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    Le Pont des Espions
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    4,0
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    Gouchou
    Gouchou

    20 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    Trois ans ont passé depuis la sortie de l'excellent Lincoln, et pour signer son retour Steven Spielberg a décidé de continuer à travailler sur l'histoire des Etats-Unis mais en avançant de deux siècles. Cette fois-ci, le réalisateur a décidé de nous faire découvrir ou redécouvrir la guerre froide. Évoquer ce conflit qui n'en porte pourtant pas le nom, c'est aussi sortir de cette vision américano-américaine et donc de montrer l'Europe et les conséquences de la seconde guerre mondiale. Le pont des Espions nous montre un monde divisé en deux où chaque camp vit dans la peur de l'autre et d'une guerre nucléaire. Si la seconde guerre mondiale a ériger de nombreux héros, des soldats qui ont fait preuve d'un courage extraordinaire (Il faut sauver le soldat Ryan, Frères d'armes), des hommes auxquels Steven Spielberg a rendu hommage, ici le réalisateur au multiples oscars nous montrent les héros de l'ombre qui ont sévi durant la guerre froide: les espions.

    Inspiré d'une histoire vraie, le pont des espions raconte l'histoire d'un avocat spécialisé dans le droit des assurances qui va se retrouver chargé de défendre l'homme le plus détesté des Etats-Unis à cette période, un espion russe à qui l'on promet la peine de mort. La guerre froide étant une guerre d'information comme de propagande, le gouvernement demande à cet avocat : James Donovan, de représenter l'ennemi public numéro 1 afin de montrer l'impartialité du système américain. Bien décidé à donner une véritable défense à son client, Rudolf Abel, James Donovan va rapidement s'attirer les foudres de l'opinion publique. Alors qu'il ne semble plus y avoir d'espoir pour l'espion russe de retrouver la liberté, un pilote américain chargé du renseignement pour la CIA va être capturé par l'Union soviétique. James Donovan est alors mandaté non officiellement pour se rendre à Berlin Est et négocier un échange de prisonniers. Mais les choses se compliquent lorsque l'avocat découvre qu'un jeune étudiant américain a été arrêté. L'avocat décide alors de tenter un coup de maître pour faire libérer les deux américains.

    Pour l'occasion Steven Spielberg a fait appel à un acteur qu'il connaît très bien et avec lequel il a l'habitude de collaborer: Tom Hanks. L'acteur de 59 ans interprète avec brio, l'avocat James Donovan, un homme têtu et d'une intelligence surprenante. Le second personnage clé de cette histoire est Rudolf Abel joué par Mark Rylance, un officier russe, d'un calme olympien et bien souvent déconcertant. L'amitié qui va lier les deux hommes est profonde de part le respect que les deux hommes ont l'un pour l'autre mais aussi parce que ce duo nous amène bien souvent à sourire.

    Avec le pont des espions, Steven Spielberg a une nouvelle fois réussi à réenchanter une histoire pourtant très noire. Le réalisateur est parvenu à restituer l'ambiance de ces années difficiles. On retrouve un Berlin Est détruit, on voit la volonté des habitants de fuir à l'Ouest, c'est également la construction du mur. Une Allemagne coupée en deux et dont une partie est toujours à genou, voici ce que nous présente très justement le réalisateur. La musique est également et comme toujours une formidable réussite. Pour finir, je dirai que la puissance du pont des espions tient bien entendu à la performance de Tom Hanks mais aussi à l'intensité de l'histoire qui tient les spectateurs en haleine. Si vous ne l'avez pas encore vu courez le voir vite.
    paopao2
    paopao2

    16 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 décembre 2015
    Magistral!
    Une maîtrise absolue de la narration, des acteurs parfaits, des décors incroyables mais surtout un souffle humaniste qui donne au film une double lecture passionnante.
    mielik
    mielik

