Avis : Les Demoiselles de Rochefort - Page 6

De Nantes à Rochefort en passant par Cherbourg, Jacques Demy fut le seul à vouloir crèer un genre dans cette veine-là! La critique ne lui a pas toujours ètè douce, surtout hors de nos frontières. "Les demoiselles de Rochefort" eurent quand même droit à la mention très bien contrairement à un film comme "Peau d'âne" qui fut jugè sophistiquè! Ce n'est pas un hasard si le grand Gene Kelly joue dans cette fantaisie musicale des sixties, entourèes des inoubliables Catherine Deneuve, Françoise Dorlèac et Danielle Darrieux! La chanson prèdominait "Les parapluies de Cherbourg" ; la danse sera reine dans "Les demoiselles de Rochefort" avec la musique archi-connue de Michel Legrand où l'on ne prèsente plus la mythique « chanson des jumelles » avec Deneuve et Dorlèac, soeurs dans la vie, et jumelles dans le film de Demy! Tournèe en playback, cette comèdie musicale très colorèe, très pastelle, fut pourtant rèalisèe d'après un enregistrement prèalable d'une bande sonore utilisèe ultèrieurement comme point de rèfèrence pour la vocalisation en synchrome des acteurs pendant le tournage! Pas ètonnant que la ville de Rochefort soit devenue cèlèbre...

Coloré et joyeux, C'est le genre de film qui peut vous rendre foi en l'humanité. Une forme de naïveté et de candeur grandiose émane de chaque scène. Un classique musical et visuel d'une grande importance.

Ce qu'il y a d'extraordinaire chez Demy, c'est sa capacité à abolir tout cynisme de son cinéma. 'Les Demoiselles de Rochefort' est ainsi un film virevoltant à la joie communicative mais néanmoins teinté d'une certaine noirceur - car le hors-champ du film est profondément triste et cruel. Un chef d'oeuvre de la Nouvelle Vague.

