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    Green Room
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    benoitG80
    benoitG80

    3 326 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2016
    "Green Room", un sacré film dont les mots paraîtront bien légers en comparaison de ce que l'on découvre à l'écran !
    Un enfer sur terre, un cauchemar éveillé, l'horreur à l'état pur ! Difficile de décrire ce que vont vivre ces punks rockers venus faire leur concert chez des "skinheads neo-nazi" plutôt inquiétants...
    Jeremy Saulnier signe un film terrible, mais peut-être moins par la violence ultra présente que par la façon dont elle est rendue, par ce réalisme saisissant, lui-même induit par la parfaite crédibilité des faits vécus dans cette histoire qui fait elle-même écho malheureusement et justement à des faits divers bien réels !
    Car loin d'être un film d'horreur ou d'épouvante, ici rien n'est gratuit ou juste étudié pour seulement faire peur, point barre !
    C'est bien la découverte de ce qu'ils n'auraient pas fallu voir qui va faire basculer et même plonger le destin de ces cinq musiciens à l'issue de leur prestation.
    Le spectateur se trouve ainsi en prise directe à la réaction de ces hommes, sans état d'âme et sans limite dans l'exécution de leurs actes monstrueux.
    Tout est montré sans détour, de l'enfermement dans cette salle maudite à tous niveaux, au besoin impérieux d'en sortir, puis finalement d'y... , mais on en dira pas plus !
    Fausses périodes d'accalmie et rebondissements spectaculaires vont faire croître une angoisse vertigineuse et effrayante, alors qu'on suit le raisonnement glacé et la marge de manœuvre des deux camps ennemis.
    L'enchaînement des situations vire à l'insoutenable, alors que l'environnement proche est d'une banalité qui fait cependant frémir.
    Et même si la musique hardcore et l'image qu'ils en donnent peuvent aussi impressionner, ces cinq jeunes deviennent de véritables agneaux dans la bergerie à la proie de monstres sanguinaires, face à la dangerosité de ces adversaires.
    Au niveau de l'interprétation, les acteurs sont en parfaite symbiose avec le monde auquel chacun appartient (Imogen Poots et Anton Yelchin excellents), ce qui renforce d'autant plus l'effet de peur et d'hallucination qui monte crescendo, et dont l'univers sonore vaut aussi pour son efficacité, en particulier un fameux effet Larsen plus que déstabilisant.
    Quelques imprécisions apparaissent quant au raisonnement des skinheads et de ce chef (Patrick Stewart phénoménal), quant à leur fonctionnement mais au fond, rien n'empêche de comprendre et de saisir leurs enjeux d'une clarté évidente, puis leurs moyens mis en œuvre pour arriver à leur fin.
    Du cinéma qui laisse les bras ballants, tant on est sous le choc, complètement terrassé par cet enchaînement de scènes toutes plus vraies et horribles, mais dont le message invite à une réflexion ou une analyse, tout aussi épouvantable avec le recul...
    Impressionnant de maîtrise et d'assurance, bravo !!!
    RedArrow
    RedArrow

    1 548 abonnés 1 500 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juillet 2016
    Un affrontement entre un groupe de punk rock et une bande de néo-nazis vu par le réalisateur de l'épatant "Blue Ruin", ça vous dit ?

    Forcément, vu la qualité du précédent film de Jeremy Saulnier, on en attendait beaucoup... peut-être même hélas un peu trop.

    Soyez rassurés, "Green Room" est tout de même un survival au-dessus de la moyenne par son intelligence et son approche diablement réaliste.
    L'empathie est en effet quasiment immédiate pour ce groupe de jeunes musiciens, le film nous les décrivant avec une indéniable tendresse entre les galères rencontrées et leur volonté idéaliste de ne vivre que pour l'amour de leur art. Saulnier saisit leurs instants de vie sans fioritures et y décèle souvent de véritables moments de grâce comme cette sublime scène de "pogo" filmée en slow-motion lors du concert dans la fameuse boîte néo-nazie.

