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    La Terre et l'ombre
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    alain-92
    alain-92

    307 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2016
    En parlant de La Terre et l'Ombre, Caméra d'or au dernier festival de Cannes, Sabine Azéma, présidente du jury a déclaré :" …. Nous avons trouvé notre trèfle à quatre feuilles dans un champ de cannes à sucre ". César Acevedo réalise, avec un incomparable brio, son premier long-métrage. Il révèle : "Les plans-séquences, parfois fixes, permettent de rendre palpable l’enfermement des personnages dans un espace à la fois physique et émotionnel, mais aussi de guider leurs actions dans le cadre." Là n'est pas la seule réussite de ce film, asphyxiant dès les premières images qui vous enveloppent dans une poussière étouffante sans vous en délivrer vraiment. Il est, entre autres, question de grands sentiments. Le temps qui passe les rend plus douloureux quand il n'a pas été possible de les laisser vivre. Mais aussi d'une terre riche qui guérit les blessures corporelles, mais qui favorise l'ignominieuse exploitation de la canne à sucre dans des étendues sacrifiées. Au milieu de ces paysages lugubres la tache colorée d'un cerf-volant donnera un faible espoir. Ce premier long-métrage est le deuxième film colombien que je découvre. Un film dur et puissant. Réussi de bout en bout. Je souhaite sincèrement que cette première réalisation de César Acevedo puisse être vue par le plus grand nombre.
    Cinemaniakmontreal
    Cinemaniakmontreal

    16 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 février 2016
    La Terre et l’ombre, si magnifique soit-il, est malheureusement cruellement sous influences…♥♥

    Dès les premiers plans de La Terre et l’Ombre, nous remarquons les images; belles, magnifiquement photographiées et somptueusement mises en scène par la caméra mobile de César Acevedo. Lauréat de la Caméra d’or remis au meilleur premier film lors du dernier Festival de Cannes, Acevedo, fait preuve d’une admirable maitrise du matériel cinéma dans sa mise en scène, et ce, malgré son peu d’expérience. Clairement, il a étudié en détail le cinéma pour en venir à produire une œuvre à ce point aboutit techniquement, ce qui pose toutefois rapidement problème comme nous le verrons.

    La terre et l’ombre raconte l’histoire d’un homme qui revient à la résidence familiale, qu’il avait quitté il y a une quinzaine d’année, pour être au chevet de son fils très malade. Les relations tendues avec son ex-femme, couplées avec celles plus tendres avec son petit fils et tous les autres membres de la famille, seront entremêlées de troubles sociaux plus forts alors que les ouvriers agricoles manifesteront parallèlement leur mécontentement suite au manque de salaire pour leur travail sur la terre.

    la terre et l'ombre

    Un cinéaste sous influences

    Comme nous l’effleurions toutefois, une fois l’émerveillement du tape-à-l’oeil des images passé, nous restons perplexe face à ce qui se déroule sous nos yeux. La mise en scène, si réussie et maitrisée soit-elle, est cruellement sous influence, du plans fixe du personnage principal avançant sur la route au début du film au plan fixe de la femme de la maison assise sur un banc à la fin. . Acevedo a malheureusement la malédiction de ces cinéastes qui en viennent au cinéma après avoir vu et analysé beaucoup trop de films. Si certains en viennent à offrir néanmoins une œuvre originale et intéressante, Acevedo ne réussi à dépasser le cadre de sa mise en scène avec un propos qui n’est rien de plus qu’un drame familial des plus classique et sans grande impulsion.

    Nous pensons à Wenders, pour ce moustachu hirsute réapparaissant au sein de sa famille, à Tarr our Reygadas pour ces plans longs et langoureux en mouvement… Entre l’approche réaliste et contemplative pour un drame de cet acabit, Acevedo prend le pari de la seconde. Si le mariage entre le propos et la mise en scène est somme toute de bon ton, le mélange des genres est toutefois, avec les brèves incartades sociales impliquant les ouvriers, plutôt mal amené. Il semble davantage témoigner d’un manque de profondeur de la part du metteur en scène ou encore de la crainte de manquer de souffle avant la fin du film. Plutôt que d’élargir son propos en lui donnant une nouvelle dimension, ces apartés ne viennent malheureusement que confirmer nos craintes sur le manque de vision du cinéaste qui ne nous quitteront plus jusqu’à la fin.
    Yves G.
    Yves G.

