Derniers Avis : True Grit - Page 6

Très bon western, avec des personnages rustiques et forts en gueule comme on les aime ! Encore une réussite de la part des frères Cohen

Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est sans doute la première fois qu'un film des Coen manque à ce point de fantaisie. Oui, je dis bien fantaisie: True Grit est un western soigné et efficace, heureusement pas très long, mais des plus classiques dans sa trame comme dans son traitement. Les personnages, pour bien campés qu'ils soient, sont mille fois vus ailleurs (et pas seulement dans la première adaptation de 1969) et le récit en lui-même ne contient guère de surprise. Si les images sont grandioses par moments, les dialogues manquent un peu de sel. En gros, True Grit est l'occasion pour les Coen de s'amuser un peu avec les légendes du Far West, en nous livrant un impeccable exercice de style mais coup d'éclat.

La rencontre est attachante et le film a cette petite touche de nostalgie assez jolie. Certes le western est présent mais l’amitié sincère dépasse un peu le style et rend l’ensemble touchant.

Un bon film fouillé, un road-movie original, succulent par moments, historique et sans tout les clichés bas de gamme des westerns. Sa réputation est méritée. Cependant ce que je trouve moindre ce ne sont ni la réalisation, ni les acteurs mais le sens du film. Il y a une forme d'auto-glorification notamment dans sa fin qui me dérange et manque singulièrement d'humilité et d'authenticité, cela noie dans un flou assez pernicieux les aspects tout de même relativement sordides de cadavres et maltraitances montrés tout au long du film. Le -10 pourrait même être du -12 à la réflexion. Aussi je suis mitigé sur l'impression donnée par le film.

Un très bon western des Frères Coen. Jeff Bridges est convaincant en borgne shérif de l'ouest américain. Matt Damon a un très bon rôle de cow-boy. Josh Brolin interprète un bandit sans foi ni loi avec brio.

La plus grande qualité de "True Grit" réside dans la conscience des frères Coen qu'ils réalisent ici une œuvre peu innovante, mais surtout peu ambitieuse. Ils préfèrent mettre en scène une poignée d'éléments signifiant, plutôt qu'une réflexion sur le genre, sans jamais être dépourvu d'un vrai regard d'auteur.

Ainsi, la mise en scène se construit moins dans un rapport unique à l'image, exceptions faites des scènes s'inscrivant dans un humour visuel propre au duo, qui nécessite un choc immédiat (l'homme pendu à une hauteur absurde, l'apparition hallucinée du dentiste à la peau d'ours etc.), mais se pense au montage.

Car ce que les cinéastes illustrent c'est un trouble, un entre-deux dans l'Histoire de l'Amérique : la fin du talion, le début d'une organisation structurée. En cela, la transition devient un pur acte de mise en scène, symbole de deux visions qui coexistent de façon éphémère : la pendaison publique laisse place au jugement de Cogburn, et les discours de Mattie n'ont plus leur place lorsqu'elle à la possibilité de tirer sur Chaney. C'est cette ambiguïté constante qui permet aux personnages de dépasser le stade de figures et de gagner une complexité insoupçonnée.

Le temps, au sens narratif et thématique, devient une notion abstraite que tous les personnages poursuivent. Mattie perd autant son père que son enfance, et cette dernière chevauchée, durant laquelle le montage nous renvoi une dernière fois à la figure de Chaney ne fait que confirmer que ce qui a été perdu ne sera jamais retrouvé. Le temps, et donc la mort, est omniprésent, emporte tout dans un désenchantement proche de la mélancolie.

"True Grit" est un long-métrage simple, qui se contente d'exploiter avec justesse et intelligence ce dont il dispose, pour mieux mettre en scène des concepts. Si les Coen croient profondément en l'aventure qu'ils racontent, ils n'oublient jamais de prendre le recul nécessaire pour questionner ces archétypes, offrant un divertissement haletant et réflexif, qui, aux moments les plus inattendus, crée une émotion véritable.

Magnifique histoire de courage, "True Grit" est un immense film d'aventure. Son héroïne est très émouvante. C'est en s'identifiant totalement à elle , et à l’âpreté des péripéties qu'elle traverse, dans ses confrontations verbales, comme dans l'action , que les spectateurs sont immergés dans cet univers de western.
Chaque personnage est un humain crédible, grâce au talent des interprètes et la finesse de l'écriture.
Accompagné par une splendide bande originale de Carter Burwell et Greg Orloff, les frères Coen signent un chef-d'oeuvre: l'humour y est toujours teinté d'amertume; les émotions y sont intenses autant que contenues; et la beauté des images répond à la dureté de la vie.

