Avis : Les Anarchistes - Page 2

Les Anarchistes est assez plat, ne décolle jamais et en est presque illusoire. La matière dramaturgique qu'on attendait n'est pas au rendez-vous.

Critique dans son intégralité dans le lien !

Quand Un prophète bouleverse La vie d'Adèle ... Avec des acteurs aussi talentueux que Tahar Rahim et Adèle Exarchopoulos, entourés d'une belle brochette de comédiens tels que Guillaume Gouix et Swann Arlaud, Les anarchistes, évocation du Paris rebelle au tournant du XXe siècle, promettait beaucoup. Elie Wajeman à la mise en scène sait créer une atmosphère, mystérieuse et délétère, mais son film ne va nulle part, inutilement bavard et et théorique, comme si le réalisateur s'était interdit de tourner un film d'action ou de verser dans le romanesque. On suit d'un oeil distrait les aventures de cette bande dans un climat crépusculaire mais à peu près dénué de tension et de passion. Il y avait mieux à faire avec un matériau de départ qui ne manquait pas d'originalité sur un mouvement politique et contestataire en définitive assez peu connu et souvent caricaturé.

Dans ce Paris de 1899 le confort de vie est l'apanage de ceux qui détiennent le pouvoir, et l'ascension sociale n'existe pas.
Des jeunes réfractaires à toute forme d'asservissement décident de voler les riches pour financer leur communauté de révolution.
Le rejet de l'ordre établi et la haine des patrons les poussent à commettre des actes qui vont faire d'eux des hors la loi.
Malheureusement le réalisateur se perd un peu entre l'infiltration policière, la relation amoureuse cachée et la répression d'un possible conflit social.
Son indécision ne permet pas à l'ensemble de basculer vers une situation plus définitive, plus jusqu'au-boutiste que les faits semblent réclamer.
Plusieurs fois on sent que sa direction d'acteurs cherche à provoquer une révolte des situations, notamment lorsque les anarchistes s'emportent pour défendre des idéaux difficilement défendables.
Mais à chaque fois l'action s'interrompt comme la traduction d'un triste retour à la réalité, à un quotidien qui ne fait pas rêver.
Peut-être a-t-il voulu montrer ainsi la veine quête d'un idéal impossible.
La dominance de teintes grisâtres, les scènes nombreuses en intérieur et le port de costumes sombres donnent d'ailleurs à l'ensemble un air triste. Certains jeunes acteurs parviennent cependant à convaincre.

Je recommande ce très beau et bon film.
C'est du très bon cinéma, j'ai beaucoup aimé.
Cela parle d'une histoire vraie et j'ai trouvé cela passionnant.

Il s'agit d'un film d'époque située à Paris en 1899. Le changement politique est endémique dans toute l'Europe et de nouvelles idées sont propagées comme une alternative aux nombreuses sociétés brisées et au vaste fossé entre les nantis et les démunis. Les anarchistes étaient et sont en effet un tel groupe si c'est bien le bon nom de l'assemblage. Le film se déroule dans un format linéaire et en plus de la politique des conflits personnels et certaines scènes très bien jouées cela devrait être une bonne aventure palpitante. Cependant cela manque juste de punch et les moments de drame de haut niveau semblent presque disparaître avant de commencer. Donc grande histoire mais mauvaise réalisation dans ce drame français...

J'aime beaucoup les deux acteurs principaux mais ce genre d'histoire véridique.
De ce fait, j'ai passé un très bon moment de cinéma.
La reconstitution de l'année 1899 est très bonne.

A un titre ou à un autre il paraît qu'il était intéressant pour les actrices et acteurs de faire ce film. Ils remplissent leur contrat, tant mieux pour eux. En revanche aucun intérêt pour le spectateur de les regarder. Mise en scène catastrophique, gros plans étouffants injustifiés ou alors tellement convenus qu'on en grince des dents. Tous les costumes sont passés dans la fameuse machine à vieillir un peu (même machine recyclée de tous les téléfilms d'époque des années 70). Usage intensif d'un filtre bleu pour faire esthétique. Des bavardages sans fin dont on ne retient rien sinon qu'ils sont médiocrement écrits et souvent passablement ridicules. En ce qui concerne l'anarchie, il vaut mieux réécouter « Anarchy in the UK » (3mn27 gratos sur le net) qui au moins pourra prêter à discussions.
« L'histoire d'amour » est réduite au canevas standard à pleurer : 1. Le 1er échange (vif) 2. Le baiser (passionné) 3. La consommation (soupirs et halètements) 4. Le sacrifice (on comprendra plus tard) 5. La lettre de rupture (qui se conclut par « Vive l'anarchie » ! si, si !).

