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    Loin de mon père
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    velocio
    velocio

    1 191 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juillet 2015
    La réalisatrice israélienne Karen Yadeya tourne peu, mais ses films ne laissent jamais indifférent : "Mon Trésor", son premier long métrage, film sur la prostitution, avait obtenu la Caméra d’Or au Festival de Cannes 2004 ; "Jaffa", son deuxième, film sur les relations entre arabes et israéliens dans une ville israélienne, avait été présenté en sélection officielle du Festival de Cannes 2009, dans une séance spéciale ; présenté dans la sélection Un Certain Regard lors du Festival de Cannes 2014," Loin de mon père", film sur l’inceste, a le plus souvent beaucoup choqué et a fait l’objet d’un rejet assez massif de la part de la critique et du public. Rejet mérité, ou pas ? Le film raconte l’existence de Tami, une jeune femme d’une vingtaine d’années, qui vit en couple avec Moshe, un homme qui a environ 30 ans de plus qu’elle. Cet homme, c’est son propre père. Au sens propre du terme, "Loin de mon père" est un film d’horreur, ce qui peut expliquer le rejet qu’il peut provoquer. Sauf qu’ici, il ne s’agit pas d’une horreur fabriquée pour le cinéma, genre vampires ou méchants extraterrestres, mais d’une horreur qui, malheureusement, existe pour de vrai. Cette horreur, Keren Yedaya veut la combattre avec son arme, le cinéma. Pour combattre une telle horreur, il faut en montrer tous les ressorts. Avec une mise en scène d’une grande sobriété, Keren Yedaya secoue le spectateur, bien aidée qu’elle est par une distribution sans faille. Si Maayan Turjeman, qui joue Tami, tourne ici son premier film, Tzahi Grad, qui joue Moshe, est un comédien et réalisateur reconnu en Israël. Et que dire de Yaël Abecassis, véritable pilier du cinéma israélien et qui, ici, joue Shuli, la « rencontre » que va finir par faire Tami ? Le cinéma de Keren Yedaya n’est pas un cinéma de repos ou de paresse, mais c’est un cinéma important, un cinéma de courage. En fait, il y a un peu de Haneke chez elle.
    traversay1
    traversay1

    3 148 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juillet 2015
    "L'inceste est un viol, ce qui est difficile, c'est qu'il y aussi une forme d'amour...". Ce qu'affirme le réalisatrice Keren Yedaya à propos de son film Loin de mon père, adapté d'un roman israélien, est le montre avec un froid réalisme et une crudité qui lui a valu quelques réactions violentes. L'ambigüité des réactions de la victime face à cet inceste répété met le spectateur dans une situation intenable, dans ce calvaire qui n'en finit pas et qu'il est donné de vivre de l'intérieur. Complaisante, la caméra de Keren Yedaya ? Certainement pas. Au-delà de cette relation perverse et malsaine, la cinéaste nous parle de dépendance physique et psychologique et de détestation de son propre corps (boulimie, scarifications). Loin de mon père est comme pour ses oeuvres précédentes, Mon trésor et Jaffa, le film d'une combattante de l'oppression contre les femmes. Que l'on soit partagé entre la compassion et le dégoût est le signe que Loin de mon père atteint son but. Mais on a tout à fait le droit de détester le film et de le trouver obscène et irrespirable. Une chose est sûre, il ne peut susciter aucune tiédeur ou indifférence chez celui qui le voit.
    Ufuk K
    Ufuk K

    472 abonnés 1 406 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 mars 2015
    film présenté lors du festival de cannes en 2014 dans la séléction un certain regard est un film rare car le sujet de l'inceste est très peu exploité au cinéma.Il est vrai que le film présente de nombreuses longueurs tant au niveau des séquences et dialogues.j'ai trouvé toute de même audacieux et courageux que la réalisatrice du film mette en scène ce genre d'histoire au cinéma me faisant mieux comprendre les effets dévastateurs de l'inceste.
    mem94mem
    mem94mem

    95 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mars 2015
    Le film, sur un sujet aussi troublant, tire son épingle du jeu grâce à la direction d'acteurs remarquable. Nous sommes sur le fil du rasoir. Le film insiste oui, au niveau du nombre de situations, mais garde la bonne distance. Tami réfléchit et ne sait quoi faire. Keren Yedaya maitrise son sujet.
    César D.
    César D.

    34 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2015
    bien que le sujet peut paraitre glauque pour certains, j'ai trouvé cette histoire d'inceste plutôt bien sentie. elle propose une vision moins moraliste que prévue, la "victime" étant ici adulte et plus que consentante. même si elle est instable psychiquement, elle se montre jalouse des amours de son père, ce qui peut troubler le spectateur. et c'est là tout l'intérêt du film : l'inceste n'a pas qu'un visage, ça peut aussi être une histoire d'amour, même torturée. après, on peut également trouver certaines scènes complaisantes (je suis d'accord) mais force est de reconnaitre que les acteurs sont tous criants de vérité, et rien que pour ça, ça vaut le coup d'oeil.
    ffred
    ffred

    1 520 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mars 2015
    Dans la mesure du possible, je vais voir les films israéliens qui sortent. Je dois dire que je suis rentré voir celui-ci, après avoir vu Yaël Abecassis sur l'affiche, sans savoir de quoi il traitait. J'ai vu après coup que c'était le nouveau film de Keren Yedaya, la réalisatrice du très beau Jaffa. Le moins que l'on puisse dire est que le sujet est dérangeant. Pour ne pas dire glauque. Il met en tout cas très mal à l'aise tout le long. Tout cela est, certes, censé dénoncer mais le film ne semble pas non plus juger et on reste pour le moins très perplexe, l'inceste étant en soit un problème très complexe. Il est impossible de s'attacher aux personnages. Le père est forcément ignoble et répugnant. La fille ne semble pas se battre, et être satisfaite de la situation (en apparence, au début tout du moins). Elle ne fuit pas alors qu'elle n'est pas physiquement prisonnière, c'est bien sûr mentalement que tout se joue. De plus c'est répétitif, et souvent inutilement. Une seule scène de rapports sexuels entre les deux était suffisante, on avait bien compris. Bref, tout cela est bien agaçant. On accordera tout de même à Yedaya qu'il faut un certain courage pour faire un tel film. Même si le tout reste assez flou et ses intentions pas clairement définies. Restent une mise en scène solide et une direction d'acteurs impeccable. On ressort certes un peu bousculé, mais aussi un peu atterré par ce que l'on vient de voir et pas franchement convaincu. Ce qui n’empêchera pas que je continuerai à suivre le cinéma israélien...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 février 2015
    Un film sans concessions sur l'emprise de l'agresseur sur sa victime. Le monde incompréhensible de l'inceste qui reste à décrypter pour le grand public. C'est comme ça que ça se passe et c'est difficile à voir à croire. Il y a deux millions de victimes d'inceste en France (aivi.org). Un français sur quatre connait une victime d'inceste. Nous devons en parler pour protéger nos enfants. Bravo pour ce film "documentaire" sur une réalité que nous cotoyons tous au quotidien sans le savoir ou le voir.
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