True Grit est une nouvelle grande pierre dans l'édifice des frères Coen, sans être leur film le plus ambitieux. Western "pur et dur" comme on dit, plus proche d'un univers moitié surnaturel comme on le retrouve dans l'oeuvre des réalisateurs que du réalisme, ce film nous immerge totalement après un démarrage un peu long. Suspense constant, angoissant, humour qui fait mouche, scènes d'action réussies, scénario et personnages juste ce qu'il faut de complexité, acteurs mémorables (particulièrement Jeff Bridge, exceptionnel en vieux briscard grincheux) et mise en scène efficace. Du bon, du vrai, et du grand cinéma.

Un sympathique Western , qu'il faut voir même si il n'est pas parmi les meilleurs films des frères Coen.

A croire que les frères Cohen ne connaissent pas l'échec, pas même le moyen. Je me suis régalé ! Les dialogues sont à mourrir de rire, grâce au fabuleux Jeff Bridges,immense acteur. Rares sont les Westerns au 21ème siècles qui peuvent se comparer au genre de Sergio Leone, celui-ci peut sans se cacher prétendre être la relève.

Il serait cohérent de penser qu’une grande majorité de cinéphiles voit "True grit" comme un remake de "100 dollars pour un shérif". Les frères Coen disent plutôt offrir leur propre version quant au roman éponyme de Charles Portis publié en 1968. Remake ou pas, la similitude entre les deux adaptations est tout de même troublante. Ceux qui ne connaissent pas le livre ni le film de Henry Hathaway trouveront la version Coen excellente. Pour ceux qui connaissent au moins "100 dollars pour un shérif", ils considèreront ce remake (ou nouvelle adaptation) globalement ni moins bon ni meilleur. Néanmoins, certaines séquences sont améliorées, tandis que d’autres sont légèrement en-deçà. Il n’empêche que le spectateur, quel qu’il soit, prendra un vrai plaisir à suivre cette chevauchée pas ordinaire. Evidemment, les chevauchées sont monnaie courante dans les westerns. Mais jamais avec une gamine de 14 ans qui entend faire punir la mort de son père avec une féroce abnégation. Pour parvenir à ce désir fort compréhensible, elle fait preuve d’un aplomb incroyable et d’un sacré sens des affaires, mais pas seulement. En regard du niveau de culture acquise par cette jeune personne, ses répliques sont cousues main pour amener un étonnant et non moins amusant sens de la répartie, trahissant en cette jeune personne une vivacité d’esprit, une détermination comme on en croise rarement et une force de persuasion si grande qu’elle ferait plier un troupeau de mules. Cette gamine est interprétée avec brio par la jeune Hailee Steinfield, jusque-là cantonnée aux courts-métrages et séries. Dotée d’une telle psychologie, elle n’a aucun mal à rendre cette chevauchée aussi intéressante que plaisante à suivre, entamée par des confrontations qui prêtent à sourire. Entre sa négociation verbalement musclée avec un vendeur de chevaux spoiler: (lequel bouillonne à l’intérieur, tenaillé par une envie furieuse de la jeter dehors en lui adressant quelques menues insanités)
, et son premier contact avec un chasseur de primes, il y a de quoi dessiner la banane sur le visage du spectateur et faire prendre Mattie Ross en sympathie. Nous sommes pourtant loin de l’humour décalé des frères Coen, véritable marque de fabrique des deux cinéastes, ce qui peut décontenancer leurs fans. Pensez donc : derrière son épaisse barbe, son bandeau qui lui cache un œil et ses bouteilles de whisky (ah oui, parce qu’il est accessoirement un alcoolique notoire), le chasseur de primes aux airs de figure emblématique du Grand Ouest n’est pas n’importe qui ! Il sait pister, a du cran et ne lâche jamais l’affaire, même quand elle est compromise : j’ai nommé l’U.S. Marshal Rooster Cogburn. Pour quiconque ne connait pas la suite, eh bien… le duo de choc promet ! Loin de leur style habituel, les frères Coen livrent donc ici un western plutôt classique, porté par un brillant Jeff Bridges. La prestation de ce dernier ne manque pas de rappeler à notre bon souvenir John Wayne, celui-là même qui avait porté en son temps la peau de ce même personnage bourru et qui lui valut alors son seul et unique Oscar. En témoignent les scènes du procès ou encore le final intense émotionnellement parlant. Oui, bien qu’inattendu dans ce registre (à plus forte raison dans un western), Jeff Bridges remplit son rôle à merveille. Il n’en est pourtant pas à son coup d’essai dans le genre, mais il fait ici une entrée en scène fracassante spoiler: : le trône
! Le plus fort est qu’on ne le voit même pas à l’écran !! Peu importe, il revient sans tarder nous régaler en chair et en os dans le tribunal, et... quel personnage ! spoiler: Le réveil, les exercices de tir et la chansonnette sont tout aussi drôles.
Avec Hailee Steinfield, il éclabousse tant le reste du casting que le spectateur n’a d’yeux que pour eux. Matt Damon ne pourra pas dire le contraire, car en demi-teinte à cause d’un jeu trop stéréotypé sur ce qu’il sait faire. De ce fait, il a bien du mal à exister aux côtés des deux acteurs vedettes. Et c’est tellement vrai que son personnage finit par choisir de séparer sa route de la leur alors qu’ils sont à la poursuite du même renégat. Un peu d’audace aurait cependant fait du bien dans ce rôle qui a malgré tout son importance, certes moindre mais d’importance quand même. Pour finir, Josh Brolin fait une apparition remarquée dans la peau du fugitif aux abois, mais sa présence limitée (ce n’est somme toute pas un défaut en soi, au vu de l’histoire) ne permet pas de porter un jugement plus approfondi. Les frères Coen s’en tirent donc avec les honneurs dans un exercice qui leur est nouveau : le western (si on excepte "No country for old men" qui n’est pas un western à proprement parler). J’ai envie de dire : à quand le prochain ?

