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    L'Établi
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    PLR
    PLR

    413 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2023
    Un récit social dans le registre militant mais toutefois sans la perspective de faire adhérer le spectateur à une cause. Plutôt avec ce témoignage de l’amener à la saine réflexion y compris pour les temps d’aujourd’hui.

    Ce sera une période socialement violente dans le monde de l’industrie poussé et porté par la société de consommation naissante qui va servir de cadre à la démonstration. La 2CV fabriquée ici dans des conditions dignes des pays du tiers monde d’aujourd’hui était destinée aux classes populaires qui, mine de rien, ont eu peu à peu les moyens de se la payer. Bénéfice, satisfaction pour les uns, misère, exploitation, pression et brimade pour les autres au sein de la même classe sociale. Contradiction du système. Contradiction ? Pas sûr.

    C’est à se demander si ce grand patronat-là n’a pas finalement grandement servi inconsciemment le communisme qu’il a tant craint et haï ! Robert Linhart est justement présenté dans les secrets de tournage comme communiste. En fait marxiste-léniniste pur jus et donc maoïste, adepte de la révolution guidée par les masses et non pas par les appareils, ni syndicaux, ni politiques.

    Il n’est pas dit que le nom de ce militant révolutionnaire, qui finira par se rendre malade jusqu’à la névrose de son milieu privilégié et de son impuissance contre le système, dise grand-chose à tous ceux, travailleurs ou pas, trop jeunes pour avoir connu cette période politique là.

    Sa fille Virginie qu’on verra enfant écouter et attendre les promesses de révolution imminente de son père est sans doute davantage connue, au moins des cinéphiles. C’est une talentueuse réalisatrice de documentaires à fort contenu social, probablement très marquée pas son enfance. C’est aussi l’auteure d’une enquête sur « les Maos » sous le titre « Le jour où mon père s’est tu » (Seuil, 2008). Un silence conséquence de l’échec de la doctrine et des interrogations à n’en plus finir qu’elle a posé à ce courant politique et à ses animateurs Des références qu’il vaut mieux avoir en tête pour bien situer le présent film.

    Drôle quand spoiler: un autre « camarade » tentant l’infiltration est recalé car il a fait 22 points sur 20 au test de logique pour l’embauchage. Il lui est conseillé de plutôt poursuive ses études. Réaction du militant : « les études produisent les serviteurs du grand capital qui exploiteront les ouvriers »
    . Le ton est donné.

    Drôle aussi quand le chef du personnel (on ne disait pas DRH à l’époque) demande à l’infiltré au détour d’un échange sur trois ouvrières yougoslaves s’il sait spoiler: que la Yougoslavie est un pays communiste.
    « Ah non, je ne savais pas ! » répond l’éminent professeur d’université ayant endossé le bleu de travail.