    Puis, arrive un incident faisant basculer le film dans un survival en huis-clos qui va tout d'abord nous prendre à la gorge.
    On se retrouve plongé dans le même chaos émotionnel que l'ensemble des jeunes héros sentant la menace grandissante sur leur sort. L'idée de nous présenter en parallèle le point de vue de leurs assaillants néo-nazis, eux aussi quelque peu dépassés par la situation (toujours dans cette optique réaliste), s'avère payante et insuffle un peu d'humanité dans cet espèce de microcosme animé d'idées nauséabondes.
    La tension entre les deux camps en présence atteint son point culminant avec l'arrivée du chef Patrick Stewart capable de passer du gentil vieux monsieur affable à un monstre dénué de sentiments en un clin d'oeil.

    À partir de ce moment, alors que tous les astres de l'excellent survival sont alignés, "Green Room" va inexplicablement basculer dans une certaine routine où le stress des premiers instants ne se fera plus ressentir que par "à-coups".
    La faute en revient peut-être à une mauvaise gestion du huis-clos de la part de Saulnier : le film va enchaîner les vagues successives d'attaques au terme desquelles les personnages reviendront inlassablement à leur point de départ pour se préparer à la prochaine agression. Il en résulte ainsi un sentiment de statu quo pendant la majeure partie du long-métrage désamorçant à chaque fois la tension que l'on aimerait toujours constante.
    Les victimes et agresseurs ont beau être traitées de manière égalitaire pour mieux surprendre sur la finalité de chacun, rien n'y fait, ceux-ci n'arrivent plus vraiment à évoluer non plus : le personnage de Stewart restera par exemple au stade de l'ombre menaçante et ne sera jamais approfondi plus que ça (heureusement que le comédien est doué pour lui donner un peu plus d'épaisseur néanmoins). Même les éclats de violence ne suffiront plus à nous captiver réellement.

    Heureusement, la dernière partie libérée de certaines contraintes formelles avec un changement d'approche des quelques survivants va à nouveau tutoyer l'excellence et nous livrer une demi-heure d'affrontements finaux qui retrouveront cette ambiance à couteaux tirés permanente des premiers instants.

    Entre un début et une fin irréprochables, "Green Room" ne retrouve pas hélas cet espèce d'équilibre parfait de "Blue Ruin" où les explosions de violence se mêlait toujours avec justesse à un climax réaliste, tendu, prenant et paradoxalement contemplatif (voire poétique) de la première à la dernière minute.
    Il n'en est pas moins un bon survival hautement recommandable peuplé d'acteurs géniaux, il est juste dommage que son fonctionnement par soubresauts l'empêche de se hisser à un autre niveau.
    Marc T.
    Marc T.

    242 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 septembre 2016
    Ce survival avait un gros potentiel de départ mais malheureusement il s'essouffle assez rapidement et ne tient pas la longueur malgré un bon casting (mention spéciale à la délicieuse Imogen Poots, très à l'aise dans ses Doc Martens) et une bonne mise en scène. Ça manque de plusieurs ingrédients pour en faire un excellent film, à commencer par une atmosphère bien stressante et oppressante. On suit le sort de ces punks sans trop d'empathie, peu importe qui mourra en premier ou en dernier. Et puis ça manque de relief aussi, l'histoire se déroule de façon très classique, linéaire, sans gros rebondissement, avec un final plutôt convenu et sans grand intérêt. J'aurais amplement préféré spoiler: que personne ne s'en sorte plutôt que de voir le beau gosse et la skin repentie finissant assis dans l'herbe après avoir tué les gros méchants et leur big boss
    . Donc un scénario assez basique, comprenant de plus quelques incohérences, qui aurait mérité un effort supplémentaire afin de scotcher le spectateur à son fauteuil.
    Ufuk K
    Ufuk K

