Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Lu34s
47 abonnés
246 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 15 janvier 2015
Petite pépite débarquée tout droit depuis le dernier Festival de Cannes, le premier long métrage de Damián Szifron est simplement jubilatoire. Le film se présente comme étant une succession de différents sketches, où les personnages principaux pètent littéralement un câble à cause de certains tracas de la vie quotidienne. Tous les segments semblent vraiment inspirés et emprunt d'un humour noir particulièrement corrosif qui fait tout le charme de ce film argentin. Et si l'on pouvait redouter le concept de film à sketches, mal maîtrisé depuis ces dernières années, celui-ci est parfaitement maîtrisé par le réalisateur, donnant alors un rythme unique au film. Les acteurs semblent prendre aussi un immense plaisir à incarner ces personnages parfaitement décalés et hilarants et chaque segment du film sait se rendre aussi corrosif grâce à l'interprétation de ses acteurs. Tout cela est aussi grâce à un scénario tordant, quelque peu exagéré dans le fond mais assez troublant de vérité sur ces petites misères de la vie quotidienne (ou pas vu le sujet de certains segments) qui peuvent totalement détruire ces individus. Mais le tout est parfaitement dosé rendant cette fiction, produite par Pedro Almodovar, noire et hilarante à souhait. Les Nouveaux Sauvages est donc la révélation de ce début d'année et semble bien parti pour gagner la statuette du Meilleur Film Étranger aux prochains Oscars même si la concurrence est vraiment rude. Rendez-vous le 22 février prochain.
Film à sketches, traitant des grandes passions mises à mal par la société argentine ( vengeance, injustice, colère...) et ce avec un humour jouissif. Le dernier sketch, celui du mariage est particulièrement réussi et nous transmet toute son énergie, le ton y est jeune, révolté et décapant. De plus la musique est des plus entraînante. Au final un film très original à ne pas manquer.
...Le retour des films à sketches ou séquences. Une très bonne idée pour ce contenu spécial aux thématiques demandant une forme d'énergie dévorante et magnétique. L'affiche du film résume déjà ces fameux sauvages ou encore les nouveaux monstres. Une galerie de portrait vraiment au vitriol.Les adjectifs ne manquent pas : choquant,arrogant,transgressif...Une mise en scène assez basique qui laisse la place aux comédiens et comédiennes et dont l'action se déroule presque librement...jusqu'au dérapage inéluctable de certains segments. Les scènettes n'ont pas de fil rouge et il est vrai n'ont pas non plus la même densité ou qualité interactive. Cela étant,il reste un potentiel énorme et on a envie de découvrir la suite. Captivant serait le mot de la fin ou faim .Ce film reste pratiquement inclassable,mais son intérêt est non seulement de nous divertir mais aussi de nous faire réfléchir à nos actes. bienvenu dans le monde réel.
Ce n'est pas un film, mais bien six films que propose le réalisateur argentin Damian Szifron avec Les Nouveaux Sauvages. Ce film à sketches, présenté à Cannes, peut être décrypté dans son ensemble ou de manière séparé pour chaque petit bout de film. Pour reprendre le titre original du film (Relatos Salavajes), ces six petites histoires sont dites "sauvages". En effet, les protagonistes des différentes séquences basculent dans la sauvagerie suite à un événement inattendu, parfois totalement banal. Il y a du bon et du moins bon dans chacune, mais on retrouve à chaque fois un humour noir jouissif, souvent borderline, et des thématiques intéressantes. Les deux premiers films sont assez bons, sans plus, et préparent le spectateur pour la suite. C'est à partir du troisième que la sauvagerie devient vraiment dingue. On découvre alors comment un simple conflit entre automobilistes dégénère en un duel effarant de froideur, où la fierté et la vengeance sont les valeurs qui s'imposent. Le réalisateur pousse alors le curseur au maximum, et propose donc quatre derniers petits films brillants, mêlant avec un équilibre fragile, folie, drôlerie et violence. Damian Szifron présente, au-delà de l'aspect assez tarantinesque de son film, une vision originale de nos sociétés capitalistes déshumanisées, névrosées par la vanité, la corruption et une bureaucratie absurde. Le tout est mis en scène avec brio, toujours bien interprété, et se conclut dans une séquence de mariage totalement démentielle.
Quand l'humain est poussé est bout, quand la folie n'a pas de limite, quand l'humour noir devient extrêmement noir, découvrez Les Nouveaux Sauvages. Un film à sketch où chacune des histoires est un régal. "Jamais un pétage de plomb n'aura été aussi jouissif" je crois que ça résume bien ma pensée.
Les Nouveaux Sauvages est une succession de court-métrages plaçant ses héros dans une position de vengeance plus ou moins intense voire mortelle. Ce thème est porteur et la qualité de la mise en scène est clairement présente. Il est en général assez compliqué d'émettre un avis sur ce genre de film découpé en plusieurs histoires n'ayant aucun lien entre elles, si ce n'est le fil conducteur de l'œuvre. Souvent, une séquence sort du lot et sert de moteur à l'ensemble mais ici toutes se valent et certaines nous rappellent même l'excellent travail de Joel Schumacher avec "Chute Libre". La descente aux enfers du héros totalement dépassé par le monde sociétal tel que nous le connaissons.