    11 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2016
    Le film est bien lissé, avec des plans bien convenus. Le scénario ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer vraiment (malgré quelques longueurs et répétitions) cependant, les clichés sont un peu trop présents
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 17 janvier 2016
    Steven Spielberg revient après "Lincoln" en compagnie des frères Coen pour l'écriture de son film 'Le Pont Des Espions", et quel est le résultat? Eh bien un film plutôt réussi grâce à son casting de premier choix (Tom Hanks excellent) et sa réalisation certes classique mais efficace.
    Mais il y a néanmoins un problème: les longueurs. Car en effet le film est parfois long sur certaines scènes (Beaucoup de dialogues).
    On retrouve la patte des frères Coen dans certains dialogues.
    L'absence de musique est néanmoins problématique quant au rythme du film.

    "Le Pont Des Espions"reste un film simple certes mais plutôt efficace en depit d'un certain manque de rythme.
    Guillaume C.
    Guillaume C.

    81 abonnés 182 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2016
    Plus le temps passe et plus Spielberg délaisse les films à suspens pour les films historiques. Cette fois-ci il nous entraîne en pleine guerre froide au cœur même de celle-ci avec ce film d'espionnage.

    Un background historique très riche qu'il n'exploite pas tant que ça, l'histoire du film se centrant sur un point très précis de celle-ci ou plutôt sur un homme de l'ombre qui propulsé dans l'Histoire malgré lui, devient homme d'Histoire par sa volonté. C'est ici le 1er intérêt du film voir l'influence que peut avoir un homme sur l'Histoire et inversement, Tom Hanks est d'ailleurs remarquable dans une de ses plus beaux rôles.

    L'autre intérêt de ce film c'est de plonger au cœur des tractations obscures celles dont on ne parle qu'une fois abouties, un monde de l'ombre proche de l'espionnage. Spielberg y déroule son scénario avec brio une décision en entraînant une suivante, puis une autre, impliquant à chaque fois de nouveaux enjeux. Chaque camps poursuit ses propres intérêts mais doit parvenir à s'accorder avec les autres, ce qui permet à Spielberg de ménager un certain suspens et une certaine tension même si le film manque tout de même un peu de surprises.

    Enfin le rythme est bien mené, le film ne souffre d'aucun temps mort, pas évident pour un film où "ça parle beaucoup".Spielberg prend bien le temps de mettre en place les protagonistes (heureusement car on s'y perd un peu au début) et la 1ere moitié du film parfois un peu "pépère" amène parfaitement les enjeux de la 2eme moitié plus tendue.

    En définitive Spielberg maîtrise parfaitement son sujet et le genre (historique) c'est propre, carré, rodé, à tel point que l'on pourrait lui reprocher un trop grand classicisme. Mais "le Pont des Espions" reste un bon Spielberg, donc un très bon film, frôlant l'excellent s'il y avait eu un peu plus d'audace.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 décembre 2015
    Steven Spielberg vous avez manqué depuis son Lincoln (sorti en 2012 aux États-Unis) ? Qu’à cela ne tienne, le réalisateur s’était permis une pause de quelques années afin de choisir ses futurs projets, qu’il souhaite enchaîner à la manière d’un Woody Allen ou bien d’un Clint Eastwood. Ainsi, dans les mois à venir, nous aurons droit à du fantastique avec Le Bon Gros Géant, de la science-fiction avec Ready Player One et des retrouvailles avec Indiana Jones 5 (dont il est de plus en plus question actuellement). Mais en attendant, le cinéaste revient au cinéma historique avec Le Pont des Espions, un drame sur fond d’espionnage qui parvient à faire l’unanimité auprès des critiques et du public. Et en voyant le long-métrage, on peut comprendre cet engouement !

