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Archibald T.
17 abonnés
209 critiques
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3,5
Publiée le 5 octobre 2015
Une vision angoissante de la guerre et de la disparition de nos proches. Le tout agrémenté d'une belle photographie et d'acteurs justes en fait un des rares bons films de cette rentrée.
Ah enfin un jeune réal français très prometteur ! Cogitore réussit avec très peu à créer une atmosphère très forte. Mi film de guerre mi film fantastique, le film ne se repose pas sur un scénario à rebondissement mais au contraire sur la force du cinéma, de ses cadrages, lumières, temps morts... Le film est assez proche du très beau Beaufort de Joseph Cedar.
On aime ou on déteste... Un premier film, des atouts plein la manche, de l'image aux acteurs... mais l'intrigue dérape et après le suspens de la première heure vient l'impasse des questions sans réponses. Dommage pour moi.
Film très ambitieux, très original. Jérémy Rénier a rarement été si bon. Le mélange des genres est très captivant. Certes, c'est un film d'ambiance qui ne va pas aller chercher des réponses, mais malgré tout au bout d'une heure, il patine un peu, le scénario se regarde un peu et se répète. Là on voudrait être captivé, on reste un peu en retrait.
L'univers est super. Mais le scénario n'est pas toujours crédible et un peu trop de ficelles sur la fin. Je n'y crois pas toujours. On sent où il veut en venir, mais j'ai dû mal à croire complètement à l'enfermement des personnages. Ca manque de folie. Après la réalisation est formidable.
"Ni le ciel ni la terre" raconte la disparition de militaires français en zone d'opérations militaires en Afghanistan, dans une région où vivent des villageois afghans et des talibans. Je suis resté engourdi et indifférent face à ce film dans lequel rien ne se passe même si les acteurs se démènent pourtant, Jérémie Rénier en tête. Plus que tout, c'est le scénario flou et sujet à interprétation, où le mystique et la religion dominent, qui m'a énormément gêné.
Premier film pour le jeune cinéaste Clément Cogitore et l'on peut déjà relever son talent pour la mise en scène et pour instaurer une ambiance oppressante et mystèrieuse durant toute la durée du long métrage. Cette atmosphère palpable est bien l'un des grosse réussite de "Nile ciel ni la terre" puisque le spectateur est plongé au coeur de cette unité militaire en plein Afghanistan et l'on partage les peurs et l'incompréhension et la frustration des soldats face aux disparitions inexpliquées de leurs camarades. En fait, la petite déception vient des aspects métaphysiques et spirituels qui ne sont pas assez creusés, enlevant le supplément de profondeur que le film aurait mérité avec un tel scénario. Quoiqu'il en soit, Clément Cogitore est à surveiller de près.
Ni le ciel ni la terre est-il un film de guerre ? Autant que peut l'être Le désert des tartares, c'est à dire oui pour le contexte, non pour le traitement du sujet. Des soldats disparaissent en Afghanistan. Mystérieusement. L'ennemi désigné est-il coupable ? Pas sûr. Du réalisme technologique (vision intéressante et documentée des conflits modernes), Clément Cogitore, qui transpose habilement son vécu de plasticien, passe à une intrigue où l'irrationnel vient contaminer le quotidien des militaires. Côté atmosphère, c'est très réussi. Et Jérémie Renier impose sa présence physique avec conviction. En revanche, le film pêche par manque de rythme et sa confusion des thèmes : le deuil, la solitude, les croyances ... Il est évident que Cogitore est fasciné par le cinéma de Tarkovski ou de Lynch. Ni le ciel ni la terre est un coup d'essai fascinant, y compris pour ses lacunes. Inabouti mais prometteur.
Après de nombreux courts-métrages, récompensés dans le monde entier, le jeune réalisateur, Clément Cogitoire réalise son premier long métrage avec Ni le ciel ni la terre.
Ce film est d'une intelligence rare, à la fois habile, inhabituel, ingénieux et audacieux. D'une force qui assomme, questionne, séduit et dérange dans le même temps, le scénario, coécrit avec Thomas Bidegain est solide et parfaitement documenté.
La guerre n'est pas l'enjeu principal. Les montagnes de l'Atlas, en lieu et place de celles de l'Afghanistan, sont superbement photographiées par Sylvain Verdet. La musique est envoûtante.
Si les caractères des personnages secondaires auraient mérités d'être plus fouillés, l'intérêt principal du film repose sur un questionnement permanent, qui ne décroît à aucun moment. La croyance dans le sens large du terme. Le deuil, aussi. Avec les convictions profondes de chacun qui se heurtent à l'irrationnel. Au fantastique.
Le réalisateur s'interroge et nous interpelle : "Le capitalisme aussi est une croyance, qui a elle aussi ses obscurantistes. Il cause des dommages aussi violents pour l’espèce que le fanatisme religieux. La question n’est donc pas tant : est-ce qu’on vit dans la croyance ou pas ? Mais : dans quelle croyance vit-on et est-ce que celle-ci fait du monde un endroit plus habitable ?" Autant de questions qui ne trouvent pas de réponses rationnelles.
