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Olivier B.
3 critiques
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4,5
Publiée le 15 octobre 2023
C'est bizarre ces films qui vous poursuivent après être sortie de la salle obscure. Cette recherche de l'inimaginable, du sacré! Ce film continue de me poursuivre et de m'interroger sur mes croyances.
La guerre est une route vers le vide, mieux vaut le vertige de la paix. La guerre est (et a toujours été)) anachronique, elle oublie que nous sommes vivants; au lieu de nous détourner des mystères de la vie, des merveilles qu'ils nous permettent d'entrevoir, elle devrait se taire, une fois pour toutes, et laisser la place aux doutes; auxquels elle ne peut répondre que par d'inutiles souffrances que la paix, elle, sait transcender. La guerre efface nos actions et nos rêves et ne laisse que des traces informes, des trous où seuls des regrets se déversent sans jamais les combler. Un film qui aborde la guerre et la paix avec une humilité frappante, puissante et courageuse. Un film comme un verset, comme l'écriture mouvante des esprits qui résonnent dans la montagne.
À découvrir aussi (vers 01:32:18): Ce qui me semble une étonnante version du "Bolero" de Ravel, organique et incantatoire.
Un film qui vous prend par les tripes un chef d'œuvre je vous le conseille fortement. L'histoire se passe en Afghanistan et on y suis des militaire et il vas leur arriver pas mal de truc on voie peux de scène de guerre mais il et surtout mental
Pendant la guerre d’Afghanistan, des soldats français disparaissent, mais également des talibans. Le village local évoque une légende parlant de Dieu qui reprend les hommes qui s’endorment sur ce territoire. Ce film réaliste sur le quotidien de l’armée française en Afghanistan évoque surtout le traumatisme de voir disparaître ses camarades au combat en un instant. Film touchant et assez subtil.
Pas mal pour le côté réaliste du film montrant la guerre en Afghanistan, l'ennui et le quotidien des soldats, les relations avec les populations locales, les escarmouches avec les talibans, les technologies de visions nocturnes, l'aménagement des camps. Les acteurs et les décors ne sont pas mauvais. Par contre le coté mystico-religieux m'a plutôt rebuté, et empêche de mieux noter cette œuvre.
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 6 juin 2020
Dans les montagnes de l'Afghanistan quelque chose de très étrange se produit. Les soldats d'un peloton français combattant les talibans commencent à disparaître. Puis les soldats restants découvrent que des membres des talibans disparaissent également. Le superbe film de Clement Cogitore a été décrit par son réalisateur comme John Ford rencontre Night Shyamalan et d'autres l'ont comparé à du Antonioni. Peut-être qu'il vaut mieux y penser que c'est le film Démineurs croisé avec une image de paranoïa de science-fiction des années 50. Le réalisateur Cogitore, qui fait son premier long métrage apporte une touche documentaire à son film de guerre très peu conventionnel. Le film est comme une histoire de fantôme. Pour moi le seul visage reconnaissable dans la distribution est Jérémie Renier en tant que capitaine. Le son et l'image sont parfait pour créer un sentiment d'irréalité à partir de quelque chose de très réel. Ni le ciel ni la terre est certainement un film majeur d'un cinéaste avec un réel avenir devant lui...
Une première partie intrigante et puis malheureusement la deuxième partie ratée. Le scénario ne donne aucune réponse aux questions qui se posent . C'est dommage car le casting est très bon mais le film s'égare en cours de route.
Si la première moitié du film est assez réussie et crédible, la suite part assez vite en vrille dans un méli-mélo qui voudrait se rapprocher du désert des Tartares. La réalité est tout autre et on commence à s'ennuyer assez ferme. C'est dommage car le film avait vraiment de bonnes promesses.
Le premier long-métrage du plasticien Clément Cogitore nous embarque au cœur d’une section de l’Armée française engagée dans une opération à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan. Son commandant, incarné par un Jérémie Renier convaincant, se retrouve confronté à une série de disparitions mystérieuses de plusieurs de ses soldats. Bien au-delà d’un film de guerre classique, Ni le ciel ni la terre se mue progressivement en un récit métaphysique et mystique, qui aborde des thématiques liées à l’essence même de l’existence (la relation à l’autre, à l’étranger, l’existence de Dieu, le sens et l’essence de nos actions, la peur de l’inconnu...). Un film fort et intelligent, dont l’action se déroule dans des paysages désertiques et montagneux propices à son propos, porté par des seconds rôles qui font partie de la nouvelle garde du cinéma français (Kévin Azaïs, Swann Arlaud, Finnegan Oldfield).
Remarquablement bien filmée , cette réflexion , cette fable , tendue, surprenante , est une réflexion sur la relativité des images et des croyances ( la scène du jeune berger donnant tout son sens au film) , la relativité des guerres , bien entendu , et des cultures ...Et ce n'est pas un cours ! A chacun de creuser ... Toutefois , cet intellectualisme porte en lui ses limites et ses frustrations . Dans la même veine , on retiendra "la Dernière piste" ou "Coincoin et les z'hinumains" . Quand à la tension minérale induite par l'Afghanistan ( marocain pour le compte) , on reverra aussi un film remarquable , malgré ses arrières pensées, "the Beast" , très différent sur le fond.
Un premier film d'une ambition rare dans le cinéma français qui confronte le monde moderne et le monde ancien, la croyance des soldats dans le caractère infaillible de leur technologie et la croyance de bergers Afghan dans un Dieu infaillible. A la fin, les questions posées restent sans réponse mais il ne pouvait en être autrement. Un film remarquable, d'autant que Cogitore est aussi à l'aise dans la mise en scène des séquences de traque usant d'une technologie moderne (lunettes infrarouges, etc.) que quand dans les scènes plus contemplatives où sa caméra immobile regarde des paysages à la beauté séculaire. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Un film très puissant, à la fois dans le registre du film de genre et dans celui, beaucoup plus casse-gueule, du méta-film, qui réfléchit au pouvoir et aux mystères de l'image. J'ai été très impressionné par ce premier long-métrage, à la fois ambitieux et modeste. Une des très belles promesses de la nouvelle génération du cinéma français.
Un film très bien réalisé, très bien joué, très bien filmé, avec un fort réalisme et une tension dramatique très bien gérée ... mais qui nous laisse sur sa fin. Pour la comprendre, il faut accéder aux explications des initiés ou du réalisateur. Un traitement plus abstrait dès le début, dans le style T.Malik, aurait rendu la fin plus accessible et acceptable.