    472 abonnés 1 406 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2016
    " green room" est une petite déception pour moi ce n'est pas le survival auquel je m attendais le film met beaucoup de temps à décoller, certaines incohérences aussi cependant l'atmosphère tendu du film, certaines séquences sous haute tension permettent à celui-ci de maintenir en haleine jusqu'au bout
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    298 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mai 2016
    Oh la jolie petite surprise que voilà : en temps normal, c'est plutôt en direct-to-dvd qu'on peut découvrir ce genre de péloche, mais il faut croire que le jeune Jérémy Saulnier a remarquablement marqué les esprits avec son très bon "Blue Ruin" il y a deux ans pour que son nouveau "Green Room" soit autant distribué dans les salles. Et le vieux loup de mers des salles obscures que je suis ne va pas cacher sa joie de voir un si bon film sur un grand écran ! Cette fois-ci, Saulnier nous invite à suivre la mésaventure d'un groupe de jeunes punks qui, après un concert, vont être témoins d'un homicide avant de quitter les lieux. Ne souhaitant pas que l'incident s’ébruite et que la police n'intervienne, les propriétaires des lieux vont les enfermer dans une pièce afin de « régler » le problème eux-mêmes. Et oui, nous avons donc ici à faire à un huis clos lorgnant sur le film de siège...mais si vous pensez voir des scènes d'attaques soutenues façon "Assaut" de John Carpenter, vous risquez d'être étonné tant le film serait au final plus proche de l’esprit de "Les Chiens de Paille" de Sam Peckinpah. En effet, Saulnier propose une pellicule rugueuse et très efficace en faisant grimper la tension crescendo et sans jamais la laisser retomber à aucun moment. Il parvient même à jouer la carte de l'horreur sans réellement en faire, évitant ainsi les codes pré-formatés du genre pour garder un aspect réaliste : la violence arrive toujours rapidement sans effets grand-guignolesques au moment où on l'attend le moins. Ces excès de violence soudain sont assez brutaux et deviennent alors des scènes chocs qui secouent le spectateur. De plus, toujours dans un souci de réalisme, tout en étant brutales, les mises à morts sont souvent grotesques et hors champ, laissant notre propre imagination installer une sensation de malaise (l'exemple le plus parlant est spoiler: l'attaque du pitbull où l'on voit rien mais dont les bruits de coups de mâchoires et de mastication nous laissent imaginer les pires égorgements et éventrations !
    ) Dans le même esprit, les personnages ici ne sont pas des héros qui vont se révéler face l'adversité en faisant appel à la virilité et la testostérone cachées en eux ; si un acte héroïque apparaît ici c'est plus une action désespérée que réfléchie, voire carrément un gros coup de bol absolument pas intentionnel. Finalement, cette terrible situation va se révéler pour les protagonistes comme une brusque la fin de l’adolescence suivit immédiatement d'une plongée viscérale dans le monde adulte : les petits punks (et leur philosophie de liberté) vont se heurter à la réalité violente de la société moderne (l’ultra-racisme de leurs agresseurs). Le tout étant mis en scène avec une très grande maîtrise quasi académique mais proposant un rendu très classe (le rythme lancinant de l'action en totale opposition avec l'ambiance générale punk : voir cette séquence quasi onirique spoiler: où des néonazis en plein pogo sont filmés au ralenti
    comme pour souligner le calme avant la tempête), Saulnier réussi une nouvelle fois à dépeindre une société froide à travers d'un évènement, aussi cruel soit-il, assez quelconque. Pourtant, sans jamais verser dans l'auto-dérision, le réalisateur amène parfois très furtivement mais subtilement un peu d'humour comme pour soulager le spectateur d'une tension qui ne relâche jamais (les exemples les plus évidents : spoiler: la comparaison entre Portland et le sud profond des USA pour souligner qu'il n'y a pas que les rednecks qui soient de sales racistes arriérés, le début du concert par la chanson « Nazi Punks Fuck Off ! » des Dead Kennedys, le running gag du choix du groupe sur l'île déserte, le décompte des cartouches tirées et même le titre du film lui-même puisque cette fameuse « Green Room » où sont enfermés les protagonistes fait référence à la salle de réunion éponyme de la Maison Blanche
    ). Je terminerais en félicitant tout le casting pour sa jolie prestation très convaincante, en particulier Anton Yelchin et Imogen Poots, et surtout l'étonnante performance de Patrick Stewart : quelle agréable surprise de voir le Commandant Jean-Luc Picard de "Star Trek : The Next Generation" dans le rôle de ce qui est à l'évidence un clin d'œil au Walter White de "Breaking Bad" ! Voilà, après "Blue Ruin", Jérémy Saulnier confirme joliment avec ce "Green Room" en proposant, sous la forme d'un survival gore devenant un authentique parcours initiatique, sans fioriture un film tétanisant et qui tient en haleine totalement maîtrisé et cohérent. J'ai hâte de voir le prochain métrage du bonhomme !
    MC feely
    MC feely

