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    D'une pierre deux coups
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    Daniel C.
    Daniel C.

    133 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2016
    Il y a vraiment des "gueules" dans ce film. Les comédiens sont excellents, mais beaucoup dans la retenue, le silence. Sans doute cela constitue-t-il une plongée dans la famille maghrébine, avec toutes ses nuances, ses déclinaisons, qui montrent l'aberration de l'usage d'un terme générique pour dire "les arabes". On découvre des femmes, qui chacune s'incarne avec courage ou pas parfois. Une mère s'absente et ses onze enfants se retrouvent réunis autour de l'énigme de son départ. Cette mère révèle qu'une femme a vécu au delà de son rôle d'épouse et de mère. Comment accepter cela, comment le supporter ? Toutes les barrières de la religion sont questionnées avec tact, montrant ainsi que chacun s'aménage sa vie comme il le peut, comme il l'entend.
    traversay1
    traversay1

    3 184 abonnés 4 653 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2016
    Nous avons tous une mère et nous oublions souvent qu'elle est et a été une femme. Aussi. Cette idée parcourt D'une pierre deux coups, portrait faussement simple d'une vieille dame (remarquable Milouda Chaqiq) qui franchit pour la première fois les "frontières" de sa cité. Beaucoup de non dits dans cette histoire intime et en même temps familiale qui, sous prétexte que son héroïne est d'origine maghrébine, ne doit surtout pas être comparée à Fatima. Le film montre, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, toute la diversité pouvant exister dans ce que l'on appelle trop facilement une communauté. En filigrane également apparaissent des nuances subtiles sur l'époque de la colonisation en Algérie. C'est la force du film de Fejria Deliba : rien n'est appuyé, les clichés sont absents et le caractère spontané des dialogues cache une écriture ronde et précise. C'est aussi sa faiblesse, d'une certaine façon, sa manière de laisser certains secrets dans l'ombre et sa relative brièveté laissent comme un petit goût de frustration.
    cyclo86
    cyclo86

    14 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2016
    La réalisatrice, dont la mère était également analphabète et mère de famille nombreuse, dresse un portrait de ces femmes qui sont la matrice de ces familles. La plupart, de la génération de Zayane, vivent un quotidien étriqué, dont elles ne maîtrisent pas tous les codes : se déplacer par exemple. Néanmoins, elles refusent d’être considérées comme des victimes. Par ailleurs, elles sont avant tout des mères, pleines de dévouement, de dignité, avec leurs joies, leurs peines et leurs secrets. Personne ne songe que Zayane puisse avoir eu une vie intime en dehors de son mariage vraisemblablement imposé. C'est une mère courage. Hors de la cité, elle est perdue. Et pourtant, elle que personne n'écoute jamais, va se retrouver, va révéler sa force tout autant que sa fragilité.

