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    Astrakan
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Astrakan" et de son tournage !

    Signification du titre

    L’astrakan est une laine noire qui provient d'agneaux tués dans le ventre de leur mère juste avant la naissance. On en faisait, autrefois, des manteaux ou encore des manchons. Aujourd’hui, ces pratiques sont, heureusement, interdites :

    "Je cherchais le nom d’une matière pour titre. J’aimais ce mot depuis longtemps, avec son côté désuet et un peu triste. J’y associe tout un imaginaire : la sensation de son toucher, l’agneau donc l’enfant sacrifié, ses échos religieux avec l’agnus dei..."

    "Pour moi, Astrakan porte l’idée du conte, du canard boiteux ou du mouton à cinq pattes, en tout cas du membre de la famille qui reste à part. Et puis j’aime l’idée que ce pourrait être le nom d’un pays qui n’existe pas", confie David Depesseville.

    Cadre spatio-temporel

    Astrakan se déroule dans le Morvan mais, dans le film, beaucoup de choses restent peu situées, aussi bien dans l’espace que dans le temps. David Depesseville voulait ainsi à une tendance du naturalisme à tout inscrire : époque, lieu, situation. Le metteur en scène précise :

    "Plusieurs époques sont présentes, par couches. Le monde d’Astrakan est un monde où l’on parle encore de la DASS, bien qu’elle n’existe plus, mais où on échange des Euros. C’est un monde où on regarde un film avec Brigitte Lahaie mais sur un écran plat, un monde où n’apparaît qu’une seule fois un téléphone portable, dans un décor daté, une rue figée dans le temps comme le Morvan en offre encore beaucoup. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu y tourner. J’aime ces frictions temporelles."

    Le choix du format 16mm

    David Depesseville voulait que l’époque du film devienne celle de l’enfance et aucune autre. Il a, dans ce sens, choisi de tourner Astrakan en 16 millimètres : "Ce format permet de troubler ce rapport à la temporalité. Non seulement les films qui m’ont inspiré sont en pellicule, mais il existe pour moi un rapport fort entre enfance et pellicule : l’enfance de l’art, peut-être..."

    A la recherche de Samuel

    David Depesseville a d'abord cherché l'interprète de Samuel par casting. Puis, comme le personnagel fait de la gym, il s'est rendu dans toutes les associations de gym de Bourgogne : "Puis très vite une de mes productrices a pensé à son neveu. Au début j’ai résisté, je trouvais cela presque trop facile. Mirko habite dans les Alpes, je l’ai rencontré pendant un week-end qu’il passait à Paris."

    "J’ai continué à voir d’autres garçons, mais j’ai revu Mirko, et j’étais impressionné par son intelligence et par sa compréhension du scénario, simple, brute, sans psychologie, qui nous permettait de gagner un temps fou. J’ai passé du temps chez lui dans les Alpes. On lisait le scénario le matin, puis on en parlait ensemble, je le filmais sur son vélo...", se rappelle le metteur en scène, en poursuivant :

    "Et au fur et à mesure il me racontait des choses sur lui qui entraient en rapport avec l’histoire de Samuel. J’ai été extrêmement heureux avec lui au tournage. Ce qu’il proposait était d’une grande justesse. Mirko ne connaissait rien au cinéma. Aucun fantasme ou mythologie lié à cela. Cela m’a beaucoup plu."

    Familier du Morvan

    David Depesseville est originaire de Nevers, en Bourgogne, donc juste à côté du Morvan, où il est souvent allé. Le cinéaste explique : "C’est là qu’a été tourné Gaby Baby Doll de Sophie Letourneur, pour lequel j’étais premier assistant. Aussi j’avais déjà tourné mes courts et moyens métrages dans la région. Ce sont des paysages, des lumières et des ciels qui me sont familiers et auxquels je suis sensible."

    "Il se trouve aussi que le Morvan a longtemps été une terre d’accueil pour les orphelins. Il m’intéressait d’inscrire mon histoire, lointainement inspirée des nourrices morvandelles, dans des lieux réels. Je pense par exemple au cimetière devant lequel les personnages passent à la sortie de la messe, à propos duquel Samuel pose une question : les tombes qui sont là sont les vraies tombes des orphelins de la région."

    Qui pour les grands-parents

    Les grands-parents sont interprétés par deux acteurs rares mais familiers des cinéphiles : Lisa Heredia et Paul BlainDavid Depesseville confie : "Lisa est très associée au cinéma de Jean-Claude Brisseau et Paul à celui de son père, Gérard Blain. Tous deux sont des comédiens qui ne tournent pas assez et que j’adore. J’ai été très ému qu’ils aiment le scénario et aient envie d’accompagner un premier long métrage."

    "Je connais les films de Brisseau depuis longtemps. La découverte de De bruit et de fureur a été un choc. Quant à la danse du voile d’Hélène dans Astrakan, elle vient sans doute de celle de L’Echangeur. Très vite, c’est Lisa que je voulais pour la grand-mère. Notre rencontre a été bouleversante pour moi. Les films de Gérard Blain et de Paul comme comédien ont été une découverte plus tardive mais très importante."

    "Leur univers m’est très familier. J’ai beaucoup aimé pouvoir les réunir tous les deux afin de créer une autre famille, la mienne, qui soit une famille de cinéma. C’est une manière pour moi de dire d’où je filme en évoquant deux cinéastes chez qui l’enfance a une place particulière."

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