    Plus d’une fois, le spectateur lucide (pas besoin d’être révolutionnaire pour ça) aura des envies de prendre sa place aux côtés des ouvriers et ouvrières pour les soutenir.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    68 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2023
    ​      Un film vraiment très intéressant qui rappellera des souvenirs (plus ou moins bons, mais en général les souvenirs de notre jeunesse exaltée sont bons) aux vieux soixante-huitards, et apprendra beaucoup de choses aux jeunes générations. Que de choses ont changé...
            Eh oui, les jeunes, en ces temps, il y avait non seulement des prêtres ouvriers, mais aussi des intellos ouvriers dont Robert Linhart (Swann Arlaud aussi crédible qu'en petit paysan!!) qui a raconté son expérience dans des livres, que naturellement je n'ai pas lu. C'est un des fondateurs de la Gauche Prolétarienne, qui avait pour caractéristique de ne pas compter de prolétaires dans ses rangs (tiens, qu'est devenu Alain Geismar? il me semble s'être bien rangé des voitures).
            Linhart, donc, prof agrégé de philo en université, se fait engager en tant qu'OS aux usines Citroën, en l'occurrence à Choisy. Il s'agit d'éduquer la masse, indispensable pour réaliser la Révolution avec un grand R. Son épouse, Nicole (Mélanie Thierry) partage son idéal et milite inlassablement de son côté. Les débuts sont difficiles. Plus maladroit que Robert, ça n'existe pas. Il a deux mains gauches.
            L'atelier est un melting-pot: africains, berbères, yougoslaves, italiens se côtoient sans pouvoir réellement se comprendre... Une occasion magnifique de soulever les masses se présente. A la suite des accords de Grenelle, les ouvriers ont obtenu des revalorisations salariales notables... que la direction a l'idée diabolique de récupérer en partie, en faisant travailler les ouvriers trois quart d'heures de plus, chaque soir, pendant six mois.... Mais que la grève est difficile à mettre en route! et surtout, à stabiliser dans la durée...
          Robert est bien obligé de finir par dévoiler sa véritable identité. Et pour beaucoup, c'est insupportable. "toi, si tu es renvoyé, tu reprends ton boulot de prof et c'est tout! Mais moi, qui n'ai que cela pour vivre?" C'est en particulier la réaction d'Ali (Malek Lamraoui) qui l'a beaucoup aidé quand Robert débutant se coinçait les mains dans les machines... et qui se sent trahi.
          Vous le voyez, il y a une réflexion très riche autour de l'engagement politique (en dépassant les utopies de l'époque). Une magnifique distribution dont Olivier Gourmet, prêtre et responsable cégétiste, qui, lui, est conscient et réfléchit; et Denis Podalydès, irrésistible en directeur d'usine et responsable du syndicat maison -du syndicat vendu qui recrute en proposant des apéros tellement sympathiques -et gratuits! Même s'il ne connait pas le passé réel de Linhart, il a flairé chez lui l'homme instruit, donc syndiqué potentiel...
          Un petit bémol: on nous présente l'atelier et la chaine de montage des deudeuches comme un lieu assez bordélique où tous les ouvriers sont collés les uns contre les autres. Je me demande si c'est bien réaliste....
            Non seulement c'est passionnant en tant que rappel d'histoire contemporaine, mais cela ouvre aussi toute une réflexion sur l'engagement politique, la compréhension entre classes sociales. A voir!
    lugini
    lugini

    16 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 avril 2023
    J'ai vraiment beaucoup aimé ce film qui reflète tellement la réalité du monde salarial et en particulier ouvrier. Toujours les mêmes méthodes scélérates des dominants sur les dominés (au point d'arriver à leur enlever l'estime de soi et leur dignité) concurrence, division, pression... et qui font tant de dégâts humains pour en retirer un maximum de profit. Les acteurs sont justes et Swan Erlaud est excellent.
    traversay1
    traversay1

    3 151 abonnés 4 637 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 avril 2023
    Adapté d'un roman de Robert Linhart, qui a marqué les esprits lors de sa parution, en 1978, L’Établi raconte l'histoire de l'auteur, militant d'extrême gauche et professeur d'université, embauché au sein d'une usine Citroën, quelques mois seulement après mai 1968. Le sujet est passionnant, pas seulement pour sa reconstitution historique, très réussie pour montrer l'esclavage des cadences infernales des chaînes d'assemblage de la célèbre 2 CV, mais aussi pour sa portée sociale et politique, dans le cadre des luttes ouvrières. Pour autant, le film échoue en partie à jouer sur deux tableaux : celui du collectif et celui de l'initiative personnelle d'un homme qui cherche à éveiller les consciences, tout en dissimulant, au moins du début de sa "mission", son statut de privilégié. L'on retrouve ici la thématique de "l'infiltré", qui a donné il y a quelques mois le Ouistreham d'Emmanuel Carrère, qui générait davantage d'émotion et d'ambigüité. C'est la mise en scène de Mathias Gokalp, assez peu convaincante, qui plombe surtout le projet malgré un Swann Arlaud investi auquel on reprochera peut-être une absence de charisme mais comment juger, sans connaître le véritable Robert Linhart. Par ailleurs, les rôles secondaires, tenus par Melanie Thierry et Denis Podalydès sont trop peu marquants pour donner davantage d'ampleur au film.
    Margot1812
    Margot1812

    28 abonnés 89 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2023
    Un très beau film de société, qui trouve parfaitement sa place dans le paysage actuel. C'est à voir !!
    jean l.
    jean l.