    1 303 abonnés 3 305 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 février 2016
    Certains films provoquent chez moi une hypnose soporifique : L’Avventura, L’Année dernière à Marienbad, Les Ailes du désir, Solaris, Winter Sleep. Unanimement reconnus par une critique enthousiaste, couronnés de mille prix, ils ne me parlent pas. Leur beauté hiératique me reste irréductiblement étrangère. Leur faux rythme m’arrache des bâillements d’ennui. Pour autant, intimidé par tant d’éloges, je reconnais leur valeur et déplore ne pas y être sensible.

    Le premier fils du Colombien César Acevedo a fait forte impression à Cannes où il s’est vu décerner la Caméra d’or. Sa mise en scène minimaliste impressionne par sa rigueur. Un homme rentre chez lui après dix-sept ans d’absence. Sa femme et sa belle-fille travaillent la canne à sucre tandis que son fils se meurt. Seul personnage positif : un petit-fils auquel il se lie profondément.

    En une heure trente, rien ne se passe ou presque. Les femmes vont travailler. Le grand-père joue avec son petit-fils. Le fils asthmatique se meurt. C’est très beau. Très lent. Très chiant.
    Christoblog
    Christoblog

    748 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2016
    Les tout premiers plans de La terre et l'ombre donnent le ton : le film va être une splendeur visuelle.

    Et effectivement, il l'est. Des noirs envoutants, des cadrages parfaits, des contrastes éblouissants, des travellings ensorcelants, des plans d'anthologie, une bande son captivante : le film est d'abord un enchantement des sens. On se souviendra longtemps de ces pluies de cendres ou de ce rideau flottant dans le vent.

    Au-delà de sa perfection plastique, le film de César Acevedo est une formidable histoire mélodramatique. Un homme revient dans sa ferme natale, parce que son fils souffre d'une terrible maladie du poumon. Pourquoi est-il parti ? Pourquoi sa femme ne l'a-t-elle pas suivi ? Le film répond à ces questions en dressant au passage un tableau documentaire de la culture de la canne à sucre très intéressant.

    Les conditions de travail très dures des ouvriers sont admirablement dénoncées, sans que cela ne soit jamais lourdement accusateur. Ce que montre le film suffit à susciter l'effroi.

    Légitime Caméro d'or du dernier Festival de Cannes, La terre et l'ombre prouve à la planète cinéphile que le cinéma colombien est l'un des plus florissants d'Amérique Latine.

    A voir absolument.
    Christophe L
    Christophe L

    22 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2016
    César Acevedo évoque ici les retrouvailles d'un homme avec sa famille, 17 ans après avoir quitté celle-ci. Au travers de la maladie de son fils, il prendra conscience du drame, plus collectif, des ouvriers employés dans les grandes exploitations agricoles colombiennes, où les orangers et les arbres à pluie ont cédé la place à des cultures plus lucratives...

    Deux cadres délimitent l'espace de ce film : l'intérieur caravagesque de la maison familiale, lieu d'agonie du fils, et l'extérieur, où s'étendent à perte de vue des champs de canne à sucre, qui s'éploient autour de la demeure, comme pour l'étrangler. C'est que dehors, pour récolter plus facilement la canne, celle-ci est d'abord brûlée. L'air est alors ensemencé de cendres, sorte de pluie noire toxique, telle qu'il en tomba sur Hiroshima, le 6 août 1945...

    Dans ce paysage d'apocalypse, où la nature est suppliciée, industrialisée, pour mieux entretenir le diabète des sociétés occidentales, et où les paysans ne sont plus que des ombres lacérées, couvertes de suie, des morts-vivants enveloppés d'un linceul de fumée, le malade, dont la respiration est de plus en plus douloureuse, ne trouve un peu d'apaisement que dans les ondoiements d'un voilage de dentelle. Le message est le même que dans L'étreinte du serpent, autre film d'origine – en partie – colombienne : les blessures infligées à la nature ne laisse pas l'Homme indemne !