    Ce voyage initiatique va la ramener plus de cinquante ans en arrière, quand elle était au service d'un couple de colons ; elle fut alors amoureuse de l'apprenti de son patron qui lui a appris la photographie et l'usage du super huit. Bien sûr, la vie les a séparés, mais ils ont correspondu, elle en lui envoyant des petits films qu'elle tournait sur ses enfants (ils sont dans la boîte que sa patronne lui rend), lui en lui envoyant des lettres parlées sur cassette. Pendant son absence, ses filles fouillent la maison à la recherche d'un indice expliquant sa disparition (deux d'entre elles vont même à la police) et trouvent ces fameuses audio-cassettes. Elles découvrent donc le secret de leur mère et le dévoilent lors du grand repas qui réunit toute la famille. Un choc pour certains d'entre eux, les hommes surtout, qui imaginent mal que leur mère (sainte) ait pu vivre une histoire d'amour clandestinement. Réactions et tensions vont aller bon train, d'autant que si certains se sont bien adaptés aux mœurs françaises, d'autres sont restés plus réservés et traditionalistes. Formidable réflexion sur les difficultés de l’intégration, et un portrait de femmes éblouissant.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    268 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2016
    (...) Le film tient sur une journée mais le temps en est immense : celui d'une vie, d'une famille, de l'Histoire entre la France et l'Algérie. Albums de photos et films ponctuent le récit car l'image fabrique des souvenirs qui donnent le courage de vivre. Même si elle n'a pas choisi son destin, Zayane n'est pas une victime, une femme souffrante. Son jeu en retenue n'est pas sans rappeler Soria Zeroual qui interprétait Fatima dans le film éponyme de Philippe Faucon - à la fois forte et fragile. (...) Le comique n'est jamais loin, mais il n'est pas appuyé. Forte de sa grande expérience de comédienne, Fejria Deliba est trop consciente de l'importance de conserver de la distance pour tomber dans l'excès : elle travaille plutôt la sobriété, la finesse, la subtilité.
    Pour incarner la famille, elle réunit une pléiade de bons acteurs maghrébins qu'elle connaît pour avoir partagé des plateaux de tournage. Si leur diversité de comportements face au hidjab ou aux interdits ne sonne pas clichés, c'est que cet état des lieux se fait en douceur, en intelligence, dans une choralité instable qui soutient la tension. La musique, composée par l'Orchestre National de Barbès, concourt à l'unité du récit, lequel tient paradoxalement sur une dualité marquée par un montage parallèle entre la virée de Zayane et le regroupement de la fratrie. C'est ainsi que le film fait d'une pierre deux coups : de cette géographie duelle émanent les deux champs d'une même vision, traversée non d'oppositions mais de contradictions où tout se recoupe et se rejoint. C'est l'amour qui fait la jonction, ce rapport à l'intime qui ouvre à la tolérance au-delà des silences et des certitudes qui figent les relations. C'est alors que la grande Histoire résonne des échos des êtres qu'elle tend parfois à oublier, et que l'unité d'une même émotion se réalise au sein de la fratrie à laquelle la réalisatrice vient finalement se joindre.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2016
    Regardez l'affiche ! Une bande d'hommes et de femmes vous sourit. C'est l'exacte image que vous retiendrez de ce film qui fait un bien fou! Pourtant le point de départ n'a rien d'engageant. La caméra se fixe sur une femme algérienne de 75 ans, illettrée, mère de onze enfants, taciturne et le foulard vissé sur la tête. Du jour au lendemain suite à un courrier (lu par une amie), elle essaie de rejoindre Cheverny où vit la veuve d'un ancien employeur qui désire lui remettre une boîte que son mari lui a légué. Le film suit ce périple improbable mais qui cache un secret de jeunesse ainsi que les enfants décontenancés par la disparition de leur mère, qui, réunis dans son appartement, vont eux aussi découvrir des choses insoupçonnées.
    Ce qui fait du bien dans ce premier film de Fejra Deliba, c'est qu'au milieu de cette histoire, elle fait voler sans prétention quelques clichés sur les familles arabes des banlieues, en abordant délicatement et mine de rien, tous les sujets actuels, de la montée de l'intégrisme jusqu'à l'homosexualité. Sur le ton de la comédie énergique, les enfants, tous joués avec brio par une formidable bande de comédiens, dynamisent un scénario aux allures pépères ( on pourrait dire ici mémère...) et apportent au film une vraie fraîcheur. La mère, qui sert de contrechamp, traitée avec beaucoup de respect, fait également voler quelques clichés. Oui, on a beau ne savoir ni lire ni écrire, avoir eu onze enfants avec un même homme, être pétrie de religion, on peut très bien avoir eu une vraie passion amoureuse secrète ! Les enfants refusent d'y croire et nous spectateurs, on pourraient bien avoir ces mêmes oeillères qui consistent à enfermer dans des rôles bêtement définis nos parents. C'est bien connu, la sexualité des parents est souvent niée. On oublie trop facilement qu'ils ont été jeunes ! Nous sommes accrochés, séduits, émus par toute cette famille française d'aujourd'hui.
    La fin sur le blog
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 avril 2016
    A 75 ans, Zayane reste une mama attentionnée pour ses onze grands enfants. Il y a longtemps qu’elle a quitté son Algérie natale pour une cité de la région parisienne. Un jour, elle reçoit un faire-part de décès d’un monsieur chez qui elle était jadis employée de maison. Sans crier gare, elle décide de filer voir sa veuve en province pour récupérer une boîte. Plantée sans explications, sa smala s’inquiète et l’attend dans son appartement. La réunion de famille et le voyage de la mère seront l’occasion de mettre au jour le même secret…
    La petite fugue est donc à double intonation. Autour du repas qui n’est pas Festen, mais dit beaucoup sur les modes d’intégration des différentes générations d’une même famille, aujourd’hui française mais d’immigration récente. Car entre la sœur qui porte robe fuchsia, talons, perruque blonde et faux seins et celle qui en est au voile intégral, ce n’est pas le même choix de vie ! Et puis, il y a Zayane, attachante et courageuse, pleine de malice et de fierté, qui finira au bout de son voyage par affronter sa propre vérité.
    Sur un scénario récompensé à Angers il y a deux ans, Fejria Deliba signe un premier film d’une grande sensibilité. Avec un joli portrait de femme doublé d’un fin regard sur les évolutions sociétales. Attachant et plein d’humour, D’une pierre deux coups est servi par d’excellents comédiens. A commencer par la formidable Milouda Chaqiq, révélée par Grand Corps Malade et qui continue donc à faire chavirer les cœurs…
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 avril 2016
    Une jolie surprise tant le film se révèle à la fois simple, émouvant et d'une écriture fine. Il s'agit surtout d'un magnifique portrait de femme et de mère interprétée par l'incroyable Milouda Chaqiq, la qualité du film repose en grande partie sur la qualité de cette actrice. Sans jamais sombrer dans la caricature, elle réussit à rendre son personnage touchant, drôle et d'une force insaisissable.
    Loïck G.
    Loïck G.