De la même façon que les américains se sont inspirés de nos cabarets, les français tentent de leur rendre la pareille en matière de comédie musicale, avec Jacques Demy en fer de lance, ce dernier revenant trois ans après "Les parapluies de Cherbourg", déjà avec Catherine Deneuve. Sans atteindre la qualité et surtout le rêve des comédies musicales hollywoodiennes du genre (entre autres) "Chantons sous la pluie", "Les demoiselles de Rochefort" n’est pas désagréable à regarder. Loin de là même, bien que le spectateur du XXIème siècle puisse être rebuté par les couleurs vives. C’est vrai, le moins qu’on puisse dire, c’est que cette comédie musicale est très colorée, au point de paraître totalement kitch. Cependant, s’il est attentif, il pourra mesurer à quel point le cinéaste s’est appliqué dans le choix des couleurs, notamment au niveau des binômes pour lesquels l’un va apparaître tout en contraste par rapport à l’autre bien que les compères soient dotés d’une psychologie similaire. Disons alors que c’est un hommage à une décennie haute en couleurs comme si Demy pressentait que les années 80 approchantes allaient tout changer. Ou alors disons que pour chanter l’amour, il n’avait d’autres choix que de mettre de la couleur. Après tout, quand on aime, on voit la vie en rose, non ? Dans tous les cas, le choix est assumé. Au jour d’aujourd’hui, il peut paraître choquant de voir toutes ces couleurs vives, du fait que ça saute tout de suite aux yeux. Mais une fois accommodé, le spectateur pourra s’amuser à repérer jusqu’à quel point le cinéaste a joué avec ces couleurs. Pour exemple, il remarquera que lorsque l’une des deux jumelles est habillée en jaune alors que l’autre est vêtue de rose, celle qui est en jaune a un sac rose tandis que sa frangine a un sac jaune. Mais résumer la qualité de la mise en images aux seules couleurs serait assez réducteur. Jacques Demy nous régale de quelques excellents plans séquences : il a le don et la manière de passer d’un personnage à un autre sans aucune césure ! Il en ressort un côté festif, pour laquelle on ressent un esprit très participatif de tous, jusqu’aux simples figurants. Le rendu est là : en marge de la kermesse en passe d’être donnée sur la grande place de Rochefort, l’impression de fête de "Les demoiselles de Rochefort" est bien là. Ainsi, à l’image des deux frangines, la chanson principale va rester durablement en tête, et peut-être même que le spectateur se surprendra à la fredonner après avoir vu le film. Cependant ce n’est pas le morceau musical que je préfère : j’ai une large préférence pour le thème du concerto, écrit spécialement pour cette comédie musicale, et pour lequel on ressent une grosse inspiration du côté du grand maître Schumann. Dans tous les cas, pour moi qui viens tout juste de découvrir cette comédie musicale, j’ai l’impression d’avoir déjà entendu cette partition quelque part… un peu à l’image de Michel Piccoli qui semble souffrir déjà d’une mémoire défaillante (rires !). A la différence près que je me demande si cet air n’a pas été utilisé quelques années plus tard à l’occasion d’un autre film, avec Bébel. Allez savoir pourquoi Belmondo. J’ai beau chercher, je ne trouve pas. Ou alors je confonds. Oui, je dois confondre. Bref ! Là n’est pas le sujet. Le fait est que ce concerto supplante peu à peu la chanson du début en thème principal. L’autre morceau que j’apprécie particulièrement, c’est la chanson de Maxence (Jacques Perrin, que je n’avais pas reconnu !). Il y chante l’amour. Pardon ! l’idéal féminin, que le personnage a immortalisé sur une toile. Et c’est là l’autre point fort de cette comédie musicale : c’est d’avoir su chanter l’amour durant deux heures sans que ce soit pénible de gnangnantise. Pire, on y apprend que l’amour, le vrai, triomphe de tout. La preuve nous en sera donnée par ces coups de foudre, ou par les retrouvailles de ces amours perdus. Il en ressort un propos frais, léger, et ma foi cela fait du bien. Je dirais même mieux : "Les demoiselles de Rochefort" se mange comme un bonbon acidulé, comme une sucette à la couleur rose bonbon telles qu’elles se faisaient à l’époque. Aaaah que ça rappelle des vieux souvenirs gustatifs et visuels ! Doté d’une distribution prestigieuse, "Les demoiselles de Rochefort" n’arrive cependant pas encore au niveau des plus célèbres comédies musicales US, car les chorégraphies font en comparaison presque trop sages, faisant ainsi revêtir à ce long métrage cinquante ans après un aspect un peu vieillot. Certes on plane avec une satisfaction bienfaisante devant des destinées qui nous font tomber plus ou moins sous le charme (en particulier du côté de Danielle Darrieux), mais tout cela manque tout de même d’un peu de rythme de par le manque d’audace dans les danses. En ce sens, heureusement que Gene Kelly, tout de suite reconnaissable par ses pas qui l’ont rendu célèbre est là pour redonner un peu de peps aux chorégraphies, au cours desquelles il nous gratifiera d’un numéro de claquettes. Eh oui, la présence du grand spécialiste de la comédie musicale outre-Atlantique est la bienvenue, sans compter qu’il a un très bon jeu d’acteur. Mais c’est indéniablement un film à découvrir, ou à redécouvrir si vous voulez vous adonner à un brin de nostalgie.

