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Hastur64
199 abonnés
2 289 critiques
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4,0
Publiée le 26 mai 2015
Les films de vengeance sont un sous-genre des films d’action qui accouchent le plus souvent d’un truc super bas de plafond avec action à gogo, violence sans retenue et peu de scénario pour cornaquer le tout. Le film de Jeremy Saulnier, délaisse le côté spectaculaire pour faire de ce film de vengeance un drame âpre où le héros est loin des action-heros musculeux et grande-gueule qui, excités de la gâchette, tirent sur tout ce qui bouge. Au contraire, ce dernier est un homme à la dérive jamais remis du décès de ses parents et qui voit dans la sortie de prison du meurtrier de ceux-ci le déclic qui va le sortir de sa torpeur pour accomplir un désir de vengeance jamais éteint. Las, cette exécution va provoquer un engrenage de violence que le héros ne maîtrise plus, s’il ne le fuit pas. Le film, n’est pas riche en dialogue et consiste souvent en plan où le héros se débat avec les emmerdes dans lesquelles il s’est fourré. Le spectateur n’en est pas moins happé par l’intrigue, curieux de voir comment cette vengeance/chasse à l’homme/fuite en avant va se conclure pour notre malheureux pieds nickelés de la justice personnelle. L’acteur Macon Blair qui l’incarne, et qui porte une bonne partie du film sur ses épaules, offre une prestation exceptionnelle dans ce portrait d’homme ni très courageux, ni très malin, ni très doué qui n’en est pas moins déterminé à venger, et protéger, sa famille. Film au budget plus que ric-rac, “Blue ruin” prouve qu’avec un scénario bien écrit un revenge-movie peut dépasser sa dimension violente pour offrir quelque chose de plus profond et de plus intéressant à voir qu’une banale succession de scènes d’action remplies de fusillades. Un drame à l’ambiance mélancolique et âpre qui vaut sans aucune hésitation le coup d’œil.
Le ciné indépendant regorge de perle comme celle-ci, sobre et efficace, Blue ruin prend de suite aux tripes malgré une simplicité redoutable. Pas besoin de longs discours pour comprendre l'histoire entre 2 familles déchirées par un terrible double homicide datant d'une dizaine d'années refaisant surface à la sortie du meurtrier du pénitencier local. C'en est trop pour celui qui vivait reclus dans le vagabondage depuis la mort de ses parents, mais la vengeance va prendre la tournure d'une véritable guerre incontrôlable! Vraiment intense et puissant.
Un thriller dramatique qui se lance sur les chapeaux de roues et qui change au fil des minutes en bien ... ou pas. En fait, pas mal de choses à retenir de cette réalisation dont la photographie type des productions indépendantes et par conséquent jolie, une bande originale diverse et variée qui mêle musiques et bruitages, effets spéciaux présents par moments alors que ce n'est pas le genre de film qui en regorgent (et en plus ils sont ultra-réalistes), un scénario bien maitrisée mais un peu trop classique à mon goût, des acteurs pas connus mais très convaincants, bref. Après tout ça, vous me direz, et bien que reprochez à "Blue Ruin" ? Et bien pour être honnête, j'ai trouvé parfois le temps long avec beaucoup de dialogues (décidément je n'arrive pas à m'y faire, je ne sais pas pourquoi), un dénouement sans rebondissement (peut-être que ce n'était pas le but), l'Amérique profonde vue et revue trop de fois ces derniers temps pour en apprécier tous ces attraits (c'est trop à la mode depuis deux ou trois ans) et aussi peut-être le manque de charisme du personnage principal (mais encore une fois, on ne le cherchait peut-être pas). Au bout du compte, j'ai passé un bon moment mais je m'attendais tellement à voir l'une des révélations de cette année 2014 qu'à l'arrivée du générique de fin, je suis resté un peu sur ma faim mais on va juste dire que je n'étais pas repu comme si je n'avais pas pris de dessert (à fond dans les métaphores ...). Egalement à ne pas mettre entre tous les yeux. 13/20.