Bien filmé, très drôle et très méchant, cette succession de 6 séquences montre le côté mesquin, absurde et sauvage de certains rapports humains. Cette série de sketchs dénonce aussi en passant une société argentine corrompue et inégalitaire, mais elle provoque surtout un plaisir jubilatoire qui n'est pas politiquement correct. A voir sans hésiter.
Je suis sortie de ce film écœurée par sa violence gratuite. Oui, oui un monstre sommeille en chacun de nous, oui oui, nous pourrions tous avoir de bonnes raisons de vouloir tuer untel ou untel et oui oui homo homini lupus est... Mais... il y a dans ce film une telle auto satisfaction dans le propos, une telle absence de distance ou de mise en perspective que la question n'est pas de savoir si l'homme descend du singe, mais plutôt à quelle vitesse nous allons redevenir de simples animaux au sein d'un règne que nous avons par ailleurs si mal traité qu'il pourrait nous en vouloir...
"Relatos Salvajes" est un film à sketchs original dans le sens où il met en scène six pétages de plombs, avec un sens de la démesure pour le moins singulier. Szifron, doté d'un certain sens du récit, organise ses sketchs selon une logique de crescendo, que ce soit dans l'absurdité de la situation ou dans la folie des personnages. Assez jubilatoire, le film perd en intensité et en contrôle dans ses dernières histoires : "La proposition", dont la conclusion abrupte dénote d'un manque d'inspiration, n'a pas l'inventivité de" La Bombe" ou de l'excellent "La loi du plus fort" à l'humour noir réjouissant; enfin "Jusqu'à ce que la mort nous sépare" choisit une surenchère lassante avant de se conclure sur une note étrangement positive, qui n'annihile toutefois pas un sentiment de saturation, car après près de deux heures il devient exaspérant de suivre les péripéties de personnages tous aussi antipathiques les uns que les autres. Je ne reproche pas au cinéaste son cynisme, car il est souvent pris en dérision, mais une mécanique dans son approche des personnages qui ne permet pas au film de se renouveler. "Relatos Salvajes" vaut donc le coup d’œil mais finit tout de même essoufflé.
Vraiment original en ce qui concerne les petits sujets traités du type action/réaction. Certains sketchs sont assez jubilatoires. spoiler: Qui ne se sent pas proche de cet ingénieur qui se sent pigeonné plusieurs fois à la suite dans une journée et finit par concevoir sa riposte.
Quand on pète les plombs ! Alors que notre moralité a tendance à nous faire intérioriser, Les Nouveaux Sauvages eux explosent! Le réalisateur Damián Szifron nous fait passer un vrai moment jouissif à travers l'explosion des sentiments refoulés de ses personnages et une réalisation dynamique, même si parfois un peu étirée. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
En 2014, le réalisateur argentin Damián Szifron signe un film à sketches absolument sarcastique. A la fois désopilantes et stupéfiantes, ces six petites histoires explorent la violence que peuvent provoquer des gens ordinaires pour se venger. Parfaitement mises en scène et portées par de bons acteurs, ces saynètes présentent également l’avantage d’être globalement de valeur constante. On n’a guère le temps de s’ennuyer. Bref, une œuvre atypique qui résume parfaitement ce que peut produire un pétage de plomb !
Un film à sketches ironique et saignant, qui dresse un portrait au vitriol de la société argentine contemporaine. Ces récits sauvages ("Relatos salvajes" 2015) évoqueront aux cinéphiles les "Monstres" de Dino Risi, et provoqueront de nombreux éclats de rire... jaune, avec un effet cathartique, tant certaines situations peuvent se révéler proches de notre vécu individuel ou de notre inconscient collectif. Le réalisateur argentin Damian Szifron prend un main plaisir à confronter des citoyens lambda à des contrariétés inattendues, parfois dérisoires, mais qui dans un certain contexte peuvent dégénérer salement. L'idée étant que les contraintes sociales peuvent faire soudain péter les plombs à chacun. Le trait est souvent forcé, il faut le souligner, mais la sauvagerie et l'animalité présentes sous notre vernis de bonne éducation semblent parfois bien réelles. Dans le détail, les segments sont assez inégaux : le prologue est drôle et introduit bien la thématique générale, le sketch numéro 2 est sans doute le moins pertinant, avant un épisode 3 dantesque, à l'occasion d'un duel au volant qui s'achève, selon l'idée de Szifron, dans un "happy end" macabre superbement filmé. Ensuite, la quatrième séquence, avec Ricardo Darin, est celle qui illustre le mieux la thèse du film ; j'ai adoré le cinquième chapitre, très sombre, où personne n'est innocent dans une société corrompue, avant une conclusion en forme d'apothéose au coeur d'un mariage massacré par ses participants, qui laisse toutefois apparaître un peu d'espoir avec la scène finale.