    74 abonnés 646 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2016
    Séquestré et acculé dans une petite pièce par le patron d'un club et ses hommes de mains des skinheads décidés à en finir avec un petit groupe de rock punk venu jouer dans leur club et qui en ont vus beaucoup trop à leur goût.le pitch met l'eau à la bouche et conclusion j'ai un avis partagé!,le film est violent et plutôt coordonné dans son histoire.ça devient jamais grotesque,les initiatives des protagonistes pour se sortir de cette situation désespérée sont crédibles.La ou je suis moins emballé c'est au niveau de la tension que je n'ai que trop peu ressenti alors que la situation est très stressante!il y avait moyen de faire quelque chose de beaucoup plus anxiogène et percutant avec ce contexte la.Je n'avais pas trop accroché à Blue Ruin (film du même réalisateur) la j'ai quand même préféré mais je pense qu'une partie de la réalisation m'a frustré un peu sans non plus lui enlever les nombreuses qualités qu'il détient.3/5
    selenie
    selenie

    5 521 abonnés 6 035 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2016
    Après le magnifique thriller "Blue Ruin" (2014) le réalisteur revient avec un film de genre, un survival en huis clos. Bon point, on n'est pas envahit pas trop de musique punk, néophytes vous pouvez aller voir le film sans subir ! Autre bon point, le fait que Saulnier ne s'est pas laissé engoncer dans un huis clos strict qui aurait inévitablement créer des invraisemblances trop évidentes. On apprécie la façon dont évoluent les jeunes punks, cette fois la peur les tétanisent plus et on évite l'hystérie habituelle. Un survival glauque et tendu parfaitement maitrisé avec un travail particulièrement soigné sur le maquillage et les effets violents qui ajoutent une dose non négligeable d'adrénaline poisseuse.
    Christoblog
    Christoblog

    750 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2016
    Après le très réussi Blue ruin, j'attendais un peu Jeremy Saulnier au tournant. Son second film allait-il décevoir, comme c'est si souvent le cas ?

    Eh bien la réponse est oui et non.

    Oui, si on s'attendait à un changement radical de style, non, si on aime le film de genre remarquablement écrit, sec et étouffant.

    Encore plus que Blue ruin, Green room est oppressant de bout en bout. Le script est minimal : une bande de jeune rockers est témoin d'un meurtre dans un club punk-rock néo-nazi isolé (oups, c'est ballot !), et s'enferme dans une pièce, alors que le patron du lieu cherche à les exterminer un par un.

    C'est simple, efficace, et parfois un peu gore. En réalité, l'action est moins sanglante qu'on peut le craindre pendant tout le film, et c'est sûrement là sa force. Saulnier filme merveilleusement bien les scènes d'action comme celles de répit, et instille dans Green room cet humour un peu distant et ironique qui irriguait déjà son précédent film.

    Le scénario s'ingénie à nous jouer quelques tours, sans jamais tomber dans la surenchère, et donne l'impression de filer droit comme une flèche à travers ce groupe de personnages complètement paumés, qui possèdent chacun une silhouette, une personnalité bien dessinée. Saulnier possède aussi un talent remarquable pour installer en quelques plans l'ambiance d'un lieu.

    De la belle ouvrage, à déconseiller cependant aux âmes sensibles et aux enfants de moins de 12 ans.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2016
    Après son excellent Blue Ruin, Jeremy Saulnier signe avec Green Room un survival movie réussi. Sur une trame classique, le cinéaste joue avec les codes du genre pour notre plus grand plaisir.

    LA SUITE :
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 170 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2016
    Depuis « Blue Ruin », j’avais classé Jeremy Saulnier dans mon petit carnet des auteurs à suivre. Ainsi suis-je allé voir ce « Green Room » les yeux fermés, sans même savoir de quoi il retournait. Eh bah, bien m’en a pris ! Ça commence comme une sorte de « Dig ! », ça embraye assez rapidement par une intro qui, dans l'esprit, m'a rappelé celle de « Massacre à la tronçonneuse », pour finalement enchainer sur un huis-clos malsain à l’ambiance bien crade. Autant dire que je n’ai pas eu l'impression de tomber sur du schéma déjà vu et revu ! Jeremy Saulnier connait tous ses classiques et il n’entend pas les reproduire bêtement. Au contraire, une fois dans le vif du sujet, c’est par sa capacité à rompre avec les habitudes qu'il parvient à faire toute la différence. Ainsi se retrouve-t-on avec un sacré rythme, avec une atmosphère bizarre de série B de luxe (parce que le gars touche formellement parlant, et il parvient à le montrer sans esbroufe, bref comme j’aime !), et surtout on se retrouve avec une intrigue très ouverte en termes de possibilités, de quoi satisfaire les esprits les plus blasés. Et ça, j’adore. J’adore les films où je me dis : cette histoire est rigoureuse avec les codes mais elle s’autorise tout, elle peut se conclure de mille manières différentes et malgré tout encore avoir du sens… Un vrai régal. Et quand s’ajoute à ça le fait qu’en plus, « Green Room » sait se faire court et efficace, alors moi je m’en réjouis que d’autant plus. Un film qui respecte à fond les codes tout en les rafraichissant, avec une telle maîtrise, c’est juste du régal. Alors je vous le dis tout net, amateurs de films de genre, c’est un conseil que je vous donne : laissez-vous séduire et allez donc dans cette « Green Room ».
    Alice025
    Alice025

