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    Enragés
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Enragés" et de son tournage !

    Adaptation

    Enragés est une relecture du film italien Rabid Dogs, réalisé par Mario Bava en 1974. A la différence qu'ici, le cinéaste souhaitait faire des personnages de son film des braqueurs complètement dépassés par les événements qu'ils vivent et non de "vrais salauds" comme c'est le cas dans le long métrage original. C'est dans cette optique qu'Éric Hannezo a choisi des acteurs aux visages plein d'humanité (Guillaume Gouix, Franck Gastambide et François Arnaud) pour les incarner.

    Des personnages nuancés

    En rédigeant le scénario du film, Eric Hannezo s'est notamment inspiré de la situation qu'un de ses amis a pu vivre, quand il lui a avoué qu'il venait d'aider des trafiquants à transporter de la drogue afin de nourrir sa famille : "Cela faisait écho à des galères que j’avais pu connaître. Etre face à un mur, ça fait très mal ! On peut tous avoir des pensées très étranges à de tels moments. Je voulais du coup que les braqueurs se situent dans cette position d’impuissance. Au-delà de Laurent Lucas, qui incarne le chef de gang archétypal, les autres personnages sont plus nuancés. Ce sont trois mecs embarqués dans quelque chose qui les dépasse. Au début, ils portent des masques. Mais une fois enlevés, ils deviennent totalement vulnérables et incapables de se comporter en vrais méchants. Pour les dépeindre, je me suis inspiré de personnes que je connaissais. Je n’avais pas envie d’un film hystérique où les mecs braquent sans arrêt et tirent à tout-va."

    Tourner à l'étranger

    Pour des raisons aussi bien financières qu'artistiques, le réalisateur a tourné son film au Canada en 32 jours : "Je ne voulais pas inscrire l’intrigue dans une réalité reconnaissable. Je me suis donc attelé à recréer un univers plus neutre, sans repère de lieu pour le spectateur (...). J’ai aimé Montréal, ce no man’s land qui mélange les architectures de façon chaotique et harmonieuse. L’avantage, c’est que je pouvais également m’appuyer sur de nombreux décors naturels, sur de magnifiques grands espaces."

    Comme un conte

    Le fait de délocaliser le tournage a permis à Éric Hannezo de situer son histoire dans une ville fictive et d'aborder le film comme un conte moderne, où les personnages vivent des situations extraordinaires et cruelles : "C’était mon idée de départ, d’orienter ma barque vers un univers presque abstrait, où je travaille des figures. La logique, c’était de faire une première partie verticale avec la ville constituant une prison à ciel ouvert. Petit à petit, les repères sautent pour laisser place à une partie horizontale, qui commence à la station-service. C’est sûrement un hommage au western, dans la forme. Et la troisième partie prend racine dans la nuit, symbole d’une implosion générale avec la domination sensorielle des couleurs rouge et jaune", explique-t-il.

    Donner de l'inspiration

    Pour mieux les guider dans l'interprétation de leur personnage, Eric Hannezo a demandé à ses comédiens de visionner le film Le Convoi de la peur de William Friedkin. De même, pour aider son chef opérateur Kamal Derkaoui à comprendre le style de l'image qu'il souhaitait obtenir, il a incité ce dernier à regarder Klute de Pakula.

    Rien de gratuit

    Ce qui a notamment attiré Lambert Wilson dans ce projet, c'est le fait que la violence n'y est jamais gratuite contrairement à de nombreux films où elle peut être très esthétisée : "Ici, on est face à des personnages toujours catastrophés à l’idée d’utiliser des armes. L’auto-jugement est du coup constant, parce qu’en définitive, ils ne souhaitent pas tuer autrui. Ils ne sont jamais dans la fascination de tout ça. Ils ont juste voulu braquer une banque. Un point c’est tout. Le film aurait pu s’appeler : « Ça n’aurait pas dû se passer comme ça »."

    Changement de registre

    Franck Gastambide trouve dans ce film de genre un rôle complètement à contre-emploi de ce qu'il a pu faire auparavant, lui qui est habitué à jouer dans des comédies telles que Les Gazelles, Les Kaïra ou encore Toute première fois.

    Un sentiment d'étouffement

    L'une des contraintes par rapport au jeu des acteurs a été qu'ils devaient jouer dans une voiture, ce qui a considérablement limité l'expression de leur corps. Mais, comme Guillaume Gouix en témoigne, "le film fonctionne sur ça, sur ce sentiment de claustration, d’étau qui se resserre."

    Syndrome de Stockholm ?

    Bien que le film ait été tourné au Québec, François Arnaud est le seul comédien d'origine québécoise qui soit au casting. Il a d'ailleurs abordé son personnage comme s'il vivait une histoire d'amour avec la femme qu'il kidnappe : "Je sais que ça peut paraître encore plus étrange et violent, mais c'était la seule façon de ne pas tomber dans le piège de jouer "le psychopathe". Même si forcément, il l'est un peu…"

    Un temps d'avance

    Au moment où Eric Hannezo a présenté le projet aux comédiens, Virginie Ledoyen, particulièrement adepte du cinéma de genre, était la seule à avoir vu le film original de Mario Bava.

    Cannes Classics 2015

    Enragés a été présenté en avant-première mondiale lors du Festival de Cannes 2015. Il a été projeté en Séance Spéciale du Cinéma de la Plage de Cannes Classics.

    Lambert Wilson sur son personnage

    Lambert Wilson nous en dit plus sur son personnage de monsieur tout le monde embarqué malgré lui dans une spirale de violence : "On ne sait pas ce qu’il fait dans la vie : il pourrait être menuisier, ébéniste, banquier… C’est un père de famille monolithique, dans le contrôle et la réflexion. Un monsieur tout le monde, assez timoré, qui doit conduire sa fille malade à l’hôpital. Il est malheureusement neutralisé par les événements qui lui arrivent. C’était un rôle difficile à camper parce qu’on a des réflexes de virilité qui s’opèrent. Parce qu’on veut qu’il bouge, agisse, sorte de ses gonds… Par ailleurs, il porte en lui une part de mystère permanente. On se dit tout du long : « Mais qui est ce type ? »"

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