    147 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2023
    Enfin un grand film français sur l’engagement
    Enfin cette incroyable histoire sur ces jeunes intellectuels qui ont décidé de travailler en usine à la chaîne pour préparer la révolution est portée à l’écran
    Magnifiquement mis en scène et interprété
    Jonesss
    Jonesss

    53 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2023
    Film d'utilité publique qui traite parfaitement des inégalités et injustices sociales et salariales. Il montre aussi combien il est difficile et risqué d'entamer une grève pour obtenir des droits légitimes.
    Cela se passe dans les années 60, mais malheureusement ces injustices sont toujours d'actualité.
    A voir absolument !
    Yves G.
    Yves G.

    1 313 abonnés 3 313 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2023
    Ancien élève de Louis-le-Grand et de l’Ecole normale supérieure, membre de la Gauche prolétarienne qu’il avait rejointe après avoir quitté le PCF auquel il reprochait son révisionnisme, le jeune Robert Linhart décide, en septembre 1968, de se faire embaucher incognito à l’usine Citroën de la porte de Choisy à Paris pour y faire l’expérience de la vie ouvrière et pour y conscientiser ses camarades. Il raconte son expérience dans un livre autobiographique publié en 1978 : "L’Établi", qui fut adapté à La Cartoucherie en 2018 et qui est aujourd’hui porté à l’écran

    En entendant le titre de ce film, j’ai cru qu’il désignait une table de travail dans une usine. Je ne sais pas si l’ambiguïté du titre est voulue ; mais le mot, labellisé, désigne en fait les intellectuels maoïstes qui après mai-68 se sont immergés – on dirait aujourd’hui embedded – dans les usines ou sur les docks. La pratique n’était pas nouvelle : Simone Weil l’avait déjà expérimentée en 1934. Elle semble avoir disparu de nos jours – sinon chez un Joseph Ponthus, l’auteur trop tôt disparu de À la ligne, à des fins d’ailleurs moins politiques que littéraires. On n’ouvrira pas ici le débat de savoir si les militants d’extrême-gauche auraient pu utilement, avant de manifester le dimanche à Sainte-Soline, partager la vie et les contraintes d’un agriculteur deux-sévrien.

    "L’Établi" produit un écho bizarre, à la fois très daté et très contemporain. L’engagement politique des maoïstes de la Gauche prolétarienne à la fin des 60ies, il y a plus de cinquante ans, a été disqualifié par l’échec du communisme, en URSS et en Chine, par l’automatisation des usines et la disparition des bastions ouvriers et par l’élévation du niveau de vie qui a fait accéder les classes populaires au confort et au bien-être de la classe moyenne. En revanche, ses mots d’ordre et ses valeurs – la lutte contre le capitalisme prédateur, la défense des plus faibles, notamment des immigrés et des femmes – n’ont rien perdu de leur actualité. Comment ne pas applaudir aux derniers mots du film, qui résonnent aussi dans la bande-annonce : « Je trouve légitime de rêver un monde meilleur. Et peut-être aussi de le faire » ?

    "L’Établi" a le mérite de décrire l’expérience de Robert Linhart avec une belle honnêteté. Il décrit la pénibilité de la vie en usine, le bruit, les cadences infernales, la fatigue et l’abrutissement des travailleurs lessivés physiquement et psychologiquement par leurs tâches. Il décrit également la cupidité des patrons et de leurs contremaîtres, leur brutalité, leur racisme et leur misogynie. Mais il décrit aussi les apories de la lutte sociale, les difficultés à mobiliser une majorité de travailleurs, effrayés à l’idée de perdre leur salaire voire leur emploi, les impasses de la grève.

