliers blancs" et de son tournage !

    L'affaire de l'Arche de Zoé

    Le film s'inspire de l'affaire de l'Arche de Zoé survenue en 2007 et qui mit à mal les relations diplomatiques de la France avec le Tchad. Une association humanitaire française avait en effet tenté de faire sortir une centaine d'enfants prétendus orphelins du Tchad dans le but de les faire adopter sur notre territoire. Les principaux responsables de cette exfiltration, Eric Breteau et Emilie Lelouch, encourent actuellement une peine de trois ans de prison dont deux ferme. 

    A nouveau une histoire vraie

    Joachim Lafosse réalise à nouveau un film adapté de faits réels puisqu'il avait précédemment mis en scène A perdre la raison centré sur la véritable histoire d'une mère de famille qui a tué ses enfants.

    L'enfer pavé de bonnes intentions...

    Comme dans ses deux précédents longs métrages Elève libre et A perdre la raison, il est à nouveau question dans ce nouveau film de Joachim Lafosse d’une manipulation exercée au nom du bien puisque dans cette affaire, un groupe d’humanitaires cherche à faire adopter par des familles françaises des enfants prétendus orphelins du Tchad. "Le thème de l’enfer pavé de bonnes intentions me passionne. Dans ces films, les personnages principaux érigent en loi l’idée qu’ils se font du bien et l’appliquent aux autres sans se soucier des conséquences que cela déclenche : un élève en décrochage scolaire rencontre un professeur qui veut le sauver malgré lui, un médecin accueille une famille qu’il couvre de dons jusqu’à l’étouffer... Ici, des « humanitaires » s’arrogent le droit de sauver des enfants", explique le metteur en scène.

    Changement de genre

    Ses deux précédents films se déroulant dans un espace restreint façon huis-clos, Joachim Lafosse avait envie avec Les Chevaliers blancs de changer de registre et faire un film plus ouvert, d'aventures, posant tout de même à nouveau la question complexe du droit d’ingérence et de la limite entre bien et mal. C'est ainsi la première fois qu'il réalise un film d'une telle ampleur comprenant des scènes de guerre, de poursuite, d'avion, beaucoup de figurants, etc.

    Subjectivité

    Le cinéaste Joachim Lafosse a voulu s'emparer de cette affaire en proposant un autre angle et des pistes de réflexions différentes de celles offertes par les medias et la justice comme il en témoigne : "La vérité judiciaire, l’objectivité journalistique ne sont pas uniques. Il reste un espace, la fiction, dont l’artiste peut s’emparer librement. Contrairement à une idée reçue, s’emparer d’un fait de société est un vecteur de création de fiction. Il en faut beaucoup pour surprendre avec une histoire que chacun croit déjà connaître. Le processus d’écriture a été long, j’ai travaillé avec plusieurs coscénaristes. Jusqu’au bout, j’avais besoin de vérifier la matière de mon film."

    Une fiction

    Joachim Lafosse n'a pas souhaité rencontrer des personnes liées à l’affaire de l’Arche de Zoé puisqu'il n'a pas voulu retranscrire de manière objective ce fait : "Sachant que je suis un auteur de fiction, je sais très bien que ce que je mets en scène n’est pas le réel, mais est uniquement le fruit de mon imagination. C’est une élaboration. Il ne s’agit pas d’eux, les personnages que je mets en scène ne sont pas les protagonistes de l’affaire de l’Arche de Zoé. Mes films sont d’abord le reflet de mes obsessions."

    Parti pris

    La fidélité au réel n'a pas été pour Joachim Lafosse une priorité. En revanche, il se range du côté des Africains qui sont les victimes de l'affaire puisqu'ils ignoraient tout des intentions réelles des humanitaires français. "Certains finissent même par déposer leurs propres enfants avec l’intention louable de les mettre en sécurité et de les sauver de la misère. Dictée par la nécessité, leur attitude n’est pas comparable à celle des prétendus professionnels de l’humanitaire, dont le projet est d’exfiltrer ces enfants africains au nom du désir d’adoption de familles françaises, partant du principe que leur avenir sera meilleur en France que dans leur pays dévasté par la guerre", avance-t-il.

    Le choix Lindon

    Vincent Lindon joue Jacques Arnault, le leader de l’ONG. Joachim Lafosse l'a choisi pour son côté honnête, engagé et charmeur collant parfaitement au rôle et suscitant chez le spectateur son adhésion. Le cinéaste confie : "Comment expliquer autrement qu’un simple pompier réussisse à lever 600 000 euros et à convaincre toute une équipe de partir en Afrique monter un projet pareil sans choisir un acteur possédant ces qualités ? Jacques Arnault est un magnifique personnage, car il contient toutes les contradictions de l’occidental généreux, mais allant jusqu’à abuser de sa « bonne foi » pour sauver le monde, son monde. Vincent Lindon lui confère un charisme fascinant."

    Les personnages avant tout

    Tout au long de la conception du film, Joachim Lafosse a cherché, malgré l'ampleur du projet, à se centrer sur la complexité des personnages avant tout. Le metteur en scène avait ainsi en tête une leçon appliquée par Sidney Lumet, les frères Dardenne ou encore Maurice Pialat, à savoir le fait que c'est la vérité des personnages qui façonne un film, il s'agit donc de faire émerger cette vérité tout au long du processus de création de ce film.

    Tournage au Maroc

    Les Chevaliers blancs a été tourné au Maroc et non au Tchad où les faits se sont déroulés. La raison : poser les caméras au Tchad aurait été trop compliqué du fait que les assurances n'auraient pas couvert l'équipe. En revanche, ce sont des Tchadiens que l'on voit à l'écran, ce qui a été rendu possible par le fait qu’il existe une communauté tchadienne au Maroc. En les côtoyant, Joachim Lafosse a pu sentir à quel point l’affaire de l’Arche de Zoé les avait plongés dans la colère.

    Bande originale

    La musique électronique du groupe Apparat joue un rôle très important dans le film, celle-ci devant marquer la volonté de toute puissance des personnages, "frapper directement l’inconscient du spectateur, le prendre par les tripes. La musique électronique, qui fonctionne à la pulsion plus qu’à l’émotion, convenait parfaitement", note Joachim Lafosse.

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