    Ce premier long métrage, empreint d'une tristesse profonde, se distingue par une maîtrise technique impressionnante. Chaque plan est construit avec un soin ciselé, avec, souvent, comme point de repère, l'ultime arbre à pluie de la ferme familiale. Son port majestueux, semblable à celui d'un arbre-monde, apparaît comme le souvenir mélancolique d'un éden a jamais disparu...
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2016
    Un nouvel auteur venu de Colombie et un premier film plein de qualités, avec un sens inné de la mise en scène.

    LA SUITE :
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 155 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2016
    Malgré quelques belles idées, je suis sorti quelque peu déçu de ce film colombien auquel manque la puissance picturale de "L'empreinte du serpent" (sur un sujet très différent, certes). Le rythme lent, imposé par le cinéaste, ne parvient pas à donner le souffle dont a besoin le récit, faute peut-être aussi à un ressort dramatique trop linéaire.
    chas
    chas

    33 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 février 2016
    Une maison aux volets fermés au milieu des champs de canne à sucre boliviens.
    Le rythme lent convient bien pour accompagner la fin de vie d’un travailleur épuisé par le travail.
    Son père revient l’assister, lui qui est parti loin depuis des années.
    Sous ses allures de macho latino, il va à l’encontre du cliché et se fait tout doux avec son ancienne épouse, restée sur ses terres et avec son petit fils qu’il initie aux chants d’oiseaux.
    L’entreprise qui emploie aussi cette vieille femme et sa belle fille est intraitable et surexploite les coupeurs de canne.
    Etouffant et fort.
    velocio
    velocio

    1 182 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2016
    Présenté à la Semaine de la Critique de Cannes 2015, La terre et l’ombre est le premier long métrage réalisé par le colombien César Acevedo. Jusqu’à ce film, on ne le connaissait que comme co-scénariste de "Los Hongos" de son compatriote Oscar Ruiz Navia. Une certitude : l’obtention à Cannes de la Caméra d’Or pour "La terre et l’ombre" va profondément changer son statut. C’est au sein d’une famille de travailleurs de l’ombre que nous plonge Acevedo : le père est parti depuis longtemps, du temps où leur petite maison était entourée d’orangers ; son fils est tombé gravement malade, il ne peut plus travailler comme ouvrier agricole ; sa femme et sa mère s’efforcent tant bien que mal de le remplacer pour nourrir la famille. Ce travail, il se déroule dans la plantation de canne à sucre qui, depuis le départ du père, a remplacé les orangers. Un travail dur, mal payé, payé avec retard, beaucoup de retard, un environnement de cendres éminemment polluantes lorsque s’opère le brulage de la canne à sucre. Appelé à l’aide par son fils, le père revient dans sa famille et c’est ce retour que nous raconte le film : ses rapports avec celle qui est toujours sa femme, avec son petit-fils, avec sa belle-fille, tout cela sur fond de lutte sociale de la part des ouvriers agricoles qui ne supportent plus de se tuer au travail pour une paye qui, sans cesse, est retardée. Pour ce très beau film, César Acevedo a opté pour une captation basée sur de longs plans-séquence, avec très peu de mouvements de caméra. Petit à petit, l’immersion opère et le spectateur se retrouve capturé dans les rets posés par le réalisateur, partageant le combat mené par cette famille ainsi que par la lutte des travailleurs agricole.
    traversay1
    traversay1