    Il est vrai qu’un temps, Spielberg avait pour envie de réaliser un James Bond (ce qui avait amené son ami George Lucas à lui offrir sur un plateau d’argent Les Aventuriers de l’Arche Perdue). Mais ici, bien qu’il soit question d’espionnage, vous n’aurez nullement droit à de l’action et encore moins à de l’exotisme, à des gadgets en folie et à des antagonistes si caractéristiques. Dans Le Pont des Espions, c’est une part de l’Histoire qui intéresse le papa d’E.T., à l’instar de ses dernières réalisations (Munich, Cheval de Guerre, Lincoln). Et pour le coup, il tente de porter sur grand écran le script de Matt Charman (réécrit par les frères Coen) en se rapprochant le plus possible de la réalité. Connaissant la minutie et le savoir-faire imparable de Spielberg, ce que confirme sa prestigieuse filmographie, il n’y avait aucune raison à ce que le résultat final déçoive. Que ceux qui en doutaient tout de même se rassurent : Le Pont des Espions est digne de son réalisateur !

    Alors qu’il aurait très bien se contenter d’une reconstitution matérielle (costumes, décors, véhicules et autres accessoires) d’excellente qualité pour décrire l’époque de la Guerre Froide, Spielberg use avant toute chose du scénario pour parvenir à ce fait. Il vrai que l’ensemble peut se montrer bavard (un peu comme l’était Lincoln) voire même romancé au possible ( spoiler: renseignez-vous sur la véritable identité du personnage de Rudolf Abel et vous verrez bien !
    ), mais Le Pont des Espions, dans son ensemble, se montre passionnant de bout en bout. De part des répliques et des personnages savamment travaillés, le réalisateur nous livre une version bien plus réaliste de cette période historique que la plupart des autres films ayant déjà traité ce sujet. Ici, il n’y a pas de gentils américains devant contrecarrer les plans des méchants communistes. Mais plutôt deux camps opposés qui, malgré leurs différends politiques, se ressemblent en tout point dans leurs faits et gestes : doctrine basée sur la peur ( spoiler: les vidéos sur le nucléaire
    ) et le rejet de l’autre pouvant amener à un lynchage public et à une paranoïa quasi constante. Sans pour autant oublier certaines de ses thématiques (la famille, le regard de l’enfant), Spielberg, via ce récit, nous adresse une leçon de vie. Celle stipulant que c’est en réalisant les bonnes choses inopinément (comme le fait le personnage joué par Tom Hanks) que l’on arrive à un juste équilibre, à une sorte de paix. Et que se plier à des questions personnelles et à la peur que cela engendre (comme la politique dans ce film) font perdre aux gens toute humanité ( spoiler: des agents se montrant indifférents à un pauvre étudiant, l’édification du mur de Berlin…
    ). Une leçon universelle qui se révèle encore exacte de nos jours, surtout avec les récents événements survenus à Paris : d’un côté des extrémistes enfermés dans leur endoctrinement, de l’autre des citoyens ordinaires touchés par la peur au point de conspuer des personnes n’ayant rien à voir avec les terroristes ; les deux camps se montrant ainsi inhumains à leur manière. Comme quoi, Spielberg a bien eu raison de nous parler de Guerre Froide, un sujet un temps obsolète qui refait malheureusement surface à l’heure actuelle.

    Hormis tout ce soin apporter à l’écriture, Le Pont des Espions se révèle être un long-métrage ayant une classe folle. Pour sa reconstitution des années 50-60 (comme il est dit dans le paragraphe précédent), mais surtout pour l’ambiance qui s’en dégage. En alliant une fois de plus la somptueuse photographie de Janusz Kaminski, le sens du montage de Michael Kahn, un casting d’excellente facture (mené par un Tom Hanks toujours aussi impérial) et sa très bonne mise en scène, Spielberg nous hypnotise comme à son habitude et nous transporte dans son film sans la moindre difficulté. Le réalisateur parvient sans mal à nous toucher, nous choquer, nous émouvoir grâce à cette savoureuse alliance de talents, prouvant qu’il n’a rien perdu de sa superbe et ce malgré son âge (68 ans). Alors que d’autres cinéastes de sa trempe se sont perdus au fil des années (George Lucas, Brian De Palma, Francis Ford Coppola). Juste un bémol à soulever : la musique de Thomas Newman. Si elle n’est pas exempte de qualités, elle nous fait tout de même regretter John Williams, absent du projet pour raison de santé. Et comme il signera sa dernière composition avec Star Wars : le Réveil de la Force, autant dire que cet immense artiste nous manque déjà, comme en témoigne Le Pont des Espions.

