"Juste un regard" (2017) TF1 le 15.06.2017 (deux premiers épisodes
Juste un regard ? Complètement miro, oui le regard ! Les géniteurs de ce pitoyable feuilleton devraient consulter un ophtalmo d'urgence !
J'ai subi difficilement les deux premières heures insupportables de cette série qui l'est tout autant, et tout ce qui s'y passe en résumé, c'est qu'un méchant noir (vilains racistes, va !) euthanasie tout ce qui lui tombe sous la main, sauf un ballon de football, et que le mari d'une nana disparaît. Elle, se prenant pour "une femme d'honneur" ou encore "Lescaut", se met illico à sa recherche, se rendant coupable d'exactions dont notamment deux violations de domicile impunies à ce stade de l'histoire. Quand on sait que la nana c'est Virginie Ledoyen, on comprend que le mec se soit taillé (lol).
Banal : des dizaines de milliers de mecs ont dit ainsi à leurs femmes qu'ils partaient acheter des cigarettes et on ne les a jamais revus !
Le reste du temps et pour meubler,, on est bombardé de plans invraisemblables qui se succèdent à la vitesse supersonique d'un Concorde pour tenter de meubler un scénario creux, et dont on n'a pas le temps de comprendre le rapport avec l'histoire tellement le montage et les flash-back qui vous tombent dessus sont décousus ! Notice explicative souhaitée pour les "BAC moins deux" ! Invraisemblances disais-je : à titre d'exemple, les plaques minéralogiques des véhicules qu'on voit rouler préfigurent celles de 2050 (si elles existent encore) en effet: de nos jours, on en est encore à la première lettre "E".
Et puis, pour réveiller le spectateur, on essaie aussi le vieux truc réchauffé de la course-poursuite automobile dans laquelle excellaient Eastwood ou Belmodo entre autres. Pourvu que Rémy Julienne (87 ans en 2017) qui a fait 1400 productions de cascades depuis les années soixante, et surtout pour le cinéma, ne voie pas ce stock-cars de maternelle car il va nous faire un troisième infarctus, ou porter plainte au nom de l'éthique des cascadeurs ! Mise en scène plus plan-plan, tu meurs !
Pour couronner le désastre, on ose dans le générique appeler musique le tam-tam sonore autant que funèbre qui tente de sortir le spectateur de l'engourdissement dans lequel il a sombré ! Peine perdue puisqu'il en est encore à essayer de comprendre l'antépénultième plan précédent !
Le monteur devait lui aussi être miro et se mélanger les pellicules. Au point que les quatre (!) pubs qui viennent polluer le peu de rythme de ce récit semblent faire partie du script défaillantt ! Consternant !
Côté casting, pas de miracles : Neuvic habituellement plus inspiré, joue ici le disparu et ses apparitions sont donc aussi fugitives que ses jours de rasage. Sans surprise, Ledoyen joue mal mais on est habitué : à sa décharge pourtant, la circonstance atténuante de dialogues faiblards.
Et pourtant, Jimmy Jean Louis qui joue le rôle du méchant noir, et Sophie Charlotte Husson moins dépressive que ses consoeurs, semblent les seuls à a faire un effort pour sauver le naufrage de cette production et réussissent à nous séduire : bravo à ces seconds couteaux ! On espère que Joséphine ange-gardien viendra au secours du troisième épisode claquer des doigts pour que cette histoire délirante et difficilement compréhensible s'améliore, sinon, je jette l'éponge !
Je me demande àla réflexion si je n'aurais pas préféré voir un documentaire sur la ménopause des libellules qui aurait pu s'avérer plus trépidant..
Mais il y a pire : jeudi prochain, (22.06.2017), cette série n'aura pour seule rivale qu'un réchauffé-cramé "Meurtres à Trifouilly les Oies" de 2014 sur France 3 qui fait tant pour la promotion du tourisme en France ! Les grandes vacances s'annoncent bien peu captivantes sur le petit écran qui lui, est "en marche arrière"
La moralisation de la télé, la feuille de route de ses dirigeants, on la fait quand ?
willycopresto