Maintenant, j'en suis sûr et certain à plus de cent pour cent. Je suis doté d'une curiosité qui dépasse toutes les limites. Je m'explique: il y a de cela deux semaines (si ma mémoire ne me trahit pas), j'avais rédigé une critique sur « Les parapluies de Cherbourg ». Devant ce film, je m'étais tellement ennuyé que j'avais fini par dire que c'était pas demain la veille que j'allais à nouveau mater une comédie musicale. Mais ma curiosité débordante a fini par prendre le dessus et m'a guidé en direction de ces « Demoiselles de Rochefort ». Mais le résultat final est le même. Je vais même le résumer en deux mots: simplement atroce. Un film peut rapidement devenir un véritable chemin de croix. Et bien, celui là en a été un pour moi. J'ai vraiment beaucoup souffert pour en arriver au bout. J'ai rien aimé du tout. D'abord, les sœurs Garnier sont vraiment désagréables. Très jolies d'accord, mais incroyablement bêcheuses. La musique, c'est pareil, j'ai pas aimé du tout. Elle vaut pour ainsi dire quasiment pas un kopeck. Et que dire des chansons? Elles sont tout simplement... stupides pour rester correct. Je dirais même douteuses parfois. J'ai le souvenir d'une rime entre érudite et frite... Les dialogues, c'était du même acabit. Le point culminant étant atteint lors du jeu de mot entre perm et Nantes qui donne: perm à Nantes. Un jeu de mots répété quand même à sept reprises... au cas où on aurait pas percuté. Et pour terminer, j'en arrive aux chorégraphies et là, c'est l'extase peut-être même plus. Je croyais avoir vu le pire après avoir regardé « Grease », mais là, j'ai trouvé encore mieux que ça. Malgré la destruction en règle à laquelle je viens d'opérer, je suis le premier à reconnaître sans sourciller une seconde que ce film était sans aucun doute très original pour l'époque. Mais de nos jours, la pilule ne passe plus du tout. Finalement, la seule raison valable pour regarder ces « Demoiselles de Rochefort », c'est pour renforcer sa culture cinématographique française. Et rien d'autre.

Découverte de ce film en cet fin d'après-midi, une semaine après Les parapluies de Cherbourg, dans la continuité ... Quoique, ce coup-ci l’envoûtement a grimpé crescendo contrairement à ledit film qui m'avais séduis de suite. La technique et la dextérité de Jacques Demy associé à la musique de Michel Legrand est toujours aussi astucieuse, détonante et envoûtante ! Les comédiens sont eux aussi resplendissants, Catherine Deneuve et Françoise Dorléac en figure de proue mais aussi Michel Piccoli, Danièle Darrieux, Gene Kelly et consorts ... Un jolie moment.

Cultissime, Les Demoiselles de Rochefort, fait partie des incontournables du Cinéma Français. On aime ou n'aime pas les comédie musicales, il faut reconnaître que la pâte de Demy, est vraiment reconnaissable et envoûtante. Il nous transporte durant 2h, une vie musicale durant lequel, on oublie tout problème. Catherine Deneuve est sublime, tout comme les autres actrices et acteurs de ce film (notamment Gene Kelly s'il vous plaît). De plus, l'histoire est si bien écrite, avec un développement de personnages quasi-parfait. Les décors, les costumes, les chorégraphies etc... tout est magnifique ! On est emporté par tant de beauté d'écriture, et d'images !

Peut-être la plus belle et la plus ambitieuse variation sur l’un des thèmes les plus éculés du cinéma: l’amour attend au coin de la rue. La formule est ici multipliée par trois, ce qui permet de compliquer les choses et de retarder le dénouement. On s’en fiche un peu de toute façon, parce qu’en attendant que tout ce petit monde comprenne que tous les chemins mènent à Rochefort, on en a plein les yeux et les oreilles. Le film assume sa propre vanité, ici c’est le culte de la beauté qui l’emporte, et ça fait du bien. Palme de la réplique la plus inattendue (en chanson bien sûr): « Tu n’as pas peur qu’on fasse un peu puuuteuuh? »

hier soir, peut-être la 10ème fois que je regarde ce film "enchanteur".
Mais, d'une version malentendants, on peut s'approprier une version karaoké !!!
Ambiance inter-générations, on s'amuse, on baigne dans le bonheur entre la musique de Michel Legrand et les textes "acidulés" de Jacques Demy....
La joie aussi d'être sous le charme de Gene Kelly et Chakiris qui dansent et nous rappellent les comédies musicales américaines....
Quelle belle soirée....

Même si sur la fin ça traine un peu ce film c'est du sirop. Une musique et des chansons uniques et qui traversent aisément l'ere du temps. Des acteurs qui s'amusent. Des danses élégantes et un scénario amusant. BREF Un élan de joie de vivre et de pur cinéma. J'adore !!