    1 530 abonnés 1 310 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2015
    Après Blue Ruin, un film que je n'ai pas aimé, Jeremy Saulnier m'a épaté pour son nouveau long-métrage avec notamment en tête d'affiche Patrick Stewart. Un groupe de jeune punk rock se fait séquestrer par des skinheads car ils ont vu un cadavre. La quête de la survie commence... Assez violent (- de 16 ans), l'histoire nous tient en haleine du début à la fin, vont-ils s'en sortir ? Qui va mourir ? Que va t-il se passer s'ils sortent de la pièce ?
    J'ai d'autant plus aimé que ce genre de film sort du lot face aux films de compétitions, qui sont principalement des drames. J'espère qu'il sortira au cinéma.
    Flaw 70
    Flaw 70

    254 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2016
    3 ans après Blue Ruin, son deuxième film, Jeremy Saulnier revient sur le grand écran avec un film qui vient s'inscrire directement dans la lignée de celui-ci. Similitude du nom où le Blue Ruin devient Green Room, un changement de couleurs et de genre mais pas d'ambitions. Car après avoir déconstruit le revenge movie pour en faire une réflexion habile sur la spirale de la violence et sa vacuité au sein d'une oeuvre étonnamment touchante et mélancolique, il vient avec son troisième long métrage faire une déconstruction du survival pour faire une étude de l'harmonie qui est issue de la fureur et du chaos. Il aime clairement le côté paradoxal de la violence et il vient clairement continué ses thématiques et ses obsessions au sein de cette oeuvre qui vient former un diptyque très intéressant avec Blue Ruin.
    Le principal défaut du scénario viendra de là. Du fait que dans son écriture Saulnier est bien trop dépendant de la démarche déjà mise en place avec son précédent film. Ce qui fait que si on ne l'a pas vu, il manque indéniablement un clef de lecture pour comprendre les intentions premières de ce film et que sans ça, on se retrouve un peu vite devant un survival légèrement arty et qui peut sembler terriblement gratuit. Saulnier assume totalement l'aspect diptyque de ses deux œuvres et les construits comme les deux faces d'une même pièce, et même si il a les même ambitions, il évolue au sein de deux genres différents auquel il donne deux tonalités opposés. On est ici très loin d'un sentiment de mélancolie, se rapprochant plus du désespoir et de l'hystérie. On retrouve ses personnages en pertes de repères qui ne savent plus comment réagir devant cette avalanche de violence et qui perdent peu à peu la raison ainsi que l'amour du cinéaste pour l'humour noir, montrant toute l'ironie de ce jeu de massacre. On est clairement devant un film d'auteur, où il poursuit ses tics de langages et ses obsessions avec une cohérence admirable. Nous sommes toujours en terrain connues si on est familiarisé avec son cinéma mais il a l'habilité de ne pas refaire le même film et de partir sur des interrogations totalement différentes au sein d'un même thème.
    Sa précédente oeuvre était un film solitaire, celui-ci s'intéresse à la notion de groupe. Les personnages étant volontairement dénué de personnalité forte pour qu'ils se fondent dans la pensée collective. Chacun ayant suffisamment de développement pour avoir sa propre place dans le groupe, il y a le leader confiant et charismatique, la voix de la raison, l'introverti et etc. Une hiérarchie se forme au sein de la bande et une pensée commune émerge. Ici les deux groupes de personnes qui s'affrontent son régi par les mêmes dogmes de groupes, le tout prenant formes comme une guerre d'idées, où les pires atrocités sont commises pour protégé l'intégrité des siens. La pensée collective devenant déshumanisé, hostile et prête à tout pour défendre son bon droit quitte. C'est généralement cela qui fait dégénéré une situation et qui la plonge dans le chaos mais paradoxalement c'est ça aussi qui crée des liens et permet un dialogue. Mais étant donné que le film s'intéresse plus à cet état de fait qu'à ses personnages, ceux-ci ne seront pas particulièrement intéressants ni même attachants ce qui nuit grandement à la narration. Celle-ci devenant par moments trop didactiques et répétitives lors de la deuxième partie du film, qui est une succession d'assauts et de replis de la part des protagonistes et les échanges entre eux manque parfois de finesse et de subtilités, l'écriture étant parfois trop évidentes quant à ses intentions. Néanmoins, tout ce qui est gestion du chaos se montre impeccable, étudiant habillement la logique et surtout l'ordre sous-jacent de celui-ci, qui est tout autant capable de faire régner la fureur et l'hystérie la plus violente comme le calme le plus absolu. A l'image d'un pogo, le film ne s'intéressant pas pour rien à l'univers punk rock, le chaos est un effet de masse incontrôlable mais harmonieux qui trouve son rythme dans le mouvement des corps qui s'entrechoquent, il peut paraître animal et désorganisé de l'intérieur, mais vu de l'extérieur un grâce et une harmonie s'en dégage. Le parallèle étant ici astucieusement traité et pensé. La violence est ici un moyen pour le groupe de trouver une forme de repère et d'affirmation pour chacun de ses membres. Comme pour Blue Ruin où la vengeance sortait le personnage de sa torpeur pour qu'il reprenne un certain contrôle sur sa vie. Le but, aussi violent puis-t-il être permet aux personnages d'avancer et de se comprendre malgré les différences. La fin, très intelligente et pleine de sens, vient souligner cela à merveille.