    "L’Établi" est d’une facture très classique – qui m’a rappelé les couleurs et le tempo de Annie colère. Les personnages secondaires qui entourent Swann Arlaud, lequel interprète Robert Linhart avec une belle austérité, frisent la caricature : le prêtre ouvrier délégué syndical de la CGT (Olivier Gourmet), l’épouse aimante et fidèle compagne de lutte (Mélanie Thierry), le patron roublard (Denis Podalydès), le jeune intello révolté (Lorenzo Lefebvre découvert dans "Bang Gang"), l’OS berbère analphabète (Malek Lamaraoui), etc. Mais ces caricatures revendiquées font partie de la reconstitution appliquée et réussie d’une époque qui continue à interpeler la nôtre.
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    86 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2023
    Film poignant. Reconstitution très crédible du travail en usine (mise en situation des "Temps Modernes "de Charlie Chaplin).
    La politisation des luttes syndicales est décrite par le menu, avec ses intrigues, ses engagements vains, ses trahisons...
    On s'interroge de savoir si le scénario est plus caricatural qu'authentique. Tous les patrons sont-ils des voyous ?
    Le fin est un peu énigmatique : ayant repris son poste d'enseignant universitaire (à l'université libre de Vincennes, quand même), l'ex transfuge annonce d'une voix monocorde à ses étudiants :"Je trouve légitime de rêver d'un monde meilleur. Et peut-être aussi de le faire "...

    PS: je ne vois plus ma 2CV de la même manière De même pour les travailleurs des centres d'appels, tout autant exploités
    Mistrigri
    Mistrigri

    4 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 avril 2023
    Très belle reconstitution d'un environnement industriel difficile et des luttes ouvrières contre un patronat (caricatural); et le rêve de "justice sociale" d'un intellectuel qui n'hésite pas à se fondre parmi les ouvriers, mais se heurte à la réalité.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    696 abonnés 1 433 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 avril 2023
    Fin 1968, début 1969, nous allons suivre Robert (Swann Arlaud) qui, malgré son statut de normalien, se fait embaucher en tant qu'ouvrier dans une usine Citroën et ce, afin de tenter de réactiver l'élan révolutionnaire de cette époque via les classes sociales les plus modestes.
    Tiré du livre autobiographique de Robert Linhart paru en 1978, j'ai trouvé ce drame mixant syndicalisme, politique et militantisme ennuyeux, mou, académique et au final, peu captivant.
    Malgré quelques bons comédiens, l'histoire avance à la vitesse d'une chaîne de montage en usine, c'est à dire lentement et inexorablement...
    Voilà un sujet et un film que j'oublierai bien vite !
    Vraiment pas terrible.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    339 abonnés 520 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2023
    Cette adaptation au cinéma du livre auto biographique de Robert LINHART, bien incarné par Swann ARLAUD, est passionnante à découvrir dans ce film bien réalisé. L’atmosphère et les conditions de travail dans cette usine CITROEN à Choisy le Roi en 1968 très bien reconstituée, sont très bien rendues dans ce film. Les ouvriers de l’époque et leurs dirigeants et contremaitres avec leurs brimades et roueries sont tous fort bien décrits. Ce film social fait très ressortir le milieu ambiant de cette époque avec sa solidarité humaine et ses difficultés emmené par ce militant qui s’infiltre dans le monde ouvrier pour permettre aux ouvriers de retrouver leur dignité tout simplement.