    Le roi du cinéma hollywoodien montre avec Le Pont des Espions qu’il est toujours là, en nous offrant un véritable moment de cinéma qui n’a pas besoin d’un budget faramineux (40 millions de dollars) pour exister, contrairement à tout ce que peuvent penser les studios. La relève est sans doute assurée avec des réalisateurs tels que Christopher Nolan, J.J. Abrams et Brad Bird, mais Steven Spielberg n’a pas encore dit son dernier mot, et il nous tarde déjà de voir son prochain film (Le Bon Gros Géant), prévu pour juillet 2016.
    Jérémy J.
    Jérémy J.

    14 abonnés 709 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 décembre 2015
    Un bon spielberg, vraiment. Mais il a tout de même fait des films historique bien meilleur (je pense a war horse ou le soldat ryan). C'est tout des même un thriller politique ultra captivant et on comprend très vite les enjeux qu'ils soient personnels, politiques voir même vitaux. Les acteurs sont excellents et grâce à eux, entre autre, on entre à fond dans le film. Le côté sombre du film et les images chocs, nous montre bien l'ambiance de l'époque. Le scénario rythme très bien le film (et le film repose beaucoup voir uniquement sur les dialogues), et permet encore une fois de comprendre très vite les enjeux. Dans ce film tout est bon sauf un truc à mes yeux. On ne pousse pas assez loin UN enjeux... Ce que pense les USA de ce qu'il fait... On a le droit a seulement 2 scène spoiler: (dans le métro tout le monde le regarde méchamment, et les coups de feu)
    qui dure seulement 4-5 minute. Le reste est tout traduite par l'intermédiaire du juge et des avocats. Bref, encore un bon Spielberg qui vous ravira.
    Zharradan
    Zharradan

    4 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2016
    Un nouveau film de Spielberg est toujours un évènement. Alors, avec en plus les frères Coen aux dialogues, et le grand Tom Hanks dans le rôle principal, les attentes sont encore décuplées. C’était aussi le premier film du réalisateur dans le domaine de l’espionnage, ce qui rajoutait encore du piment. Bref, j’étais vraiment impatient, et je dois dire que j’ai été légèrement déçu. Alors, les points forts habituels des films de Spielberg sont toujours là : son génie de la mise en scène, sa capacité à nous intéresser avec un sujet pourtant austère, des acteurs irréprochables (avec notamment la révélation Mark Rylance), un rythme maîtrisé. Mais j’ai eu la sensation d’une machine, certes parfaitement rodée, mais qui manque d’imprévu et de folie. Le scénario reste très prévisible, et spoiler: la fin en mode « bisounours » m’a refroidie. Certes c’est l’adaptation d’une histoire vraie, mais est-ce qu’on verra un jour Spielberg tuer ses héros ? Ses happy end permanentes me semblent un peu dépassées, à l’époque de Game of Thrones ou Breaking Bad. Tout comme son héros père de famille honnête, courageux et bonhomme, même si Tom Hanks excelle dans ce genre de rôle.

    La première partie en Amérique est du reste un peu lente, et surtout très bavarde. Là aussi j’ai été déçu de ne pas retrouver le mordant habituel des frères Coen, ou alors par fulgurances, alors qu’il avaient pourtant la matière pour se lâcher. La deuxième partie à Berlin est en revanche plus animée, avec une magnifique reconstitution des années 60. Le point fort du film reste d’ailleurs pour moi la retranscription des négociations entre puissances, qui se font vraiment sur un coin de table et en toute illégalité.