Voilà donc le film qui a, en ce moment, les faveurs de la critique et pourtant... Blue Ruin n'est ni si original que ça, ni aussi maîtrisé. Ce film de vengeance avec héros mutique et marginal (une mode depuis drive...) manque cruellement de mordant et d'originalité. Tout est assez prévisible au niveau du scénario (la résolution brouillonne avec enfant caché et même plutôt too much) et le film met un certain temps avant de réellement démarrer. Cette attente aurait pu être salvatrice or elle desserre cette série B mise en scène avec un certain soin mais qui ne réussit pas à sortir du genre ultra-codifié (revenge movie) dans lequel elle est enfermée. Mais si l'ensemble est parfaitement représentatif d'un certain cinéma américain indé assez propret au final, son côté pur exercice de style assez artificiel est rehaussé par sa représentation de la violence. Parfaitement dosées, les scènes de tueries et autres meurtres sont aussi brutales que dérangeantes. Elles infusent une certaine force à ce film bancal qui ne mérite sûrement pas tant d 'éloges. Regardable mais assez vain, soigné mais trop attendu. Bref, formellement du beau travail auquel il manque quelque chose pour faire un bon film.
Porté par un humour (très) noir, le film est le portrait d'un héros maladroit, et, en creux, d'une Amérique à bout de souffle. Une révélation à surveiller.
Un concept assez osé au départ la vengeance d'un antihéros réalisé avec des acteurs inconnus au bataillon. Un pari gagné car le film est assez accrocheur, j'espérai juste un peu plus au niveau du scénario.
Déstabilisantet brillamment mis en scène, Blue Ruin est un modèle de cinéa indépendant qui vient concurrencer les sorties plus classiques. L'histoire reste tout de même très lente et a du mal à rendre son film.
Une chasse à l'homme intéressante, mais qui m'a pas totalement convaincue, à cause du scénario décousu et un brin trop vaseux. Dommage, car certaines scènes sont parfois très intense et les interprètes sont en adéquation avec la réalisation.
Jeremy Saulnier s'offre pour son deuxième film un passage remarqué au festival de Cannes et pour cause son thriller psychotique et revanchard est une bombe en puissance, profond et intense. Il arrive à sortir des clichés du genre et offre un final douloureux. Comme quoi tuer n'est pas que jouer au pays des armes et le cinéma indep a troué un nouvel idole.
Dans le genre "histoire de vengeance" blue ruin est efficace et sobrement réussi. Avec un style réaliste, violent, le personnage nous emmène dans sa quête de vengeance qui va se compliquer par la suite. une merveille très bien réalisée.
Pas simple d'avoir un avis tranché sur ce film évidemment très américain, ne serait-ce que par l'apologie des armes à feu qui y est faîte. Cela dit, il y a dans ce film une nostalgie incroyable véhiculée par un héros qui n'en est visiblement pas un...
Un thriller atypique, au rythme extrêmement lent, qui, si l'on excepte la performance de l'acteur principal, demeure trop poussif pour réellement convaincre. Un film au parfum de vengeance qui laissera sur leur faim les amateurs d'action et ne brillera pas par la richesse de ses dialogues, mais pourra cependant satisfaire d'éventuels amateurs de films crus et violents.
Un film brut, qui nous aspire rapidement dans son environnement violent et paranoïaque. Jérémy Saulnier prend le relais d'un Mike Nichols en portant un vent d'air frais d'un cinéma indépendant américain capable de proposer des oeuvres moins conventionnelles. Espérons que ce soit le début d'une belle carrière ...
Dwight est un SDF qui habite dans une vieille Pontiac. Sa vie a basculé quand ses parents ont été assassinés. Alors que leur meurtrier sort de prison, Dwight décide de se venger. A part le fait que le personnage principal soit un SDF (ce qui est original), "Blue Ruin" a tout l'air d'un film de vengeance classique. Mais Jeremy Saulnier adopte un point de vue radical car si le héros se venge, il en devient plus humain, plus sensible. L'histoire du film vaut certainement le détour, ne serait-ce que pour le traitement adopté par le récit, intéressant et réaliste sans pour autant être ennuyeux. Dans le rôle principal, Macon Blair se révèle être très bon dans le rôle d'un être fragile et sensible engagé dans une spirale de violence. Si le spectateur ne trouve pas son compte dans l'histoire, la faute à une mise en scène certes soignée mais parfois un peu lente, il n'empêche que "Blue Ruin" est une vraie surprise.