    304 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2016
    Je ne comprends pas trop le titre qui me gâche un peu le plaisir de ce très beau film dans lequel l’actrice Fejria Deliba raconte le pays que sa maman a dû quitter un jour pour vivre sur le sol français. Pas de nostalgie forcée dans cet émouvant portrait d’une dame qui à la lecture d’une lettre décide de mettre la clé sous la porte pour retrouver un peu de son passé. Elle n’ira pas très loin, mais le si peu qu’elle découvre suffit à son bonheur. Fejria Deliba la suit dans son périple aux souvenirs, avec une délicatesse et un humour propre à cette terre qui a porté tant de malheur et de misères. C’est l’Histoire de l’Algérie qui défile ainsi, et donc celle de la France où les 11 enfants de Zayane s’étonnent maintenant de son absence. Plusieurs générations d’immigrés, des cultures différentes, là encore la cinéaste évoque cette Histoire avec tendresse et respect.
    Pour en savoir plus
    ATON2512
    ATON2512

    53 abonnés 1 111 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2016
    Un film d'une grande humanité servie par Milouda Chaqiq campant une mère arabe admirable pleine de vie et de bon sens . un regard sur l'intégration, les différences culturelles et comment on essaie de s'adapter dans une société qui parfois heurte des sentiments nés d'une histoire et ou d'une culture différente . Un film aussi sur le passé et comment il peut ressurgir pour hanter le présent . Positif sur bien des points .
    dominique P.
    dominique P.

    795 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2016
    Ce film, sorti il y a 10 jours, est original et intéressant.
    Je suis contente d'avoir pu le voir.
    Cependant, un petit bémol : je m'attendais à mieux.
    D'un côté on a la maman qui part avec une amie chez une dame qu'elle a connu pour qu'on lui remette des affaires que lui a laissées un monsieur décédé, et d'un autre côté il y a tous ses enfants qui viennent chez elle et se demandent pourquoi elle est partie alors qu'elle ne s'absente jamais d'habitude (elle a laissé un mot).
    Aussi ses enfants vont découvrir par hasard des souvenirs de leur maman qu'ils ignoraient.
    Comme je l'ai dit c'est original et intéressant, toutefois, l'ensemble de ce film est assez plat, terne, on s'attend à plus de révélations et surtout à plus d'émotions, c'est un peu dommage.
    Roman G.
    Roman G.

    17 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 avril 2016
    Un pur moment de grâce. Un portrait de femme incroyable. Le portrait d'une mère découvert par ces enfants. A découvrir, absolument. Un film qui fait du bien à l'âme...
    stanley
    stanley

