Derniers Avis sur Frantz

Magnifique ! Deux heures sublimes !
Inutile de blablater, il faut juste le voir ! Mais comme je ne peux pas faire moins de 100 caractères alors je précise que le film de Lubitsch est honoré par ce remake. Tout est juste parfait.

C'est un beau film, oui mais qui est décevant. J'ai trouvé que de nombreux défauts nous empêchent de ressentir cette émotion que le réalisateur se donne du mal à transmettre. Ou peut-être ne cherchait-t-il qu'à l'expliquer ?
- Nous en apprenons très peu sur la relation de Frantz et Anna. Aucun souvenir de ce qu'ils ont vécu. En revanche les sentiments qui unissent Anna à ses beaux-parents meurtris sont au cœur du film. Elle les protège, elle choisit de leur mentir, d'inventer une histoire.
- Les passages en noir et blanc sont grossiers et parfois m'ont gênée car des scènes auraient mérité de la couleur.
- Enfin, j'ai trouvé Paula Beer très belle. Tellement qu'on croirait qu'elle se cache derrière cette beauté diaphane. Son visage est inexpressif, le ton de sa voix ne varie pas. J'ai trouvé qu'elle aurait mérité d'être coiffée de chapeaux et de tenues plus précieuses que de simples robes sans manches.
- Pierre Niney a le mérite de transmettre ce sentiment de culpabilité. Mais pourquoi Anna ne s'interroge-t-elle pas sur l'inconscience de son fiancé qui avait refusé de se battre ? une colère exprimée aurait permis à Adrien de poser la question, cet homme avait une femme qui l'attendait et une famille aimante. Il est présenté pacifique. Il a nié le sentiment patriote qui poussait Français et Allemands à se défendre. spoiler: Anna qui regarde le tableau du suicidé de Manet comprend que son fiancé s'est suicidé, et c'est de cette vérité qu'elle protège les parents de Frantz.

Pour François Ozon, le cinéma est l’art du mensonge. Pour ce film, il a été intéressé par la relation entre 2 pays (la France et l’Allemagne). Il s’agit de l’adaptation de la pièce, « L’homme que j’ai tué » (1930) de Maurice ROSTAND (1891-1968) [fils ainé de l’écrivain Edmond Rostand (1868-1918) et frère du biologiste Jean Rostand (1894-1977)], adaptée de son propre roman éponyme (1925) et qui a déjà été adaptée au cinéma, « L’homme que j’ai tué » (« Broken lullaby ») (1932) par Ernst Lubitsch (1892-1947). Pour des raisons de budget, il a dû tourner en noir et blanc (35 mm). Le titre fait référence à Frantz Hoffmeister, soldat allemand, fils de médecin qui l’a poussé à s’engager et tué à 23 ans pendant la 1ère guerre mondiale (le 15 septembre 1918) et dont la tombe, à Quedlinbourg (Saxe-Anhalt), en 1919, est fleurie à la fois par sa fiancée Anna (Paula BEER, actrice allemande de 21 ans), admiratrice de Paul Verlaine (1844-1896) et un Français, Adrien Rivoire (Pierre NINEY), originaire de Saulieu, qui aurait connu Frantz à Paris avant la guerre (rares flash-backs en couleurs). C’est un très beau film, un mélodrame que n’aurait pas renié Douglas Sirk (1897-1987) [« Le temps d’aimer et le temps de mourir », 1958)], d’une part, sur la gestion de l’après-guerre et d’autre part, la confusion des sentiments chez Anna et Adrien ainsi que la nécessité (ou pas) du mensonge et du pardon.

Film merveilleux où se côtoie avec densité, remords, regrets, mélodrame, et aussi mensonge, secret de famille, pardon et enfin amour.
Paula Beer, véritable révélation,, illumine la caméra par sa beauté et son jeu si envoutant, face à un Pierre Ninez, un peu trop fébrile à mon goût spoiler: (est ce le rôle recherché ou l'impression de Paula qu'il considère comme la meilleure actrice de sa génération?)

Le scénario patriotique, épouse de façon très originale le coté allemand, en 1919, avec d'aussi douloureuses blessures qu'à l'ouest,. , le tout en noir et blanc spoiler: (sauf quelques scènes de couleurs opales de rêve ou d'espoir)

Mise en scène, décors, costumes, émotions : tout n’est qu’élégance dans cet art subtil et grave, d’un François Ozon au diapason de sa maturité.

Très beau film de François Ozon que je connais encore trop peu et qui, malgré quelques films qui ne me donnent pas envie, réussi tout de même à m'intéresser ailleurs. Dans ce film plus profond qu'il en a l'air, on découvre un duo qui a pour point commun Frantz, un Allemand tué pendant la guerre. Un ami pour l'un, un mari pour l'autre et le deuil au milieu de cette histoire bien cousue et plus maline que ce que l'on pourrait imaginer de prime abord. Cependant, on reste toujours un peu trop en surface et bien que le film soit globalement une réussite, on a l'impression de ne jamais vraiment rentrer dans les personnages ce qui est dommage.