"Les demoiselles de Rochefort" semblent faire partie intégrante de la culture française. C'est tardivement que je fais connaissance avec ces deux charmantes demoiselles qui vivent au jour le jour dans leur province un peu perdues, en rêvant de faire carrière dans la capitale tout en rencontrant l'homme de leur vie. Cela pourrait paraitre rose bonbon, mais Jacques Demy arrive à surpasser cette difficulté (la plupart du temps mais pas totalement non plus). En effet, il crée immédiatement un décalage en présentant la ville avec de nombreuses chorégrapghies, puis des personnages qui chantent au lieu de parler, qui dansent au lieu de marcher, ... Et l'une des grandes qualités du film est la beauté de ses dialogues. Chansons ou conversations parfois rimées, c'est un vrai régal pour les oreilles. Les chansons fonctionnent bien, et ont presque toujours un rôle narratif qui les justifie (mais certains passages sont de trop, à mon humble avis.). Niveau personnages, Demy fait un joli travail de film choral où les destinées de ses personnages se croisent et s'éloignent, avec une thématique intéressante sur le hasard. Là aussi c'est parfois inégal (le "tueur" apporte-t-il vraiment quelque chose au film?), mais on s'attache à eux, et à la friterie où ils passent tous de temps à autres. Ces demoiselles sont, je pense, un peu surestimées, mais elles ont un charme indéniable et indémodable, alors ne boudons pas notre plaisir et allons à Rochefort pour chanter la vie!

Un film magique de Jacques Demy où règne légèreté, amour et beauté. Les acteurs sont tous excellents, les soeurs Catherine Deneuve et Francois Dorléac sont sublimes, la chanson "nous sommes les soeurs jumelles nées sous le signe des gémeaux..." en est devenue culte. Michel Piccoli et Gene Kelly sont brillants et dansent très bien les chorégraphies. La bande son jazzy est vraiment agréable et les chansons sur la recherche de l'amour parfait sont vraiment agréables à écouter. Toute cette ambiance musicale est transposé dans un univers où tout le monde danse et où les couleurs vives prédominent. J'ai beaucoup aimé, ce film est culte et mérite de l'être.

Ce film est une pure merveille. La musique de Michel Legrand est magnifique, du "grand jazz", alternant entre le swing classique, les valses jazzy frénétiques (Nous Voyageons de Ville en Ville), la bossa (Marins Amis Amants ou Maris), les balades mélancoliques (dont la Chanson de Maxence, qui est devenue un grand standard). Les chorégraphies et scènes de danses sont parfaites, explosant de tous côtés, en couleur, parfaitement synchronisés, originales. On a même droit à une scène de claquettes avec Gene Kelly (un des moments les plus réussis du film). La scène de la kermesse avec la chanson "Un jour d'été" est incroyable, on sent une légère prise de risque que l'on n'oserait peut-être plus aujourd'hui avec des regards caméras assumés et déstabilisants, génial. L'histoire est basique, mais elle est sublimée par une réalisation parfaite, une cohérence totale. On attend jusqu'au bout que ces gens faits pour se rencontrer se rencontrent enfin! On a l'impression que l'ensemble de la ville de Rochefort s'est mise au service de Jacques Demy pour réaliser ce film, par exemple lors de la scène du pont transbordeur ou des nombreuses scènes d'extérieur. L'humour n'est pas absent non plus, et sonne très actuel. Je pense par exemple au sinistre Mr Dutrouz (ironiquement prémonitoire). Il serait très dommage de se laisser rebuter par l'aspect comédie musicale, avec certains passages chantés peut être un peu déroutants de prime abord.

J'ai du mal à comprendre l'esprit "culte" qui entoure ce film, d'une rare niaiserie... Il en devient même parfois involontairement drole tant les chansons et les personnages sont mièvres... Dommage, le casting était pourtant franchement alléchant.

Un grand musical à la française dans lequel on rit aussi beaucoup. De la grande classe un vrai enchantement du début à la fin tellement les comédiens se donnent à fond . Tout le monde connaît les chansons par cœur et rien ne vieillit après toutes ces années. Sans doute la marque du vrai cinéma