    Saulnier s'entoure pour la premier fois d'un casting à l'envergure international et distribue ses rôles avec intelligence. Anton Yelchin devient alors la représentation parfaite des intentions du cinéaste. L'acteur est très talentueux dans sa manière de jouer avec les émotions mais est un acteur que l'on pourrait qualifier de lisse dans le sens où il n'a aucun réel charisme et marque par sa capacité à se fondre dans le décor. Ici il s'impose dans le rôle de l'introverti, intelligent mais très débrouillard et courageux. En faire le personnage principal devient alors pertinent car ni vraiment dans un groupe, ni vraiment solitaire, il devient le témoin actif de ce chaos. Y prenant part mais en prenant aussi en compte de ce que cela implique symbolisant la vérité au milieu de tout ses mensonges. La plupart des autres personnages prétendant être ce qu'ils ne sont pas, comme ses amis qui prétendent être en marge pour se donner un air cool alors qu'ils non rien de particulier. On retrouve donc ce message de personnages en perdition qui cherchent leurs places au sein d'un système, peut importe sa nature. Macon Blair, acteur tenant le rôle principal de Blue Ruin, vient symboliser ça dans son rôle trouble d'un homme qui cherche sa place chez les skinheads, les antagonistes, sans vraiment la trouver et sortant du manichéisme que le conflit érige entre les deux groupes qui s'affrontent. Patrick Stewart en impose dans son rôle de leader cruel et sans pitié, offrant une prestation remarquable qui contraste entre la sagesse et le calme de l'acteur face à la violence du personnage, ce qui le rend tout aussi terrifiant que apaisant. Mais celle qu'on retiendra surtout ici c'est Imogen Poots, qui tient enfin un rôle à sa mesure. Elle excelle à retranscrire toute les nuances de ce personnage badass qui oscille entre le doute et le désespoir et la violence déterminée. Actrice talentueuse mais souvent reléguée aux seconds rôles insignifiants, elle trouve ici toute la place pour s'exprimer et venir voler la vedette à l'ensemble du cast.
    La réalisation est impeccable, marquant surtout par une photographie sublime qui vient accentuer les nuances de vert. Dans son précédent film, Saulnier avait élaboré son revenge movie au sein d'un ballet bleuté et apaisant et ici il continue son contraste de couleur avec le vert qui vient se heurter au rouge sang. L'oeuvre ayant tout de suite un aspect plus malsain et claustrophobe, ici le vert de la nature comme celui du bâtiment dans lequel se déroule la majeure partie de l'intrigue viennent oppresser les personnages. La musique oscille entre la violence du punk rock et des compositions originales plus calme et organique qui servent avant tout à accentuer l'ambiance et le montage se montre intéressant dans sa manière d'éluder la fureur pour se concentrer sur la calme qu'instaure le chaos. Dès que les choses commencent à devenir trop énervées et bruyantes, le tout cut pour revenir à des moments plus calmes. C'est quelque chose que l'on retrouve dans la mise en scène minutieuse de Jeremy Saulnier. Ici à l'inverse de Blue Ruin qui favorisait les grands espaces, il cloisonne ses personnages et son récit, le tout prenant la forme d'un huit clos. Mais au lieu de s'intéresser à la fureur qui émane du lieu, il s'intéresse plus à rendre ce qui le rend calme et silencieux, filmant ce jeu de massacres de manière très abstraite et intime quitte parfois à plonger dans l'over the top et de flirter avec le ridicule dans un dernier tiers qui laisse exploser la folie des personnages. Il compose ses plans avec intelligence pour marquer la violence des affrontements, sans pour autant tomber dans quelque chose de trop trash et appuyé. Il fait un travail consciencieux et très beau visuellement mais qui fini un peu par tourner en rond par moments et qui fini un peu par perdre intérêt. Un défaut qu'il semble traîner de film en film comme si il ne savait plus comme utiliser son concept sur la longueur et qu'il finissait un peu par se perdre.
    En conclusion Green Room est un très bon film. Continuant les thématiques et les obsessions de son cinéaste, il vient former un diptyque cohérent et abouti avec Blue Ruin. Néanmoins Saulnier fait l'erreur d'avoir pris pour acquis son public et écrit son nouveau film de manière trop dépendante de son précédente, ce qui peut le dénaturer aux yeux du néophyte qui ne s'intéresse pas forcément à la vision du cinéaste. Car sans cette vision, le film devient bien plus classique dans son genre, étant bien plus ancré dans le survival, que Blue Ruin ne l'était dans le revenge movie. Ce qui rend ce Green Room moins marquant et maîtrisé que son aîné. Malgré tout, on reste devant une oeuvre de grande qualité, qui tend un peu à être répétitive et légèrement grossière dans sa narration et qui ne tient pas son concept jusqu'au bout, mais qui s'impose par le savoir-faire et l'intelligence de la mise en scène, un propos pertinent qui porte un regard juste et astucieux sur la notion de groupa à travers le chaos et qui est en plus soutenu par un excellent casting, Imogen Poots en tête.
    traversay1
    traversay1