    Bernard CORIC
    garnierix
    garnierix

    199 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 avril 2023
    Mai 68, qui a raté sa révolution, c'est bien loin. L'auteur du bouquin à l'origine du film (et personnage principal) est plutôt inconnu. Le maoïsme est oublié, voire diabolisé. N'empêche que ce film a son intérêt, d'abord pour rappeler les choses, ensuite et surtout pour mesurer où en est aujourd'hui le dialogue entre les intellectuels et les ouvriers, où en est la révolution, accessoirement.

    Le film montre des ouvriers de 1969 comme on n'en imagine plus, sans protection de travail, abrutis par la performance et la constance de la performance du travail à la chaîne, apeurés à l'idée d'être virés, triste résultat du capitalisme primaire, bien servi par "les services d'ordre" au sein de l'entreprise (y a-t-il un capitalisme secondaire ?!)... Ce n'est donc pas un film facile, ni distrayant. Quand on ne supporte pas l'injustice, on peut péter un plomb.

    Mais curieusement, film pas si émouvant qu'on l'aurait imaginé. Peut-être qu'on est de l'avis de certains ouvriers qui pensent que ce prof de philo, infiltré, est un "putain de menteur". Alors que ce dernier cherche avant tout à éduquer, alerter (on touche du doigt de tristes vérités sur la condition humaine)... Qui finit par éduquer l'autre dans le film ? Que devient la logique quand on pipe les dés au départ ? Rêver à un monde nouveau est "légitime" (ainsi que tenter de le faire), mais à quoi rêvent les ouvriers ? A quoi rêvent les intellos ? A quoi rêvent les gens ? Ce film fait réfléchir à tout cela.

    Le manque d'émotion dans le film vient peut-être aussi d'autre chose qu'un simple parti pris. Peut-être de certains acteurs qui surjouent trop ? La voix off qui enlève de la force au film : on croirait qu'il en a besoin pour expliquer les images, alors que les acteurs principaux sont suffisamment expressifs pour cela, en premier ce Swann Arlaud dont le visage travaillé, torturé, domine le film du début à la fin.

    Côté technique, on est surpris qu'un film de ce genre ait réussi à recréer des chaînes de montage des anciennes 2 chevaux Citroën des années 60. On s'y croirait vraiment.

    A.G.
    Xavier B.
    Xavier B.

    13 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 avril 2023
    Tout est excellemment bien vu : les conditions de travail en usine à l'époque, les clivages raciaux entre ouvriers instrumentalisés par l'encadrement, l'agressivité des contre-maîtres en fait plus destinée à asseoir leur autorité et l'ordre qu'à améliorer le rendement, la prétention qu'ont eu à cette époque des intellectuels-activistes à vouloir susciter les luttes sociales dont les effets sont parfois, les sacrifices qu'a pu représenter pour eux ce quasi-sacerdoce, la culpabilité qu'ils ont pu ressentir au vu des dégâts humains de ces conflits, la façon dont les désaccords institutionnels entre syndicats ouvriers ont pu être oubliés par les bases...
    C'est très bien joué, par quelques têtes d'affiche, mais aussi et surtout par une bonne dizaine de jeunes acteurs excellents.
    Le décor de l'atelier de production des 2cv comble tous les amoureux des deux pattes !
    Mathias Gokalp veut croire que l'entrisme de ces gauchistes intellos, souvent maoïstes, dans les entreprises, sur le long terme, des effets sur la mobilisation sociale. Si c'est vrai, ça a eu un effet sur les luttes réformistes alors que le but initial était, tout au contraire, la Révolution.
    Il faut aussi, je pense, lire le livre de Robert Linhart

    Tours, Ciné Studio - 7 avril 23
    lionelb30
    lionelb30

    392 abonnés 2 510 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2023
    Intéressant de se replonger une cinquantaine d’année en arrière et de voir les conditions de travail qui ont heureusement bien progressé. Et dire que certains se plaignent aujourd’hui... Le film lui suit une trame assez classique , beaucoup d'acteurs , certains bien , d'autres en dessous.
    Les meilleurs films de tous les temps
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