    58 abonnés 752 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2016
    D'entrée on pense à Fatima avec lequel ce film possède en commun le même prototype de personnage personnage principal : une femme mûre vivant dans son monde, maniant avec la plus grande des difficultés l'expression de la langue française mais qui, loin d'être sotte et pusillanime, vivra des moments de vie d'une importance capitale. Milouda Chaqiq, une découverte, joue très bien cette vieille femme appelée par son passé. On n'oublie pas son élocution dont les phrases s'achèvent par "bye". On regrette quand même que sa balade vers un ancien amour soit un peu trop minimaliste, on aurait espéré que le scénario fût alors plus surprenant, plus riche en péripéties. cette balade reste quand même assez émouvante. La partie de la réception familiale où, les uns après les autres, les personnages arrivent dans la salle à manger de la mère de famille est bien réussie. Tous les acteurs sont bons, très natures. Le film évoque alors Maurice Pialat et A nos amours. La violence de cette scène est très éprouvante. Pas souvent évoqué, je crois que D'une pierre deux coups traite de la difficulté pour les humains d'assumer leurs choix, leur apparence (la fille blonde qui se rembourre le corps, la femme lesbienne, la belle fille voilée etc...) Mine de rien, le film questionne les problèmes sociaux avec une grande acuité. Dommage que le film soit, pour une fois, trop court. On aurait préféré qu'il durât trente minutes de plus afin de développer son humanité où être agrémenté d'humour. Un des bons films de ce printemps
    mem94mem
    mem94mem

    97 abonnés 565 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 avril 2016
    Oui Milouda Chaqiq joue bien, toute en retenu et en demi mots, mais que le scénario est poussif ! Le scénario n'est pas assez travaillé, Il ne tient pas sur la longueur et nombres de scènes ont été étirées pour que le film ne soit pas un court-métrage. Le films fourmille de moments qui ne servent à rien et qui ne sont pas touchants. Le film veut éviter les clichés, mais aurait dû éviter des acteurs connus (je pense à Zinedine Soualem ou à Samir Guesmi) aussi bons soient-ils. Le film n'est pas un feel good movie, tant je l'ai trouvé ennuyeux et long pour ses 83 minutes. En outre la direction d'acteurs est inégale et le casting trop convenu, mais je me répète là.
    Laurent C.
    Laurent C.

    240 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mai 2016
    Il y a des petits films, souvent silencieux, prudents et humbles, qui valent bien des discours politiques, pompeux et grandiloquents. "D'une pierre deux coups" est de ceux-là. Certes, c'est une œuvre humble, qui ne cherche pas à faire du bruit, parfois maladroite dans la mise en scène, mais qui, à elle toute seule, résume toute la complexité du parcours migratoire, a fortiori des contradictions dans lesquelles les enfants nés de parents immigrés se retrouvent. Zayane, une femme de 75 ans, se suffit à elle-même dans son quartier dont elle n'a jamais dépassé le coiffeur, sinon qu'elle a bien besoin qu'on lui lise les lettres qu'elle reçoit. Justement, on lui a adressé un faire-part d'un décès qui la replonge dans son passé en Algérie, et surtout la contraint à organiser sa disparition provisoire au sein de sa grande famille. Le portrait de Zayane n'est pas tant réussi que la myriade d'enfants qui se réunissent dans son appartement en attendant le retour de leur mère. Ces enfants sont adultes, et ils disent toute la difficulté de se situer à la fois dans l'héritage familial et culturel qui est le leur, et les velléités sociales ou les freins que leur offre la société. Fejria Deliba est une réalisatrice qui promet pour le futur. Cette œuvre est réjouissante dans la mesure où elle donne la parole à une communauté maghrébine en évitant soigneusement le pathos ou le thriller social. La réalisatrice filme une famille comme toutes les autres, rongée par des secrets qui influent les rapports humains des enfants, tout en appuyant avec justesse les mots qui résistent pour ces parents immigrés à raconter ce qui les a conduits sur les terres françaises. En même temps, "D'une pierre deux coups" est un film joyeux, truculent, simple, qui fait du bien au cœur et à la raison. Bien sûr, ce n'est pas le chef d'œuvre de l'année, c'est en tous les cas un spectacle honnête, généreux, dont on aurait tord de se priver en ces temps de tensions sociales.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 avril 2016
    Beaucoup de tendresse dans ce film où les enfants s'inquiètent pour une mère disparue et vont découvrir un secret de jeunesse. Tata Milouda , la mère va à la rencontre de ce passé et dans le même temps les enfants vont découvrir un morceau de vie de leur mère où chacun avec ce qu'il est, réagira plus ou moins bien au secret dévoilé. Onze enfants, onze points de vue, onze parcours, onze tronches...
    Un très beau film à voir et à partager.
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