    3 147 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2016
    Avec Green Room, même ceux qui ne supportent pas le sang et le gore ou simplement l'horreur devraient trouver leur compte et se "délecter" de cette perverse tuerie. Parce que celle-ci, à partir d'une situation basique mais efficace : néo-punks contre néo-nazis, ne lâche jamais la pression et reste constamment inventive, dans un espace clos, et qu'il est impossible de savoir qui et quand va se faire sauvagement trucider. Au-delà des frissons et de scènes radicales, le film de Jeremy Saulnier se sert d'un humour ravageur pour faire sauter les verrous. Il y a bien quelques incohérences dans le scénario et notamment dans les réactions des chasseurs et des traqués mais on y accorde peu d'attention, pris par la cadence infernale de ce thriller qui ne se fixe pas de limites, porté par une interprétation aux petits oignons. Logiquement, Green Room a peu de chance de faire un tabac dans les salles mais devrait devenir culte et "agrémenter" les soirées DVD entre amis branchés sur le secteur. On le souhaite au film pour son énergie et ses qualités narratives et de mise en scène.
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    178 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 mai 2016
    Avec "Green Room", Jeremy SAULNIER livre un survival insipide, en panne d'inspiration totale. A cela s'ajoute une mise en scène brouillonne et des personnages sans relief. C'est du gâchis !
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    609 abonnés 2 713 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2016
    Un thriller horrifique de haute volée qui réuni une unité de lieu, de temps, de personnage et d'émotivité unique et géniale. Green Room est, en plus d'un véritable hommage au hard rock, un long métrage sous tension passionnant et royalement réalisé ou la couleur verte prépondérante est une représentation subtile de l'espoir inébranlable des personnages. A ajouter à cela un Patrick Stewart qui se la joue Heisemberg, et Green Room est incontestablement un grand film.

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