    En résumé, cela reste un bon film, qui parvient à nous garder concernés du début à la fin. Mais on n’en ressort pas vraiment ému ou marqué par ce qu’on a vu. Insuffisant pour Spielberg à mon sens, quand on sait ce dont il est capable, d’où ma critique un peu sévère.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 janvier 2016
    Un film "historique" du Maitre Spielberg, avec Tom Hanks dans le rôle principal, peut sentir le réchauffé et faire rouler les yeux de certains, moi inclus... Mais, après avoir visionné "Le Pont des Espions", force est de constater que cela reste un duo imbattable sur son "secteur" cinématographique. Avec un Hanks qui se transforme en une veritable icône américaine à la James Stewart avec chaque film qui passe et un Spielberg qui tient encore solidement la route au niveau de la réalisation, nous sommes encore servis. Mais le petit plus qui transforme ce film en un quasi chef-d'oeuvre surprise est la performance d'un acteur qui à connu une solide année 2015. Je parle bel et bien du dénommé Mark Rylance (notamment découvert grâce à l'excellent Wolf Hall, sur la BBC), qui campe un espion soviétique certes mimétique, mais avec un degré d'humanité et de vécu qui le rend attachant, et dont le sort devient un enjeu aussi politique qu'humain. Et c'est ce mélange qui transforme ce film en un classique...
    Requiemovies
    Requiemovies

    188 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    (...) mais ce qui anime encore et toujours Steven Spielberg, c’est cette indéniable positivité innocente, ce Monsieur qui ne peut narrer ses récits d’adultes autrement que par le biais d’une innocence née de l’enfance. Tom Hanks, lui, qui joue pour la 4ème fois sous la direction du réalisateur, prouve une fois de plus sa capacité à interpréter n’importe quel personnage. Loin de la vitrine qu’il pouvait avoir il y a de ça des années, le comédien, épatant, revient depuis quelques temps avec forme et conviction. Il convient également de relever la performance incroyable, toute en retenue et nuance, de Mark Rylance, qui apporte à son personnage toute la dignité nécessaire, une valeur majeure à son personnage, et par ricochet, à l’histoire.
    (...) L’élégante et classique mise en scène vient servir à souhait le propos d’un film qui nous ramène parfois au grandes œuvres du cinéma des années 50 et 60. La couleur en plus, le fond reste comme imprégné de ce suspense qui faisait le charme des films d’époque. Et ce n’est pas l’excellente photo de Janusz Kaminski qui viendra ternir le décor, ajoutant même de la valeur à l’ensemble.
    Au fil des années Steven Spielberg semble donc rendre de plus en plus d’hommage à ce cinéma du passé, celui qui l’a fait rêver, quitte à mettre de côté les effets blockbusters dont il est aussi régulièrement un des maîtres, pour se concentrer vers un cinéma classique, mais auréolé d’un humanisme profond et salutaire. On pourra tout juste lui reprocher quelques séquences très, trop patriotiques qui inscrivent le film dans une sorte de dédouanement propre à certains films made in USA. Reste tout de même le plaisir d’avoir assister à un joli moment de cinéma, simple, didactique et efficace.
    Chris58640
    Chris58640