"Je ne voulais pas faire un film sur la croyance qui nous aide à nous endormir le soir mais qui au contraire nous réveille et nous hante la nuit." rajoute le réalisateur. C'est réussi.
Jérémie Renier domine un casting essentiellement masculin. Il prouve dans cette nouvelle prestation sa capacité à pouvoir tout jouer.
Un film dont on ne sort pas indemne, qui pourrait rebuter certains mais, qui pour ma part, restera longtemps en mémoire.
Un grand coup de maître, pour ce premier long-métrage de Clément Cogitoire.
Le grand point positif du film, c’est la manière dont le réalisateur associe film de guerre et film fantastique pour créer une vraie ambiance. Les acteurs sont globalement bons. Reinier est le seul à jouer parfois un peu faux. Par contre, un film, c’est aussi un scénario, peut-être plus élaboré que celui d’un court-métrage. Ici, passé la première surprise qui fait basculer le film dans le fantastique, on s’ennuie ferme. Sans doute par ce que le spectateur comprend toujours à l’avance ce que les héros mettent un temps infini à réaliser… et sans doute parce qu’on a l’impression que le scénariste ne savait plus comment se sortir de son histoire pendant toute la deuxième heure du film qui paraît INTERMINABLE….
Le problème de ce film est qu'il ne mène nulle part et n'apporte rien. On veut bien passer 1 ou 2 heures à être mystifié, quand c'est fait avec talent, comme dans Mulholland Drive par exemple. Mais là, on a beau chercher, on ne voit même pas autour de quoi s'articule le soi-disant mystère. A moins de croire qu'Allah a fait disparaître des hommes (ce serait donc un conte de fée ?) ou que tout se passe dans la tête des soldats (ce serait donc un film mal fait ?) ou que des soldats français désertent (ce serait donc un film surréaliste ?). Non ! Nous restons dans une espèce de bouillie informe, que le jeu des acteurs parvient tout juste à rendre comestible. Bruno, Paris
Déception. Au début on se dit pourquoi pas, après on trouve çà long, à la fin c'est franchement ennuyeux. A force de tourner en rond on se mord la queue, on finirait par envier les disparus de l'histoire ayant eu la chance de quitter le film avant la fin. Le film sombre dans le ridicule lorsque la section de la coalition s'acoquine avec les maquisards d'Al Quaïda afin de retrouver leurs sbires respectifs. Jéremie Reinier fait ce qu'il peut en warrior déstructuré, et c'est avec soulagement que l'on accueille le générique de fin. Seul point positif, c'est un film français qui a tenté autre chose que la comédie franchouillarde.
Film concept qui tourne rapidement à vide. Alourdi par une mise en scène maladroite. Qui veut faire des coups d'éclats... A mes yeux, tout cela est bien vain. D'autant que l'interprétation est inégale. Jérémie Régnier n'est pas bon du tout.. Personnellement je ne vois dans ce film qu'une posture faussement arty, dénuées de toutes émotions que la surchauffe d'un climat de mystère "existentiel" qui sonne faux. Qui se regarde. Se fait plaisir. Sans penser une seconde à nous, spectateurs assoiffés d'émotion!
Le capitaine français Bonnassieu (le Belge Jérémie Renier), au rare prénom d'étoile ("Antarès" - anti-Arès... peu prédestiné pour un militaire de carrière) est en charge d'un poste avancé en Afghanistan "pacifié", dans un coin perdu et montagneux, près de la frontière pakistanaise. Nous sommes en 2014 - la force internationale est en train de se retirer du pays. Ce premier long métrage (par Clément Cogitore - 32 ans - également à l'écriture) est remarquable. Par l'ambition du scénario, surtout - s'appuyant sur le récit coranique des "Gens de la Caverne" (ici, de manière très syncrétique, les "disparus" sont 4 des hommes de Bonassieu, un autochtone "civil" et deux talibans... sans oublier, le premier à s'évanouir dans le décor, le chien-mascotte des Français) - qu'on ne peut que rapprocher de l'allégorie occidentale (platonicienne) de la caverne (dans "La République").... Par la mise en scène (solide), et en images (très beau travail du directeur de la photo, Sylvain Verdet - avec beaucoup de moments nocturnes saisissants). Par la qualité du montage (Isabelle Manquillet). Par la musique, qui colle au plus près de l'avancée de l'histoire. L'ensemble donne un film inhabituel dans le thème, et le ton - quelque part entre "Apocalypse now" (Bonnassieu sur les traces de Kurtz) et "Le Désert des Tartares". Une réflexion sur la difficile connaissance de la réalité. Quasi-mystique. Film exigeant cependant, austère, qui pourrait décourager certains.....
Un premier film à la mise en scène impressionnante, vraiment captivant et original. Malgré un rythme un peu trop lent parfois, le film tient en haleine de bout en bout, se veut singulier et sensoriel notamment avec des images infrarouges très bien amenées. On est à la fois dans un film de guerre, dans un thriller psychologique, voire fantastique. Les personnages basculent peu à peu dans la folie ou tout du moins dans la paranoïa, l'incompréhension, c'est assez passionnant. Le tout est porté principalement par Jérémie Renier, impressionnant et très juste (comme d'hab') dans ce rôle de capitaine de troupe progressivement dépassé.