En 2016, François Ozon signe un mélodrame poignant autour du thème de la rédemption. Juste après la Première Guerre mondiale, un jeune français rencontre une veuve allemande avec laquelle ils vont partager des moments intenses. Grâce à une écriture extrêmement précise, le scénario aborde de multiples sujets (la demande de pardon, l’absolution, l’amour, la déception, etc.). Toutes les émotions sont transmises pudiquement par un excellent duo d’acteurs (Paula Beer et Pierre Niney). De même, la photographie utilisant principalement un magnifique noir et blanc (choisi par le réalisateur pour faciliter la reconstitution d’époque) reste chargée d’intensité. Bref, une parfaite démonstration du traumatisme d'après-guerre et des tourments de l’âme.

Un très bon films avec d'excellents acteurs, qui nous rappellent que beaucoup de jeunes hommes sont morts inutilement lors de cette guerre.
Beaucoup d'émotion

Le sujet est beau et finement amené avec un soupçon de surprise (car je voyais arriver une idylle non chut), l'actrice est sensible et si j'adore Pierre Niney j'avoue ne pas avoir cru en son personnage... il manque quelque chose, une intensité, une complicité. Le film ressemble finalement plus à un exercice de style : le majestueux noir et blanc et les passages à la couleur le soulignent d'autant plus, ainsi que la reconstitution soignée, la partition qui semble pomper l'hymne à la joie, etc. C'est un bel objet, un peu trop désincarné qui a néanmoins le mérite de rappeler le cinéma classique, avec un intéressant regard sur les Allemands défaits au lendemain de la grande guerre et qui m'a rappelé parfois, dans sa structure, Un long dimanche de fiançailles.

magnifique film qui montre, après la Première guerre mondiale, le désarroi de ces jeunes soldats morts contre leur gré au nom de la défense de leur patrie respective, que ce soit allemand ou français. le film est plein de sensibilité, de pudeur dans les émotions, de réflexion sur l'intérêt de cette guerre. Avec ces vieux patriarches français et allemands qui ont envoyé leurs enfants mourir au combat au nom de la défense de leur patrie et qui en veulent ensuite à l'ennemi d'avoir tué ses enfants.... Adrien, soldat français se recueille sur la tombe de Frantz,soldat allemand, qu'il a tué dans une tranchée sans savoir vraiment pourquoi, et qui va rencontrer sa famille et sa fiancée, avec une culpabilité impensable...
j'ai adoré ce film, tourné en noir et blanc, qui m'a plongé dans l'atmosphère de l'époque. j'ai ressenti la rancoeur des deux camps... pierre niney est, comme toujours, d'une précision dans son interprétation incroyable....

Un beau film un petit peu lent mais touchant et d'une beauté aidée par le noir et blanc occupant la grande majorité du film et par l'actrice principale aussi belle que juste dans ce rôle.

Un bon film, on s'ennuie un peu par moments mais le film est dans l'ensemble très touchant. Une réussite.

Le film est excellent. C'est sans doute l'un des meilleurs film que j'ai jamais vu de ma vie.
L'histoire est très bien menée. On devine un peu la fin mais cela reste excellent.
L'histoire n'est absolument pas manichéenne, c'est ce qui me plaît. On voit la profondeur des relations entre les français et les allemands au lendemain de la guerre.
Allez voir le film sur Netflix, il est excellent.
Intrigue historique très bien menée. Personnages très attachants. Pacifisme affiché.

François Ozon n’est pas le premier venu et la surprise est au rendez-vous dans un scénario délicat et inattendu où les personnages se révèlent dans une photo noir et blanc qui sublime les sentiments.

J'aime bien François Ozon mais ici, je trouve qu'il a un peu trop abusé sur le côté tire larmes, avec des gros violons et des citations de poèmes. Ça fait de Frantz un film qui tire trop dans le pathos selon moi ce qui est dommage au vu de l'excellent casting mais aussi et surtout du concept de base : un français ayant tué un soldat allemand retrouve la famille de ce dernier, et le temps passé avec cette famille leur sert mutuellement de rédemption, leur permette d'aller de l'avant. C'est beau mais je ne suis pas fan de l'exécution, d'autant plus que je ne comprends pas le parti pris d'avoir tourné majoritairement en noir et blanc.

Vu sur Netflix par le plus grand hasard, et merveilleusement surprise par un film très attachant et très bien réalisé. Le spectateur est tenu de bout en bout, jusqu'à la fin. On ne s'ennuie pas, on est touché par le rôle de chacun. Pierre Ninet y est grandiose, parfait et sobre tout comme l'actrice qui joue à ses côtés. Il vaut vraiment le coup