C'est un très bon film qui relate une histoire vraie.
Dans le générique du début nous voyons les vrais protagonistes.
C'est un film de qualité, prenant, angoissant, intéressant.

Excellent film qui s'avère très pertinent et intéressant.
Les deux acteurs principaux sont très bien.

Très bon film d'après un fait historique. Un jeu d'acteur excellant. Même si ça se passe fin 19eme siècle certains point de vue des anarchistes peuvent être remis en question à nôtre époque. Un moment donné ils parlent des socialistes qui font des promesses mais ils ne les impliquent pas c'est comme maintenant. Ce film est fort. Tahar Rahim qui joue Le flic même s'il doute sur ce qu'il fait et quand même une belle ordure. Adèle Exarchopoulos joue admirablement bien. Après La vie d'Adèle je ne l'avait pas revu et je trouve que c'est une bonne actrice.

Très beau film sur une jeunesse idéaliste, révoltée, perdue qui nous rappelle quelque chose. Les acteurs sont tous bons et le film l'emporte peu à peu... A voir.

Autant faire vite. J'avais déjà éliminé de mes choix ce film lors de sa présentation à Cannes, j'ai simplement voulu me faire une idée 18 mois plus tard.
Les acteurs de second rang, s'ils affichent une belle énergie dans leurs interprétations, ne peuvent pas sauver une histoire aussi mal racontée et mal filmée qui plus est.
Rien n'est à sauver dans ce film. Si l'on veut se faire une réelle idée du mouvement anarchiste de l'avant 1ère guerre mondiale, alors, autant regarder les Brigades du Tigres 1ère version. Tout y est bien mieux expliqué et interprété.
Quant aux deux "acteurs" principaux, qu'ajouter? Tatar Rahim ne sait pas jouer, quel que soit le scénario proposé. Et en ce qui concerne Melle Exarchopoulos, son jeu ne pourra pas de sitôt se sortir de "l'Univers" du film qui la fait connaître.

Vu en avant-première à Paris, les acteurs sont incroyables, tous au même niveau. Une photo et une ambiance 19ème très travaillées et réussies.
Un beau film d'amour à voir !!

Adèle Exarchopoulos. A lui-seul, ce nom a fait chavirer la planète cinéma il y a deux ans. Depuis La Vie d’Adèle, on attendait la jeune actrice de 21 ans au tournant. Après deux films passés quelque peu inaperçus, elle revient pour camper une anarchiste dans la France de 1899. Face à elle, un autre miracle du cinéma : Tahar Rahim, incarnant un flic infiltré dans ce groupe révolutionnaire.

Accompagnés d’autres étoiles montantes comme Guillaume Gouix, Karim Leklou ou Swann Arnaud, les deux interprètes n’arrivent pourtant pas à nous immerger dans cette France aux deux visages. Scolaire et convenu, Les Anarchistes déploient des lieux-communs, propres à ce genre cinématographique. L’ambivalence et la culpabilité du héros, se rapprochant des personnes qu’il espionne, constituent le fil rouge du récit. Un brin classique.

Si cette œuvre dotée d’un propos révolutionnaire sort en 2015, ce n’est pas un hasard. En pleine crise identitaire, la France traverse une époque très complexe. Mais on trouve dans Les Anarchistes un manque d’incarnation gênant. Tous les acteurs ne croient pas en leurs rôles, et cette période ne fait qu’ajouter une distanciation vis-à-vis du public. Légèrement paresseuse, la narration se voulant intimiste n’insuffle à aucun moment le souffle subversif qui devrait habiter ces protagonistes, hésitants et peu approfondis. Comme si, dès le départ, ces derniers savaient qu’ils se battaient pour une cause perdue…

Voici un film romantique et pas manichéen. C'est une plongée intimiste dans une époque que l'on connait mal, à savoir la toute fin du XIXème siècle. Utopie, amour, aveuglement et désir de mort, des lendemains qui chantent et qui déchantent, c'est un film qui montre que le mal est au cœur du bien et le bien au cœur du mal.
Belle réalisation, et interprétation magnifique de cette Adèle qui ira loin. Mais ça, on le savait déjà.