    185 abonnés 733 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2015
    Bon, ben Spielberg c’est Spielberg quoi… Je ne vois pas vraiment ce que je pourrais trouver à redire à sa réalisation, au montage, à la photographie, à l’utilisation de la musique. Spielberg est un surdoué qui, depuis « Duel », n’a jamais cessé de peaufiner son travail et de faire des choix audacieux, alors du point de vue de la forme « Le pont des espions » est hyper maitrisé, très produit, très soigné. Le montage est intelligent et les transitions bien pensées, bien amenées, bien réfléchies. La musique (qui n’est pas de John Williams, pour une fois) n’est pas envahissante, le suspens est là où il doit être sans être très appuyé quand ce n’est pas nécessaire. La photographie est différente suivant qu’on se trouve en Amérique (couleurs plus marquées, grain de l’image plus fin, climat plus tempéré) ou en RDA (couleurs éteintes, grain de l’image plus grossier, climat hostile). Ce n’est peut-être pas très subtil, certes, mais çà pose une atmosphère, une sorte de dualité qui fonctionne. Il n’y a pas de scènes qui durent trop, de scènes superflues, de trous d’air dans son film qui dure quand même 2h20, avec des petites pointes d’humour discrètes qui allègent l’atmosphère quand celle-ci devient trop pesante. Il y a une scène spectaculaire aussi, très impressionnante , celle de l’avion espion abattu en plein vol et qui se désagrège et tombe en morceau depuis une altitude inouïe : une petite scène d’anthologie presque ! Tout cela, je le répète, est très soigné et efficace, pas révolutionnaire ni transcendant mais ça colle avec son sujet et moi, ça me convient : quand je vais voir un film de Spielberg, je sais ce que j’en attends et de ce point de vue : pas de déception. Point de vue casting non plus pas de déception : Tom Hanks est un acteur majeur qui n’a plus grand-chose à prouver à personne mais qui, dans le rôle de Jim Donovan, fait passer discrètement et à sa façon une humanité certaine et très palpable. Autour de lui, des seconds rôles peut-être un peu écrasés par son charisme, comme celui tenu par Sebastian Koch (dont on ne saura jamais vraiment qui il est et quel sont ses accointances), par Scott Shepperd, un habitué des seconds rôles ou Amy Ryan dont le rôle d’épouse aurait peut-être mérité un peu plus d’éclairage. Mais j’ajoute quand même une petite mention spéciale à Mark Rylance, assez épatant de flegme dans le rôle d’un espion soviétique imperturbable, mais non sans humour. Le scénario des frères Cohen est très cohérent, basé sur des évènements historiques mal connus (et pour cause), complexes, voir même très complexes par moment mais on comprend tout. Tout le premier tiers du « Pont des espions » relève de ce qu’on appelle le « court movie » (=le film de procès), un genre assez répandu et qui a donné lieu à quelques très grands films. On y voit un Jim Donovan piégé par une Amérique schizophrène (parce que terrifiée par la menace atomique) : on insiste pour qu’il défende proprement un espion soviétique mais dans le même temps, on lui fait comprendre que le procès est biaisé et qu’une condamnation est nécessaire, au-delà du droit. Lui, pétri de ses certitudes, ne comprends pas bien (ou feint de ne pas comprendre) cette schizophrénie et défend son client, avec qui il sympathise même franchement. Cette droiture dans le respect du droit impressionne et pose question au spectateur que nous sommes, et à l’époque où nous sommes, sur la façon dont un pays doit ou ne doit pas traiter ses ennemis. Je défie quiconque verra « Le pont des espions » de ne pas s’interroger sur cette question terriblement d’actualité, ce qui pose le film de Spielberg dans une modernité certaine, malgré son sujet. Les deux autres tiers du « Pont des espions » relèvent là davantage du film d’espionnage classique : un jeu d’influence dans l’ambiance feutrée des ambassades, des conversations lourdes de double sens, une sorte de poker menteur entre trois pays : les USA qui veulent récupérer un pilote avant qu’il ne soit retourné (mais peut-être l’est il déjà ?), l’URSS qui veut récupérer son espion sans savoir s’il a été retourné et la RDA, toute jeune nation qui cherche à s’affirmer et qui marchande un étudiant de 24 ans. C’est compliqué, personne ne dit jamais ce qu’il pense ou ce qu’il compte faire, et Jim Donovan prends des risques, y compris des risques pour sa propre personne, en tractant de tous les cotés. Et puis il y a le Mur, en construction dans une scène assez courte mais terriblement efficace (oui, le mur a quasiment poussé en une nuit, et des immeubles ont été coupés en deux, des familles séparées en quelques heures par le fait du hasard, tout cela est exact), ou le Mur que l’on tente de passer et au pied duquel on meurt. Très vite, ce Mur devient un personnage à part entière du film de Spielberg. On aurait pu craindre une vision manichéiste très américaine de cette histoire d’échange d’espion mais c’est plus subtil que cela : il y a les soviétiques et les allemands de l’Est, et ils ne sont pas un bloc homogène, au contraire, leur objectifs sont différents et même antagonistes sur certains points. Et même le personnage d’Abel, espion soviétique certes, mais attachant, qui par sa force mentale force le respect, y compris chez ses ennemis. La Guerre Froide est terminée, pas de doute, quand on voit un film comme « Le pont des espions » ou une série TV comme « The Americans », on ne peut pas en douter. Si je devais trouver quelque chose à redire au nouveau Spielberg, je dirais qu’il respire l’académisme, surtout dans ses 10 dernières minutes, qu’il n’y a finalement pas tellement de suspens quand on dénouement de cette échange : même sans connaitre l’Histoire réelle, on n’a jamais vraiment l’impression qu’il va échouer, comme si un échec n’était finalement pas envisageable au regard du scénario, comme si une fin tragique n’était pas cinématographiquement envisageable pour Spielberg. Cela rend son film peut-être un peu lisse, peut-être un poil trop formaté. Mais dans l’ensemble, c’est un bon film, très accessible et très efficace et qui se paye le luxe de poser quelques bonnes questions d’actualité au passage, mine de rien.
    JOEL24210
    JOEL24210