Les frères Coen, connus pour leur film noir, signe avec True Grit leur premier et très réussi western. Jeff Bridges est imparable, charismatique et talentueux et impose véritablement sa force à l’écran. Comme à son habitude le duo de réalisateur met en scène des loosers magnifiques, dépassés par l’existence, mais toujours prêts à l’affronter. Dans une ambiance lancinante hommage aux grands classiques du genre, les Coen signent un grand western, moderne, sans concession et passionnant.

Les frères Coen nous proposent avec "True Grit" un western assez classique mais efficace. L'intrigue s'intéresse à Mattie, une jeune fille décidée à attraper le meurtrier de son père, Tom Chaney, qui fera appel à un vieux marshall bourru et alcoolique, Rooster Cogburn ; les rejoindra le Texas ranger LaBoeuf, décidé à attraper le gredin en échange d'une récompense. Sans faire de leur film une véritable comédie, les frères Coen aiment parsemer leur film d'humour, humour qui se manifeste notamment avec le décalage entre le jeune fille de 14 ans et le vieux marshal borgne et bourru. Et autant dire que le film se laisse regarder tranquillement, on s'attache rapidement aux personnages et les péripéties qu'ils rencontrent sont agréables à suivre spoiler: (lorsqu'ils croisent un vieux médecin vêtu d'une peau d'ours, ou encore le moment où Mattie chute dans le puits et se fait attaquer par un serpent..)
. Le film est toutefois un peu long à démarrer (il y a beaucoup de dialogues assez superflus au début) et le scénario est parfois prévisible mais ça reste tout de même très sympathique. La mise en scène des frères Coen est plutôt élégante et l'univers du Far West très bien rendu. Mention spéciale à la jeune Hailee Steinfeld, très talentueuse dans son rôle de jeune héroïne et surtout à l'excellent Jeff Bridges, à la fois drôle et attachant tout au long du film !

Les frères Cohen adaptent un roman deja adapté en film avec John Wayne.
Ce dernier est remplacé par Jeff Bridges, qui retrouvent les deux frères réalisateur après the big Lebowski.

Mais l'humour n'est pas la pièce maîtresse du film cette fois. Relations humaines, histoire de vengeance et ambiance de western assez réaliste sont au rendez vous. Le burlesque et l"humour second degrès caractéristique des réalisations des frères Cohen se retrouvent seulement dans le personnage du marshal. Quant au reste, c'est une ambiance digne des plus grand western que l'on retrouve.

Mélangeant drame très sombre et personnages aux dialogues légers, True grit est un western réussi à la fois classique mais surprenant par les nombreux rebondissements. Une aventure humaine touchante, et une grande aventure violente mais réaliste.

Ce film est la fidèle adaptation d'un roman de Charles Portis de 1968. Donc, à tous ceux qui attendaient de la part des frères Coen un film décalé et personnel, il ne fallait pas compter sur celui-ci. Du coup, ce qui m'étonne de mon côté, c'est que ce soient précisément les frères Coen qui réalisent cette adaptation qui colle au bouquin. L'ensemble es sympathique et donne une idée de ce que pouvait être le "système judiciaire" à cette époque: un criminel pouvait changer de nom, se faire engager comme marshall auprès d'un juge fédéral, se dégoter une étoile et hop ! L'esnemble du film est plaisant et décalé par rapport aux westerns classiques. Le rôle de cowboy bougon va comme un gant à Jeff Bridges tandis que Matt Damon est à contre emploi et un peu ridiculisé.