    3 137 abonnés 4 633 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2016
    Une maison perdue au milieu des champs de canne à sucre. Un homme revient chez lui, des années plus tard. Son fils, souffrant, ne sort pas de son lit. La terre et l'ombre, premier film du colombien César Acevedo et Caméra d'Or à Cannes, est placé sous le signe de l'austérité, du silence, des complexes rapports familiaux mais aussi de l'oppression des plus humbles. Yous ces thèmes s'enchevêtrent de manière fluide entre ombre (la maison) et lumière (le paysage). Le travail d'Acevedo sur le cadre est impressionnant, sa mise en scène, douce et contemplative, témoigne pourtant d'une réalité douloureuse tant dans l'intimité de ses personnages que sur le plan social. Le cinéaste réussit ce mariage des sujets par son inspiration visuelle et sa singulière empathie envers des laissés pour compte à l'avenir incertain. Entre le Malick des Moissons du ciel et la tradition des films d'auteurs latino-américains, César Acevedo impose d'emblée un regard pénétrant de réalisateur promis à un riche avenir dans un cinéma colombien de plus en plus en pointe (Manos sucias, L'étreinte du serpent, Alias Maria ...).
    framboise32
    framboise32

    132 abonnés 1 288 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2015
    La tierra y la sombra est un film sobre et efficace.C’est un récit familial. Le temps s’écoule lentement comme le film. Trop lent certainement pour nous spectateurs mais ce rythme est nécessaire pour comprendre la souffrance quotidienne de vies qui sont finalement sacrifiées. Les salariés de l’exploitation sont des galériens. Le travail les tue, c’est presque un assassinat. L’exploitant ne donne rien pour les aider à se soigner. La photographie est magnifique. La mise en scène est minimaliste, les dialogues peu nombreux. La réalisation est un peu trop rigoureuse. Peut être cela nous empêche de trop nous impliquer. De nous faire comprendre l’urgence de la situation.
    La tierra y la sombra est un drame sincère, épuré et sombre.
    mem94mem
    mem94mem

    95 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2016
    Le film dégage une impression étrange, en cela il est original. C'est un drame social et humain, amené par l'arrivée du patriarche, de retour dans sa famille. Le film hésite entre les problèmes sociaux des coupeurs de cannes à sucre et les problèmes familiaux, les deux étant liés. Le film est beau, superbement filmé, mais manque singulièrement de rythme. Le scénario est sans surprise et du coup le film laisse un peu sur sa faim. La maitrise du film impressionne quand même.
    Ciné2909
    Ciné2909

    65 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mars 2016
    C'est auréolé du prix de la Caméra d'or du Festival de Cannes 2015 qu'arrive sur nos écrans ce film colombien. La terre et l'ombre vient mettre en lumière la précarité des conditions de travail au sein des champs de canne à sucre à travers les difficultés traversées par une famille. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas un cinéma qui séduira tout le monde puisqu'il bénéficie d'une réalisation très maîtrisée avec plans fixes et travellings au rythme très lent. Cela vous laissera le temps de contempler la magnifique photographie de cette première réalisation de César Acevedo portée par un impeccable casting. Une belle découverte pour les amateurs du 7ème art.
    kinophil
    kinophil

    19 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2016
    Le film est un drame social et humain, d'un grand désespoir et d'une tristesse profonde. Comme le personnage de Travis dans Paris Texas, émergeant du désert pour réapparaitre dans sa famille, un homme marche seul sur une route de terre et de poussière. Le plan séquence d'ouverture sera suivi de nombreux autres. Dans ce film, la mise en scène est sobre, minimaliste et rigoureuse, faite d'une succession de plans fixes qui souvent se concentrent sur des personnages face à leurs pensées et leurs interrogations, leur passé et leur avenir. L'ambiance est douce, calme; le temps s’écoule lentement; les dialogues sont rares dans l'intimité de cette maison, murmurés dans le respect du malade. Ils sont plus violents à l'extérieur du cercle familial, dans la confrontation avec les employeurs/esclavagistes à qui l'on demande d'être enfin payés, ou face au médecin que l'on implore de venir soigner le malade. spoiler: Et qui ne viendra que pour constater le décè
    s. Film d'une maîtrise technique impressionnante et d'une grande austérité. A ne pas voir un jour de déprime
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    602 abonnés 2 711 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2016
    Un long métrage subtile et intelligent qui offre différentes lectures et des personnages attachants !

    http://www.justfocus.fr/cinema/la-terre-et-lombre-la-critique.html
    Les meilleurs films de tous les temps
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