    11 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2016
    Je viens de visionner le pont des espions et je ressors enthousiaste. Commençons par scénario qui nous tient en haleine du début à la fin par je ne sais quel ressort, sans doute par l'authenticité de cette histoire superbement mis en scène par l'un des plus grands réalisateurs de notre époque. Que dire de l'interprétation de tous les acteurs qui tiennent leur rôle avec force et intensité; Tom Hanks se distingue bien évidemment par sa prestance et son talent mais que dire également de la prestation de David Mark Rylance Waters dont le flegme, à la limite d'une forme de sagesse intérieure, nous laisse admiratif. N'oublions pas les décors dont le réalisme est une performance cinématographique à elle seule.
    Quel plaisir pour un cinéphile de pouvoir contempler du cinéma de ce niveau de qualité.
    Encore merci et bravo à Mister Steven
    Phil B.
    Phil B.

    6 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 avril 2016
    Incroyable que ce film sorte si rapidement des salles.
    Il frôle le chef-d'oeuvre !!
    Quel jeu d'acteurs, quelle réalisation, pfiou !!!
    Pourtant l'histoire pourrait sembler somme toute banale..
    Eh bien non, on reste scotché jusqu'au dénouement !
    Tom Hanks juste parfait dans ce rôle.
    Kinshaw.
    Kinshaw.

    13 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    Un film qui passe bien, un sujet intéressant, du Spielberg agréable à regarder, juste assez intrigant pour se laisser embarquer, Mark Rylance parfaitement excellent et Tom Hanks que j'adore. A voir
    Nicothrash
    Nicothrash

    306 abonnés 2 980 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    Irréprochable sur le plan visuel et doté d'un casting 3 étoiles, le dernier Spielberg ne m'a pourtant pas emballé plus que ça. L'ensemble a beau être maîtrisé, c'est tout de même très classique et pour ma part, j'ai bien souvent trouvé le temps long et ce malgré une écriture très soignée et fine. Je trouve que l'intrigue, aussi intéressante soit-elle, a été traitée avec beaucoup de légèreté par le réalisateur, en conséquence on ne ressent que très rarement une tension qui devrait être constante dans une telle situation. L'humour est certes très fin mais une fois de plus il décrédibilise le climat de la guerre froide, franchement je n'ai quasiment jamais senti le personnage de Tom Hanks en danger et pourtant ... En outre il me semble que Spielberg fait preuve d'une évidente complaisance avec son pays, il suffit de comparer le traitement de l'espion soviétique aux Etats-Unis et de l'américain en Allemagne, les services secrets U.S. me paraissent bien sympathiques. En somme, j'ai été plutôt déçu de ce "Pont des espions" et malgré une réalisation au top et des acteurs au diapason je me suis tout de même pas mal ennuyé, faute de rythme notamment, dommage car ce Donovan gagne a être connu.
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